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Camille Larribère

Camille Larribère, né le à Ferrières (Hautes-Pyrénées), mort le à Sig (Algérie) est un homme politique français et algérien. Aux débuts de la Quatrième République il a été député et sénateur communiste du département d'Oran en Algérie.

Camille Larribère
Fonctions
Député d'Oran
–
SĂ©nateur d'Oran
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ferrières
Date de décès
Lieu de décès Sig
Parti politique Parti communiste français
Parti communiste algérien
Profession MĂ©decin

Biographie

Fils d'un instituteur rĂ©publicain puis, successivement socialiste et communiste, venu prendre un poste Ă  Sidi Bel Abbès en 1900, Camille Larribère passe son enfance et son adolescence en AlgĂ©rie, oĂą il apprend Ă  parler et Ă©crire l'arabe de façon courante. Il est mobilisĂ© durant la Première Guerre mondiale dans les tirailleurs algĂ©riens. Il combat aux Dardanelles, Ă  Verdun et reçoit la LĂ©gion d'honneur. Après la guerre il entreprend des Ă©tudes de mĂ©decine, et dans la suite de l'engagement pacifiste de son père, adhère au Parti communiste. Militant Ă  Oran et Ă  Paris, il fait la connaissance Ă  l'Union intercoloniale de Ho Chi Minh. Il soutient sa thèse de mĂ©decine en 1924 et continue de militer en mĂ©tropole. En 1929 il entre au ComitĂ© central du Parti communiste, mais est entraĂ®nĂ© dans la lutte des fractions qui agite la direction de celui-ci. ÉloignĂ© pour « sectarisme Â», il retourne en AlgĂ©rie oĂą il exerce sa profession dans une bourgade de l'Oranais, Ă  Saint-Denis-du-Sig.

Mobilisé en 1939, il est médecin auxiliaire des zouaves, puis il s'engage dans un corps franc d'Afrique qui combat en Tunisie après le débarquement allié en Afrique du Nord. Il y est blessé. Contacté par le Parti communiste français, il est chargé par le général Giraud d'une mission en France auprès de la direction clandestine[1]. De retour en Algérie, où de Gaulle a supplanté Giraud, il milite dans le Parti communiste algérien (PCA). À l'automne 1945 il est élu conseiller général d'Oran, puis les électeurs du 1er collège du département d'Oran l'élisent, ainsi qu'une autre députée communiste, Alice Sportisse, député à la première Assemblée constituante. Non réélu en , contrairement à sa collègue, il est élu en au Conseil de la République. Il est battu en 1948 mais reste très actif, soutenant la grève des dockers de 1950, qui se mobilisent contre la Guerre d'Indochine.

Pendant la Guerre d'AlgĂ©rie il combat dans la clandestinitĂ© pour l'IndĂ©pendance de son pays, oĂą il meurt en 1970. Ses concitoyens signeront une pĂ©tition qui a abouti Ă  rĂ©aliser son vĹ“u d'ĂŞtre enterrĂ© au cimetière musulman de Sig. L'HumanitĂ©[2] annonce sa mort par une note oĂą il est soulignĂ© que « vĂ©tĂ©ran du mouvement communiste et ouvrier international, il restera (...) l'exemple du militant exemplaire de la lutte anti-impĂ©rialiste et anticolonialiste et un symbole de la solidaritĂ© de combat entre les peuples algĂ©rien et français ».

Mandats Ă©lectoraux

Sources

Notes et références

  1. Jacques Duclos, MĂ©moires, tome 3, 1943-1945, p. 83-85.
  2. Notice nécrologique de Camille Larribère, in L'Humanité, 26 décembre 1970

Voir aussi

Liens externes

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