Carmelo PĂ©rez
Armando Pedro Antonio Procopio Pérez Gutiérrez dit « Carmelo Pérez », né à Texcoco (Mexique, État de Mexico) le 23 décembre 1908, mort à Madrid (Espagne) le 28 octobre 1931, était un matador mexicain.
Présentation
À quatorze ans, à la suite de la mort accidentelle de son père, Carmelo devient chef de famille nombreuse : neuf frères et sœurs. Carmelo veut devenir torero. Dès ses débuts, sa tauromachie hallucinante et intuitive s'empare du Mexique dont il remplit les arènes.
« Cagancho » lui donne une première alternative à Puebla (Mexique, État de Puebla), mais il annule cette alternative parce qu'il veut faire sa présentation comme novillero à Mexico. Après quatre novilladas d'affilée qui remplissent les arènes, Carmelo prend sa deuxième alternative le 3 novembre 1929, à Texcoco (Mexique, État de Mexico), à nouveau des mains de « Cagancho ».
Le 17 novembre 1929, Carmelo torĂ©e Ă nouveau Ă Mexico et affronte des taureaux de la ganaderĂa de San Diego de Los Padres. Le sixième taureau, « Michin », lui inflige cinq coups de corne lui dĂ©truisant la moitiĂ© du thorax et lui lĂ©sant le poumon droit. Les mĂ©decins l'opèrent, ne lui donnant que quelques heures Ă vivre. Carmelo PĂ©rez ne meurt pas mais reste un an sans torĂ©er. Avec un poumon lĂ©sĂ© et une cicatrice qui suppure, il rĂ©apparaĂ®t en 1931 Ă Mexico puis Ă Guadalajara (Mexique, État de Jalisco).
Quelques semaines plus tard, il part toréer en Espagne. Sur le navire qui, avec d'autres toreros mexicains, l'y mène, il se rend compte un jour au cours d'un repas qu'ils sont treize à table. Il se lève et s'en va en disant : « L'un de nous ne rentrera pas vivant à Mexico. »
Le 4 juin 1931, Ă Tolède (Espagne), il prend une troisième alternative, espagnole celle-ci, avec comme parrain « Chicuelo » et comme tĂ©moin Domingo Ortega face Ă des taureaux des ganaderĂas de AntillĂłn et de Torrones. Lors de cette corrida, il se ressent de sa blessure mexicaine et doit se faire opĂ©rer pour rĂ©duire sa fistule au poumon. Il meurt Ă Madrid le 28 octobre suivant, des suites de l'opĂ©ration.
La famille taurine des Bienvenida financera le rapatriement de sa dépouille au Mexique. Lors de son arrivée, son frère Silverio le veillera toute une nuit. Au matin, Silverio, qui voulait devenir boxeur, déclare : « Maintenant je veux être torero. » Il se lancera dans l’art taurin et deviendra l'un des principaux matadors mexicains de son époque.