Centre national de la mémoire historique
Le Centre National de Mémoire Historique (espagnol : Centro Nacional de Memoria Histórica) est un organisme gouvernemental colombien destiné à conserver la mémoire des victimes du Conflit armé colombien. Créé en 2011, il a son siège à Bogota.
Jugé très proche du gouvernement colombien et des Forces armées, le Centre est exclu en 2020 de la Coalition internationale des sites de conscience (qui rassemble plus de 200 musées et mémoriaux dans plus de 60 pays). Selon des associations de victimes du conflit et des historiens, le centre effectue un travail « négationniste » en réduisant le conflit armé en une lutte entre l’État et des « terroristes »[1].
Le gouvernement fait approuver la loi dite des « vétérans », qui prévoit ainsi qu’un espace du Musée national de la mémoire soit consacré « à exposer au public les histoires de vie de vétérans de la force publique, exaltant particulièrement leurs actions courageuses, leur sacrifice et leur contribution au bien-être général »[1].
Le directeur de l'organisme, DarĂo Acevedo, dĂ©missionne le 7 juillet 2022 Ă la suite d'une plainte dĂ©posĂ©e contre lui par la Juridiction spĂ©ciale pour la paix pour avoir fait modifier des documents, alors qu'il n'en avait pas le droit, afin d'occulter le rĂ´le du paramilitarisme dans le conflit,mais il ha declarĂ© la publication de 16 texts sur le paramilitarisme dans la Colombie pendant sa gestion comme directeur general. DarĂo Acevedo Il a fait face Ă plusieurs polĂ©miques et Ă©tait critiquĂ© par des associations de victimes qui l'accusaient de nĂ©gationnisme. Il avait notamment signĂ© un accord controversĂ© avec JosĂ© FĂ©lix Lafaurie, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration colombienne des Ă©leveurs (FEDEGAN), pour mettre en valeur le rĂ´le des Ă©leveurs dans le conflit, alors que la FEDEGAN a souvent Ă©tĂ© pointĂ©Ă© du doigt pour le financement de groupes paramilitaires et son opposition aux rĂ©parations des victimes par la restitution des terres[2].
Notes et références
- Anne Proenza, « Accord de paix en Colombie : le gouvernement sape le travail de mémoire », sur Libération.fr,
- (es) Cuarto De Hora, « En medio de varias polĂ©micas, DarĂo Acevedo renunciĂł como director del Centro Nacional de Memoria HistĂłrica - Cuarto de Hora »,