Casse-tĂȘte (Iroquois)
Le casse-tĂȘte aussi appelĂ©, en anglais, war club ou massue iroquoise, est une arme que les Iroquois utilisaient pour Ă©craser les os ou le crĂąne. cette arme, Ă©tait redoutĂ©e par les ennemis des Iroquois Ă cause de la souffrance quâelle pouvait causer sans tuer et la facilitĂ© de capturer des ennemis en brisant les jambes[1].
Fabrication
Le casse-tĂȘte pouvait ĂȘtre fait en corne de cerf, en racine dâarbre ou en bois solide et long comme lâĂ©rable[2]. Il existait plusieurs variantes dans sa forme : forme de crosse, en bĂąton de bois avec une boule en bois, un pic ou une pierre ronde au bout. Il fait dâune longueur de 60 Ă 75 cm et dâune largeur dâapproximativement dix-sept centimĂštres. Câest le seul outil que les Iroquois ont crĂ©Ă© qui ne servait que pour des Ă©vĂ©nements reliĂ©s Ă la guerre[1] - [3].
Utilisation
Le casse-tĂȘte pouvait avoir une utilisation cĂ©rĂ©monielle[2]. Il Ă©tait utilisĂ© dans la danse de la guerre qui consistait Ă donner des coups comme si on Ă©tait en plein combat. Autre utilitĂ© du casse-tĂȘte : quand le chef de guerre avait un rĂȘve ou une vision, il prenait le casse-tĂȘte et frappait le poteau de guerre qui symbolisait lâennemi ou la personne qu'il mĂ©prisait. Quand ce geste Ă©tait fait, le clan choisissait dĂ©jĂ les personnes qui devaient partir pour un raid. Le casse-tĂȘte Ă©tait aussi une arme de guerre utilisĂ©e dans les combats[4].
Origine
Le nom de « casse-tĂȘte » a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă cette arme pour le type de lĂ©sions qu'elle cause. Lâorigine et la date de sa crĂ©ation restent incertaines[2]. Il Ă©tait dĂ©jĂ utilisĂ© Ă l'arrivĂ©e des EuropĂ©ens[2]. Le casse-tĂȘte s'utilisait principalement sur les territoires des Iroquois situĂ©s au sud et Ă lâest du lac Ontario dâaujourdâhui[5].
Notes et références
- Justin Herald, « Weapon of the Iroquois », sur examiner.com, 2010 septembre 26 (consulté le )
- Jean-Michel Sallmann, L'Amérique du Nord : de Bluefish à Sitting Bull, Belin, coll. « Mondes anciens », (ISBN 2410015867), chap. 7 (« Les Indiens de la façade Atlantique et les Européens »), p. 150.
- Viau 1997, p. 74
- Viau 1997, p. 217
- Viau 1997, p. 98.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Roland Viau, Enfants du néant et mangeurs d'ùmes. Guerre, culture et société en Iroquoisie ancienne, Québec, édition du Boréal,