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Carl Westphal

Carl Friedrich Otto Westphal, né le à Berlin, décédé le à Kreuzlingen près de Constance est un neurologue, neuroanatomiste et psychiatre prussien.

Carl Westphal
Portrait de Carl Westphal
Portrait du professeur Carl Westphal (1833-1890)
Lithographie de G. Engelbach.
Biographie
Naissance
Berlin
DĂ©cès (Ă  56 ans)
Kreuzlingen
SĂ©pulture Berlin
Nationalité Prussienne
Père Otto Carl Friedrich Westphal (en)
Conjoint Clara Mendelssohn (d)
Enfants Alexander Carl Otto Westphal, Anna Westphal (d) et Ernst Westphal (d)

Biographie

Il Ă©tait le fils d'Otto Carl Friedrich Westphal (1800-1879) et de Karoline Friederike Heine. Il Ă©pousa Klara Mendelssohn, fille du banquier Alexander Mendelssohn.

Ayant obtenu son doctorat, il travaille à l'hôpital de la Charité de Berlin comme assistant au département des maladies mentales sous la direction de Karl Wilhelm Ideler (en) et de Wilhelm Griesinger auquel il succède à la chaire de psychiatrie de Berlin.

Il eut parmi ses élèves Arnold Pick en 1874, Carl Wernicke de 1876 à 1878 à l’hôpital de la Charité de Berlin. Il forma aussi Hermann Oppenheim, Vladimir Bechterew, Eduard Hitzig et Samuel Goldflam.

Sa fille Anna épousa le chirurgien Eduard Sonnenburg, et son fils Alexander fut lui aussi psychiatre et contribua à la description du syndrome de Westphal-Piltz ou réaction pupillaire neurotonique.

Ses travaux principaux

Les contributions de Westphal à la science médicale sont nombreuses et diverses. La majeure partie de ses publications concerne la neuropathologie de la moelle épinière.

  • En 1871, il invente le terme d'agoraphobie, après avoir remarquĂ© que certains de ses patients manifestaient une anxiĂ©tĂ© extrĂŞme et mĂŞme un sentiment de terreur s'ils devaient se rendre sur certaines places publiques de la ville[1].
  • En 1875, en mĂŞme temps que Wilhelm Erb et indĂ©pendamment de lui, et huit ans avant Jendrassik, il dĂ©crit le phĂ©nomène de facilitation des rĂ©flexes tendineux par la contraction volontaire d’autres muscles que celui concernĂ©[2].
  • Il signale en mĂŞme temps qu'Erb l’absence des rĂ©flexes rotuliens dans le tabès (signe de Westphal ou d'Erb-Westphal) et dĂ©montra le lien entre cette affection et la paralysie gĂ©nĂ©rale.
  • En 1883, n'ayant pas trouvĂ© les plaques attendues Ă  l’autopsie d’une malade qu’il croyait atteinte d’une sclĂ©rose en plaques, il invente une nouvelle maladie, la « pseudo-sclĂ©rose »[4]. StrĂĽmpell reprendra Ă  son compte en 1898 cette entitĂ© clinique que l'on dĂ©signa parfois sous le nom de « syndrome de Westphal-StrĂĽmpell ». Ce n’est qu'en 1912 que sa cause sera correctement identifiĂ©e par Wilson qui donne Ă  l'affection le nom de dĂ©gĂ©nĂ©rescence hĂ©pato-lenticulaire.
  • En 1885, il publie un cas de paralysie des quatre extrĂ©mitĂ©s caractĂ©risĂ© par sa pĂ©riodicitĂ© et par la perte de l'excitabilitĂ© aux stimulations Ă©lectriques durant les accès[5]. Il laissera son nom Ă  cette affection de caractère familial, qui sera par la suite dĂ©signĂ©e sous le nom de paralysie pĂ©riodique hypokaliĂ©mique (ou maladie de Westphal).

En plus de ses multiples contributions à la neurologie et à la neuroanatomie, on doit à Westphal, l'introduction de traitements rationnels et non discriminatoires chez les malades mentaux hospitalisés en Allemagne.

Bibiolographie

  • (de) Georg Korn, « Westphal, Karl », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 42, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 204 f
  • Karl Bonhoeffer (de): Die Geschichte der Psychiatrie an der CharitĂ© im 19. Jahrhundert, Zeitschrift fĂĽr die gesamte Neurologie und Psychiatrie, Band 168, 1940, Heft 1, S. 37–64
  • B. Dierse: Carl Westphal (1833–1890) – Leben und Werk. Vertreter einer deutschen naturwissenschaftlich orientierten Universitätspsychiatrie im 19. Jahrhundert. Diss.med, Ernst-Moritz-Arndt Universität Greifswald, 1995
  • M. Seidel: Carl Westphal – ein fortschrittlicher Hochschullehrer der Neurologie und Psychiatrie im 19. Jahrhundert. Psychiatr. Neurol. Med. Psychol. 1986; 38:733-40
  • F. Kohl: Die klassischen Beschreibungen der Platzangst von Carl Westphal und Emil Cordes und ihre Bedeutung fĂĽr die Konzeptgeschichte und aktuelle Diskussion der Angsterkrankungen. Psychiatr. Prax. 2001; 28: 3–9
  • Barbara I. Tshisuaka: Westphal, Carl Friedrich Otto. In: Werner E. Gerabek, Bernhard D. Haage, Gundolf Keil, Wolfgang Wegner (Hrsg.): Enzyklopädie Medizingeschichte. De Gruyter, Berlin/ New York 2005, (ISBN 3-11-015714-4), S. 1482 f.

Liens externes

Références

  1. C. Westphal, « Die Agoraphobie, eine neuropathische Erscheinung », dans Archiv. Psychiatr. Nervenkr, vol. 3, 1871-72, pp. 138-161.
  2. C. Westphal, « Über einige Bewegungs-Erscheinungen an gelähmten Gliedern, II : Über einige durch mechanische Einwirkung auf Sehen und Muskeln hervorgebrachte Bewegungs-Erscheinungen », dans Archiv. Psychiatr. Nervenkr, vol. 5, 1875, pp. 803-834.
  3. C. Westphal, « Eigenthümliche mit Einschläfen verbundene Anfälle », dans Archiv. Psychiatr. Nervenkr, vol. 7, 1877, pp. 631-635.
  4. C. Westphal, « Über eine dem Bilde der cerebrospinalen grauen Degeneration ähnliche Erkrankung des centralen Nervensystems ohne anatomischen Befund, nebst einigen Bemerkungen über paradoxe Contraktion », dans Archiv. Psychiatr. Nervenkr, vol. 14, 1883, pp. 87-134 et 767-769.
  5. C. Westphal, « Über einen merkwürdigen Fall von periodischer Lähmung aller vier Extremitäten mit gleichzeitigem Erlöschen der elektrischen Erregbarkeit während der Lähmung », dans Berliner klinische Wochenschrift, 1885, vol. 22, pp. 489-491 et 509-511.
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