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Carrie Lam

Cheng Yuet-ngor, dite Carrie Lam, née le à Hong Kong, est une femme politique chinoise hongkongaise. Elle est cheffe de l'exécutif de Hong Kong[N 1] entre 2017 et 2022.

Carrie Lam
Illustration.
Carrie Lam en 2019.
Fonctions
Cheffe de l'exécutif de Hong Kong[N 1]
–
(4 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 26 mars 2017
Président Xi Jinping
Prédécesseur Leung Chun-ying
Successeur John Lee Ka-chiu
Première secrétaire de l'administration
–
(4 ans, 6 mois et 15 jours)
Prédécesseur Stephen Lam
Successeur Matthew Cheung
Secrétaire pour le développement
–
(4 ans, 11 mois et 29 jours)
Prédécesseur Sarah Liao
Successeur Mak Chai-kwong
Biographie
Nom de naissance Cheng Yuet-ngor
Date de naissance
Lieu de naissance Hong Kong
Nationalité Chinoise (à partir de 1997)
Britannique (jusqu'en 2007)
Diplômée de Université de Hong Kong
Profession Juge de paix
Religion Catholicisme[1]
RĂ©sidence Hong Kong

Carrie Lam
Chefs de l'exécutif de Hong Kong

Biographie

Situation personnelle

Carrie Lam Cheng Yuet-ngor grandit au sein d'une famille de cinq enfants dans le quartier de Wan Chai. Elle est élève dans une école catholique avant d'étudier à l'université de Cambridge grâce à une bourse d'études[4]. Diplômée de l'université de Hong Kong, elle entre dans l'administration coloniale britannique en 1980. Au sein du gouvernement hongkongais, elle est secrétaire pour le développement de 2007 à 2012, avant d'occuper la fonction de Premier secrétaire de l'administration jusqu'au .

Cheffe de l'exécutif

Le , elle est Ă©lue cheffe de l'exĂ©cutif de la RĂ©gion administrative spĂ©ciale de Hong Kong par le collège Ă©lectoral, reprĂ©sentatifs de groupes d'intĂ©rĂŞts en grande partie acquis Ă  la rĂ©publique populaire de Chine, en obtenant 777 voix sur 1 194 votants. Première femme Ă  ĂŞtre dĂ©signĂ©e Ă  cette fonction, elle succède Ă  Leung Chun-ying le [5]. Le , elle prĂ©sente le projet de dĂ©veloppement Lantau Tomorrow Vision, qui prĂ©voit de crĂ©er des terre-pleins Ă  l'est de l'Ă®le de Lantau pour rĂ©soudre la pĂ©nurie de logements Ă  Hong Kong[6].

Au printemps 2019, un projet de loi, soutenu par son exécutif, autorisant l'extradition vers la Chine continentale déclenche des manifestations massives à Hong Kong. En juillet 2019, Carrie Lam déclare que « le projet de loi est mort[7] » et finit par le retirer, le 4 septembre, après des mois de rudes contestations[8] réprimées violemment par son gouvernement. Dans un premier temps démenti, un enregistrement audio de Reuter du 2 septembre 2019 révèle que Carrie Lam aurait démissionné si « elle l'avait pu » ; des pressions de la Chine sont invoquées[9].

En août 2020, elle est l'objet de sanctions de la part des États-Unis (gel des actifs sur le sol américain, etc.)[10].

En avril 2022, elle renonce à se présenter pour un second mandat. Son quinquennat au pouvoir a vu la reprise en main de la vie politique de Hong Kong par Pékin ; il est aussi marqué par les violentes émeutes de 2019 et la pandémie de Covid-19[11]. Carrie Lam quitte ses fonctions le 30 juin suivant, John Lee Ka-chiu lui succédant.

Vie privée

Elle a deux fils avec son époux, le mathématicien Lam Siu-por (zh), rencontré pendant ses études à l'université de Cambridge. Lam Siu-por a obtenu son doctorat en topologie algébrique en 1983 sous la direction de Frank Adams[12].

Distinctions

Elle est médaillée de l'Étoile dorée du Bauhinia (en) ainsi que de la médaille du Grand Bauhinia (en) en 2016.

Le 10 septembre 2015, elle reçoit la mĂ©daille d'officier de la LĂ©gion d'honneur des mains du consul gĂ©nĂ©ral de France Ă  Hong Kong, Arnaud BarthĂ©lemy, qui salue alors ses « exceptionnelles qualitĂ©s de nĂ©gociatrice »[13]. Une pĂ©tition demandant le retrait de cette dinstinction est publiĂ©e au cours des manifestations de 2019 ; elle est signĂ©e par plus de 200 000 personnes[14].

Notes et références

Notes

  1. Dans les sources francophones, on peut trouver alternativement les orthographes « chef de l'exécutif de Hong Kong »[2] et « cheffe de l'exécutif de Hong Kong »[3].

Références

  1. (en) Verna Yu, « Will her Catholic faith make a difference in how Carrie Lam leads Hong Kong? », sur americamagazine.org, (consulté le ).
  2. Exemple : Le Monde avec AFP, « A Hongkong, la chef de l’exécutif Carrie Lam refuse toute « concession » aux manifestants », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Exemple : Le Monde avec AFP, « « Nous sommes encore là » : des milliers de militants prodémocratie mobilisés à Hongkong », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Le Point magazine, « Carrie Lam, la femme qui dirige Hong Kong, pro-Pékin et impopulaire », sur Le Point, (consulté le )
  5. « Hong Kong. Carrie Lam, la dirigeante choisie par Pékin », Courrier international,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Hong Kong will build homes on artificial islands near Lantau to tackle housing crisis: Carrie Lam », Strait Times,‎ (lire en ligne).
  7. Le Point magazine, « Hong Kong : le gouvernement abandonne son projet de loi sur les extraditions », sur Le Point, (consulté le )
  8. « Hong Kong: le projet de loi sur les extraditions vers la Chine va être retiré », sur RTBF Info, (consulté le )
  9. Le monde, « A Hongkong, l’étrange confession de la chef de l’exécutif, Carrie Lam », Quotidien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Hong Kong : Carrie Lam pas dérangée par les sanctions US contre elle », sur Challenges, (consulté le ).
  11. Florence de Changy, « A Hongkong, la dirigeante Carrie Lam renonce à un second mandat », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  12. (en) « Siu-Por Lam », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  13. Florence de Changy, « Les Hongkongais demandent le retrait de la Légion d’honneur de Carrie Lam », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Pétition sur change.org »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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