Centrale nucléaire d'Astraviets
La centrale nucléaire d'Astraviets (aussi nommée Belarussian) est située à Astraviets dans le voblast de Hrodna en Biélorussie, à 50 km de Vilnius (capitale de la Lituanie). Elle comprend deux réacteurs VVER 1000. Le premier est en service depuis novembre 2020 et le second depuis le 13 mai 2023.
Pays | |
---|---|
Voblast | |
Coordonnées |
54° 45′ 43″ N, 26° 07′ 11″ E |
Propriétaire |
Belenergo (d) |
Construction |
2013 - 2020 |
Mise en service |
11/2020 |
Statut |
en service |
Fournisseurs | |
---|---|
Type | |
RĂ©acteurs actifs |
2 |
Puissance nominale |
2 Ă— 1 200 MW |
Source froide | |
---|---|
Coût |
~ 10 milliards de dollars |
Site web |
Historique
Le projet a été annoncé par le président Alexandre Loukachenko en 2007 à la suite du conflit d'énergie entre la Russie et la Biélorussie. Les travaux étaient initialement prévus pour durer quatre à huit ans et coûter 2,5 à 2,8 milliards de dollars[1].
Le 18 juillet 2012, l’entreprise russe Atomstroyexport et le gouvernement biélorusse ont signé un contrat-cadre à Minsk pour un coût de construction alors estimé à 10 milliards de dollars[2].
La construction du premier réacteur de la centrale a officiellement débuté le et celle du second réacteur le [3]. Les essais à chaud du premier réacteur ont été achevés en avril 2020[4].
Le 7 août 2020, l'entreprise publique russe Rosatom annonce qu'elle vient de débuter le chargement du combustible nucléaire dans l’unité 1 de la centrale nucléaire biélorusse d'Astraviets[5]. La première réaction en chaine a lieu le 11 octobre 2020, puis ce premier réacteur, dénommé Belarusian-1, est couplé au réseau le [6].
Située à 50 km de Vilnius, la centrale suscite l'inquiétude de la Lituanie. Or depuis la catastrophe de Fukushima, en 2011, l’AIEA recommande qu’aucune centrale nucléaire ne soit construite à moins de 100 km d’un centre urbain[7].
Les pays voisins comme la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie, refusent d'acheter l'électricité qu'elle produit en raison notamment des risques qu'elle génère pour la sécurité nucléaire mondiale[8].
Différents incidents que la Biélorussie a tenté de dissimulé, sont survenus lors de la construction de la centrale, notamment la chute de la cuve d'un réacteur, et des incendies[9].
Le premier réacteur a été démarré malgré des milliers d'imperfections dus à la précipitation de la construction et la qualification insuffisante des constructeurs. Depuis novembre 2020, la centrale a été déconnectée du réseau au moins huit fois, le temps d'arrêt le plus long a duré deux mois et demi[10].
Le deuxième réacteur diverge le 25 mars 2023, et est couplé au réseau pour la première fois, le 13 mai 2023[11].
Notes et références
- « La Biélorussie veut sa centrale nucléaire », sur www.liberation.fr, (consulté le )
- « Biélorussie: la première centrale nucléaire officiellement en construction », sur nuklearforum.ch, (consulté le )
- BELARUSIAN-2, pris aiea, 22 février 2023
- (en) « "Hot tests completed at Ostrovets unit 1" », World Nuclear News., (consulté le )
- « Début du chargement de combustible à l'usine nucléaire d'Ostrovets en Biélorussie », sur Yourtopia : Actualités du monde, (consulté le )
- BELARUSIAN-1 base de données PRIS de l’AIEA, 12 novembre 2020
- « Quand une centrale nucléaire toute neuve réveille la hantise de Tchernobyl », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- L’électricité produite par la centrale nucléaire d’Astraviets suscite l’inquiétude auprès des pays baltes, meilleurtaux.com, novembre 2020
- Une nouvelle centrale nucléaire située au Bélarus inquiète la Lituanie, euronews, 6août 2020
- https://belsat.eu/ru/programs/21-12-2021-aes-tsennoe-priobretenie-ili-istochnik-beskonechnyh-poter-rassledovanie-belcata/
- Belarusian-2 Operational, Pris AIEA, 10 juin 2023
Liens externes
- L’option nucléaire en régime autoritaire: La centrale d’Astravets au Bélarus, Horia-Victor Lefter et Anaïs Marin, Regard sur l'Est, 1 avril 2012