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Cellules de Raji

La lignée cellulaire Raji (ou cellules de Raji) est la première lignée cellulaire humaine cultivée en laboratoire qui soit continue et d'origine hématopoïétique[1]. Il s'agit de cellules de type Lymphocyte B.

Culture de cellules de Raji

Généralités

Ces lignées cellulaires produisent une souche inhabituelle du virus d'Epstein-Barr[2] qui à la fois transforment les lymphocytes du cordon ombilical et induisent des antigènes précoces dans les cellules Raji.

Des translocations entre les chromosomes 8 et 22 ont eu lieu dans les trois lignées existantes, mais leurs cellules synthétisent l'immunoglobuline M avec des chaînes légères du type kappa, alors qu'il y a habituellement concordance entre une translocation impliquant le chromosome 22 et la synthèse de la chaîne lambda.

Les deux gènes kappa et un gène lambda sont réarrangés, ce qui indique

  • soit que la translocation peut se produire comme un événement distinct du réarrangement du gène des immunoglobulines, soit que la séquence hiérarchique proposée des réarrangements des gènes des immunoglobulines n'est pas toujours respectée
  • que dans les cellules contenant une translocation entre le bras long du chromosome 8 et un chromosome portant un gène d'immunoglobuline, l'altération de l'expression myc cellulaire peut se produire indépendamment du gène d'immunoglobuline qui est exprimé[3].

En 1987, P Peulve montre dans les surnageants de cultures de la lignée lymphoblastique humaine Raji la présence d'au moins un facteur pouvant inhiber in vitro la croissance des certaines cellules hématopoïétiques (granulocytes, monocytes, érythrocytes et lymphoïdes). Ce facteur est labile a 56 °C durant 30 minutes[4]. Il peut être précipité par le sulfate d'ammonium (à 80 % de saturation) ; apparemment non-cytotoxique, il ne s'agit ni d'un interféron ni de pustaglandines, ni d'une prostaglandine[4].

Ce facteur semble agir sur les progéniteurs hématopoïétiques les plus immatures. La présence de sérums humains dans les cultures, permet de "supprimer" partiellement l'inhibition de croissance produite par le facteur

Utilisation

Les cellules Raji sont largement utilisée comme hôte de transfection et pour l'étude des tumeurs hématopoïétiques et d'autres cellules malignes. Elles sont aussi été utilisé pour étudier l'immunité et les maladies auto-immunes[5] et détecter le complexe immun car elles possèdent et expriment plusieurs récepteurs pour certains composants du complément, ainsi que des récepteurs Fc pour l'immunoglobuline G[6].

Notes et références

  1. B Fadeel (30 September 2004 2005). "Raji revisited : cytogenetics of the original Burkitt's lymphoma cell line" (PDF). Leukemia. 19: 159–161. doi:10.1038/sj.leu.2403534. PMID 15457187. Retrieved 3 February 2012. Check date values in: |date= (help)
  2. McHugh, M. M., & Beerman, T. A. (1999). Purification of large quantities of high-molecular-weight Epstein-Barr viral and cellular genomic DNA from cultured human Raji cells. BioTechniques, 26(2), 188-194
  3. « sciencemag.org/gca?sendit.y=9&… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  4. Peulve P (1987) Inhibition de la croissance, in vitro, des cellules hématopoïétiques humaines par les surnageants de cultures de la lignée Raji (Thèse de Doctorat, Rouen).
  5. Mouthon, L., Lacroix-Desmazes, S., Pashov, A., Kaveri, S. V., & Kazatchkine, M. D. (1999). Effets immunomodulateurs des immunoglobulines intraveineuses au cours des maladies auto-immunes. La Revue de médecine interne, 20, 423s-430s.
  6. Mondofacto, Medical Dictionary. "Raji cell". Retrieved February 3, 2012.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

  • Hatzfeld, J., Charriaut-Marlangue, C., Levesque, J. P., Barel, M., Stancou, R., Krikorian, L., ... & Frade, R. (1987, January). Le C3 stimule la prolifération des cellules humaines pré-B de la lignée Raji. In Annales de l'Institut Pasteur/Immunologie (Vol. 138, No. 3, pp. 451-455). Elsevier Masson |résumé.
  • McHugh, M. M., & Beerman, T. A. (1999). Purification of large quantities of high-molecular-weight Epstein-Barr viral and cellular genomic DNA from cultured human Raji cells. BioTechniques, 26(2), 188-194.
  • Peulve, P. (1987). Inhibition de la croissance, in vitro, des cellules hématopoïétiques humaines par les surnageants de cultures de la lignée Raji (Doctoral dissertation, Rouen).
  • Theofilopoulos A.N, Wilson C.B & Dixon F.J (1976) The Raji cell radioimmune assay for detecting immune complexes in human sera. Journal of clinical investigation, 57(1), 169|PDF, 14 pages
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