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Centrale syndicale

Une centrale syndicale, ou une confédération syndicale, est un groupement de fédérations syndicales ou de syndicats de salariés dans une juridiction donnée, à l'échelle nationale ou internationale.

DĂ©finition

Selon l'Office quĂ©bĂ©cois de la langue française, le terme « centrale syndicale Â» dĂ©signe un groupement, Ă  l'Ă©chelle nationale, de fĂ©dĂ©rations syndicales ou de syndicats de salariĂ©s[1]. La banque de donnĂ©es terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada ajoute pour sa part dans sa dĂ©finition que les centrales syndicales peuvent ĂŞtre au niveau d'un Ă©tat ou mĂŞme au niveau international[2].

France

En 1886 est fondée la première centrale syndicale au monde, la Fédération nationale des syndicats[3].

Canada

Au Canada, les centrales syndicales sont les représentants des intérêts de leurs membres auprès des gouvernements locaux, provinciaux et fédéral[4].

Selon un rapport du gouvernement du Canada paru en 2012, c'est le Congrès du travail du Canada qui représente la plus grande part des travailleurs visés par les conventions collectives, parmi les centrales syndicales du Canada et des États-Unis, avec 70,2 %[5].

Droit québécois

Le terme « centrale syndicale Â» est couramment employĂ© au QuĂ©bec pour dĂ©signer les grands syndicats nationaux ou internationaux organisĂ©s en confĂ©dĂ©rations, dont la ConfĂ©dĂ©ration des syndicats nationaux et la FĂ©dĂ©ration des travailleurs du QuĂ©bec[4]. Ces syndicats sont très grands et beaucoup plus influents et puissants que les petits syndicats indĂ©pendants d'une seule entreprise, que l'on appelle Ă©galement les syndicats de boutique.

L'article 47 du Code du travail « oblige l’employeur à prélever sur la paie de chacun des salariés visés par l’accréditation, ou bien le montant de la cotisation syndicale fixé par le syndicat ou bien son équivalent, selon que les salariés de l’unité de négociation en sont membres ou non », et ce depuis 1977[6]. Dans sa forme la plus contraignante, l'adhésion à une centrale syndicale s’avère une condition préalable à l’embauche du salarié par l’employeur et au maintien de son emploi, selon la formule de l'atelier fermé qui oblige l'appartenance au syndicat en place[6]. L’origine de cette retenue syndicale obligatoire résulte d’une décision du juge Rand rendue en 1945 et cette obligation est inscrite à l’article 47 du Code du travail du Québec depuis 1977[7].

La décision R. c. Advance Cutting & Coring Ltd[8] de la Cour suprême du Canada est un arrêt de principe concernant l'obligation pour certains travailleurs de la construction d'être membres d'une centrale syndicale. La décision conclut que cela ne viole pas la liberté d'association de l'article 2 d) de la Charte canadienne des droits et libertés

Centrales syndicales au Québec

Le Québec compte quatre centrales syndicales [9]. La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) représente la plus grosse centrale syndicale du Québec, avec 44% des syndiqués comme membre, suivit de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)[10]

Anecdotes

Dans l'histoire du Québec, un événement mémorable concernant les centrales syndicales est l'emprisonnement des chefs des trois principales centrales syndicales lors du Front commun intersyndical de 1972, ce dont le quotidien La Presse fait état dans son édition du 15 mai 1972[11].

Plus récemment (2020), les centrales syndicales ont uni leurs forces pour demander un réinvestissement de l'État dans les services publics, qui ont été mis à mal par des années de restrictions budgétaires[12].

Notes et références

  1. OQLF Centrale syndicale En ligne
  2. La banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada. Centrale syndicale en ligne
  3. James C. Docherty et Sjaak van der Velden. Historical Dictionary of Organized Labor. 2012. Scarecrow Press xxxiii - chronology En ligne
  4. L'EncyclopĂ©die canadienne. « Les Centrales syndicales nationales Â». En ligne Page consultĂ©e le 2020-02-01
  5. Couverture syndicale au Canada, 2012 - publications.gc.ca En ligne
  6. Gouvernement du Québec. Ministère du Travail, 2003. Les clauses d’adhésion syndicale. En ligne
  7. Service Québec. Gouvernement du Québec. Prélèvements de cotisations syndicales En ligne
  8. [2001] 3 RCS 209
  9. Encyclopédie canadienne. Centrales syndicales québécoises En ligne
  10. Les syndicats du Québec. 2016 En ligne
  11. BanQ. Édition numérisée de La Presse. 15 mai 1972. En ligne. Page consultée le 2020-02-08
  12. Finance et Investissement. « Budget du QuĂ©bec : de l’argent dans les services publics demandent les syndicats Â». En ligne. Page consultĂ©e le 2020-02-08

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