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Canal de la Neste

Le canal de la Neste est un canal français des PyrĂ©nĂ©es d'une longueur de près de 32 kilomètres qui alimente 17 rivières des coteaux de Gascogne issues du plateau de Lannemezan. Il tient son nom de la Neste, rivière dont il capte une partie du dĂ©bit qui prend sa source dans la vallĂ©e d'Aure et conflue avec la Garonne Ă  MontrĂ©jeau. Il se prolonge par le canal du Bouès qui alimente la rivière du mĂŞme nom, affluent de l'Adour via l'Arros.

Canal de la Neste
Le canal à Hèches.
Le canal à Hèches.
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
Départements Hautes-Pyrénées
Début la Neste à Beyrède
42° 57′ 32″ N, 0° 22′ 47″ E
Fin Capvern
43° 06′ 14″ N, 0° 19′ 40″ E
Connexions Canal du Bouès
Caractéristiques
Statut actuel en service
Longueur 31,78 km
Altitudes DĂ©but : 635 m
Fin : 600 m
Maximale : 635 m
Minimale : 600 m
DĂ©nivelĂ© 35 m
Alimentation la Neste
Usage Irrigation
Histoire
Année début travaux 1848
Année d'ouverture 1862
Inauguration 1863

GĂ©ographie

Une partie de l'hydrographie.

Le canal est situé dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.

Il dĂ©bute dans la vallĂ©e d'Aure, juste en aval du village de Beyrède, sur la commune de Beyrède-Jumet-Camous. Les eaux de la Neste barrĂ©e pour les besoins d'une usine sont captĂ©es en rive gauche, Ă  environ 635 mètres d'altitude. Longeant la rivière en direction du nord, le canal traverse les villages de Sarrancolin, Rebouc et Hèches puis arrive sur le plateau de Lannemezan entre la Barthe-de-Neste et Lannemezan, Ă  environ 615 mètres d'altitude. Son cours oblique alors vers l'ouest, dĂ©crivant de larges boucles jusqu'Ă  Capvern. LĂ , Ă  environ 600 mètres d'altitude, ce qui reste de ses eaux alimente le canal du Bouès qui se dirige vers le nord, changeant les eaux de la Neste du bassin versant de la Garonne pour celui de l'Adour.

Les communes traversées sont celles de Beyrède-Jumet-Camous, Sarrancolin, Hèches, Lortet, Izaux, La Barthe-de-Neste, Escala, Lannemezan et Capvern.

Histoire

Le canal de la Neste est créé entre 1848 et 1862 et mis en service en 1863. D'une capacité de m3/s, il a pour but d'alimenter artificiellement les cours d'eau gascons prenant naissance sur le plateau de Lannemezan (Gers, Baïse, Save, Gimone, Arrats, Bouès, Louge, Gesse, etc.). Il est tout particulièrement important pour le département du Gers et la Gascogne, dont le profil, sans lui, ressemblerait à certaines régions de l'Afrique : ce département est en effet coupé de l'alimentation naturelle en eau du fait de sa situation géologique et topographique[1].

Vers 1950, sa capacitĂ© est portĂ©e de 7 Ă  14 m3/s.

Des rĂ©servoirs de haute montagne stockant les eaux Ă  la fonte des neiges au printemps pour les rĂ©utiliser pendant la pĂ©riode estivale sont initialement crĂ©Ă©s (Lac d'OrĂ©don entre 1871 et 1879, lac de Cap de Long, lac de Caillauas, lac d'Aubert, lac d'Aumar, etc.). Tous ces barrages, sauf OrĂ©don, sont ensuite amĂ©nagĂ©s pour une utilisation hydroĂ©lectrique. En particulier, le barrage de l'Oule est rehaussĂ© de 17 m en 1950, celui de Caillaouas de m, Cap de Long est remplacĂ© par une voĂ»te de 100 m de hauteur et Aubert est raccordĂ© Ă  Cap de Long depuis 1969.

Le décret du oblige EDF à coordonner l'exploitation du lac d'Orédon et des concessions d'Eget (exploitant le lac de l'Oule) et de Lassoula-Tramezaygues (exploitant le barrage de Caillaouas), afin d'optimiser la production électrique avec l'obligation conjointe d'alimentation du canal de la Neste. Depuis, en application de la loi d'ouverture du marché de l'énergie (n° 2000-108 du 10 février 2000), la Société hydroélectrique du Midi, concessionnaire d'Eget et de Lassoula-Tramezaygues, choisit de ne plus confier son productible théorique à EDF à partir du , supprimant ainsi à EDF le moyen d'assurer cette optimisation.

La gestion du canal et de la prise d'eau de Sarrancolin, mais aussi de la distribution des eaux en aval, est confiée par concession en 1990 à la Compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne.

Il compose, avec un ensemble de retenues (Puydarrieux, Gimone, Astarac, Castelnau-Magnoac, etc.), de rigoles et les rivières qu'il alimente, le « système Neste »[2] et permet de maintenir le niveau d'eau des rivières en conciliant de nombreux usages tels que l'alimentation en eau potable des villes du Gers, l'agriculture, l'industrie ou encore tourisme et navigation[3].

Galerie

  • SĂ©lection de vues
  • Prise d'eau.
    Prise d'eau.
  • Canal Ă  Sarrancolin.
    Canal Ă  Sarrancolin.
  • Canal Ă  Hèches.
    Canal à Hèches.

Notes et références

  1. Florian Adam, « Erik Orsenna retourne à la source du canal de la Neste », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  2. « Système Neste » (consulté le )
  3. « La rivière Baïse : une histoire d'eau, de politique et d'argent », sur France 3 Occitanie (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative Ă  la gĂ©ographie :
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