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Cathédrale Saint-Nicolas de Nikortsminda

La cathĂ©drale Saint-Nicolas de Nikortsminda ou Nikortsminda, (en gĂ©orgien : ნიკორწმინდის ჹაძარი Nikorts'mindis t'adzari), est un Ă©difice gĂ©orgien du XIe siĂšcle. Elle est situĂ©e sur une colline, au nord-ouest de la GĂ©orgie, dans la rĂ©gion de Ratcha-Letchkhoumie et Basse SvanĂ©tie, non loin de la capitale rĂ©gionale Ambrolaouri. Elle prĂ©sente un intĂ©rĂȘt exceptionnel en raison de l'abondance et de l'excellent Ă©tat de conservation des sculptures qui ornent notamment ses façades, ce qui en fait un des fleurons de l'architecture ecclĂ©siastique gĂ©orgienne, mais aussi parce que sa coupole est l’une des deux seules coupoles d’églises gĂ©orgiennes du XIe siĂšcle conservĂ©es dans leur Ă©tat primitif, avec celle de l’église de Manglissi.

Cathédrale Saint-Nicolas de Nikortsminda
Image illustrative de l’article CathĂ©drale Saint-Nicolas de Nikortsminda
Présentation
Nom local ნიკორწმინდა
Culte Orthodoxie
Type Cathédrale
Rattachement Catholicossat-Patriarcat de toute la GĂ©orgie
Fin des travaux XIe siĂšcle (1010 - 1014)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la GĂ©orgie GĂ©orgie
Mkharé Ratcha-Letchkhoumie et Basse Svanétie
RĂ©gion Ratcha
CoordonnĂ©es 42° 27â€Č 34″ nord, 43° 05â€Č 16″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : GĂ©orgie
(Voir situation sur carte : GĂ©orgie)
Cathédrale Saint-Nicolas de Nikortsminda

Histoire

Comme l’atteste l’une des nombreuses inscriptions en vieux gĂ©orgien gravĂ©es sur le monument, l’église de Nikortsminda fut Ă©difiĂ©e entre 1010 et 1014, sous le rĂšgne du roi Bagrat III de GĂ©orgie. En 1534, elle fut restaurĂ©e Ă  l’initiative du roi Bagrat III d'ImĂ©rĂ©thie, qui en fit un siĂšge Ă©piscopal. Les fresques qui la dĂ©corent Ă  l'intĂ©rieur furent peintes aux XVIe et XVIIe siĂšcles. Nikortsminda est aujourd’hui le siĂšge de l’éparchie de Ratcha.

Architecture

Vue de l'extĂ©rieur, la cathĂ©drale de Nikortsminda prĂ©sente l’apparence d'un plan cruciforme Ă  coupole, conforme aux usages du XIe siĂšcle en GĂ©orgie, mais l'intĂ©rieur rĂ©vĂšle une structure beaucoup plus complexe. Six absides sont greffĂ©es sur un corps basilical. Le plan initial Ă©tait hexagonal, mais il a subi des modifications lors d'agrandissements qui sont intervenus dĂšs le milieu du XIe siĂšcle, avec l'adjonction, Ă  l’ouest et au sud, de deux porches qui ont un peu rompu l’harmonie de l'ensemble. L’église de Nikortsminda possĂšde six transepts, au lieu des quatre transepts habituels. Le dĂŽme repose sur un tambour percĂ© de douze fenĂȘtres trĂšs Ă©troites aux architraves finement sculptĂ©es.

Le campanile, avec son escalier en colimaçon, date quant à lui de la deuxiÚme moitié du XIXe siÚcle.

Sculptures

Un tympan sculpté

Les sculptures qui dĂ©corent les façades sont exceptionnelles dans l'architecture religieuse gĂ©orgienne, elles ne trouvent d’équivalent que dans l’église de Koumourdo en DjavakhĂ©tie, bĂątie seize ans plus tĂŽt. Mais les sculptures ne se rencontrent pas seulement sur la façade, elles ornent Ă©galement en abondance les fenĂȘtres du tambour qui supporte la coupole, les bases et les chapiteaux des piliers, les porches. Tous les ornements que l’on peut trouver dans les Ă©glises gĂ©orgiennes construites Ă  cette Ă©poque semblent ici rassemblĂ©s.

Le thĂšme central des sculptures est la gloire du Christ et le Jugement dernier. La façade sud est par exemple couronnĂ©e d’un Christ assis sur un trĂŽne portĂ© par quatre anges, ce qui symbolise la Seconde venue, comme le prĂ©cise une inscription. Sur le tympan sud, les branches de la croix, Ă©galement portĂ©e par quatre anges, sont entourĂ©es de pommes de pin, symbole de rĂ©surrection[1].

Sur le tympan de l'entrĂ©e ouest, une sculpture reprĂ©sente le Christ entre deux cavaliers affrontĂ©s: tandis que saint Georges terrasse un dragon, symbole du Mal, saint ThĂ©odore frappe l’empereur DioclĂ©tien, le dernier empereur romain Ă  avoir persĂ©cutĂ© les chrĂ©tiens en grand nombre. Ces deux saints sont Ă©galement reprĂ©sentĂ©s ensemble une seconde fois, sur la façade est.

La dĂ©coration tĂ©moigne de l’intĂ©gration de thĂšmes paĂŻens Ă  l’iconographie chrĂ©tienne. Elle reprĂ©sente des animaux, des oiseaux, des motifs floraux, mais aussi des crĂ©atures fantastiques tels que griffons et chevaux ailĂ©s.

Fresques

Peintes aux XVIe et XVIIe siĂšcles, elles racontent la vie du Christ. Elles furent commandĂ©es par le duc de Ratcha TsouloukidzĂ© áƒŹáƒŁáƒšáƒŁáƒ™áƒ˜áƒ«áƒ” et rĂ©alisĂ©es par le peintre qui avait dĂ©corĂ© le monastĂšre de GuĂ©lati.

  • Une fresque
    Une fresque

Notes et références

  1. Tania Velmans et Adriano Alpago Novello (trad. de l'italien), Miroir de l’invisible : Peintures murales et architecture de la GĂ©orgie (VIe-XVe S.), Saint-LĂ©ger-Vauban, Zodiaque, , 295 p. (ISBN 2-7369-0226-2), p. 45

Ouvrages

  • Tania Velmans et Adriano Alpago Novello (trad. de l'italien), Miroir de l’invisible : Peintures murales et architecture de la GĂ©orgie (VIe-XVe S.), Saint-LĂ©ger-Vauban, Zodiaque, , 295 p. (ISBN 2-7369-0226-2)
  • Nicolas Landru, Le Petit futĂ© Georgie, 3e Ă©dition, Paris, Nouvelles Ă©d. de l'UniversitĂ©, coll. « Guide Petit futĂ© », , 388 p. (ISBN 978-2-7469-2153-5), p. 330-333
  • (en) Roger Rosen, Georgia : A Sovereign Country of the Caucasus (La GĂ©orgie, un État souverain du Caucase), coll. « Odyssey Guides », (ISBN 962-21-7748-4), p. 237-238
  • (de) Marlies Kriegenherdt, Georgien : Handbuch fĂŒr individuelles Entdecken, Reise Know-How Verlag, (ISBN 978-3-8317-1681-4), p. 213-216
  • (ka) áȒზაbკვლელი áƒĄáƒáƒ„áƒáƒ áƒ—áƒ•áƒ”áƒšáƒ Guide GĂ©orgie, fascicule Ă©ditĂ© (en gĂ©orgien) par l'Office de Tourisme gĂ©orgien Ă  Tbilissi,‎ , p. 78-87
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