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Camille Looten

Camille Looten (Noordpeene, - Lille, ) est un prĂȘtre, prĂ©sident du comitĂ© flamand de France pendant prĂšs d'un demi-siĂšcle.

Camille Looten
Fonctions
Président du Comité flamand de France
-
Auguste Leman (d)
Professeur (en)
Université catholique de Lille
Ă  partir de
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  86 ans)
Lille
Nom de naissance
Camille Évariste Lucien Looten
Nationalité
Formation
Activités

Biographie

Il commence ses Ă©tudes Ă  Noordpeene, en Flandre française, sous la direction de son pĂšre instituteur communal et les poursuit au petit sĂ©minaire de Cambrai. Elles s'achĂšvent Ă  l'UniversitĂ© catholique de Lille qui vient d'ĂȘtre fondĂ©e aprĂšs le vote de la loi de 1875 sur l'enseignement supĂ©rieur privĂ©.

Camille Looten est licencié Ús lettres en 1877.

Il est ordonnĂ© prĂȘtre Ă  Cambrai en 1880.

En 1900, il succÚde dans les fonctions de président du Comité flamand de France à Monsieur Bonvarlet qui vient de mourir. Il occupe ce poste plus de 41 ans. Camille Looten est profondément attaché à la langue flamande qu'il connait parfaitement. Il a souffert de la déconsidération dont on l'entoure trop souvent et de l'interdiction de l'enseigner à l'école.

Il est proche de l'abbé Lemire, et suit avec lui l'orientation donnée par le pape Léon XIII : adhésion à la République, préoccupation pour les questions sociales[1].

L’AcadĂ©mie française lui dĂ©cerne le prix Bordin en 1925 pour Shakespeare et la religion.

Il défend les droits du flamand occidental, encourage son étude. En 1928, en tant que doyen des Lettres, il crée la chaire de néerlandais au sein de l'Université catholique de Lille[1].

Toutefois, dans les annĂ©es prĂ©cĂ©dant la seconde guerre mondiale, et pendant celle-ci, Camille Looten, sait maintenir le comitĂ© flamand de France Ă  l'Ă©cart de la dĂ©rive du nationalisme flamand incarnĂ©e en Flandre par l'abbĂ© Jean-Marie Gantois bien qu'il en a Ă©tĂ© proche pendant un temps au point d'ĂȘtre prĂ©sident d'honneur du Vlaams Verbond van Frankrijk fondĂ©e par Gantois[2]. Camille Looten est mis en garde en 1928, par son vieil ami l'abbĂ© Lemire mourant, contre les « rĂȘveries et agitations » du jeune abbĂ©[2], et finalement va rompre avec ce mouvement[2].

En 1935, il refuse la légion d'honneur.

Il meurt Ă  Lille en 1941.

Le chanoine Looten Ă©tait l'oncle de Paul Hazard.

Notes et références

  1. Solange de Coussemaker-Van Robais, citée dans la bibliographie.
  2. Solange de Coussemaker-Van Robais, « Le Comité flamand de France (1853-1940), société savante ou mouvement régionaliste ? », citée dans la bibliographie.

Voir aussi

Bibliographie

  • Solange de Coussemaker-Van Robais, « Le ComitĂ© flamand de France (1853-1940), sociĂ©tĂ© savante ou mouvement rĂ©gionaliste ? », Histoire, Ă©conomie, sociĂ©tĂ©, 31, 2012-4, p. 59-73, lire en ligne.

Articles connexes

Liens externes

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