Caius Terentius Varro
Caius Terentius Varro, dit Varron, est un homme d'État de la République romaine au IIIe siècle av. J.-C..
Propréteur | |
---|---|
- | |
Proconsul | |
- | |
Consul | |
Préteur | |
SĂ©nateur romain |
Naissance | |
---|---|
Décès |
Lieu inconnu |
Époque |
RĂ©publique romaine moyenne (d) |
Activités | |
Famille |
Terentii Varrones (en) |
Père |
Inconnu |
Mère |
Inconnue |
Enfant |
Aulus Terentius Varro (d) |
Gens | |
Statuts |
Arme | |
---|---|
Conflit |
Biographie
Il est d'origine plébéienne, et Tite-Live lui fait une très mauvaise réputation, « d'une naissance non pas humble, mais ignoble », il serait dit-on fils d'un boucher[1]. Malgré les accusations de démagogie et d'ennemi du Sénat exprimées par Tite-Live, il suit un cursus honorum normal[2], et est préteur en 217 av. J.-C.
Le Carthaginois Hannibal Barca a envahi le nord de l'Itale et a infligé plusieurs défaites aux Romains. Il ravage le sud de l'Italie sans que le dictateur Fabius n'accepte de l'affronter en bataille rangée, ce qui exaspère le parti populaire[2].
En 216 av. J.-C., Varron est élu consul grâce au soutien populaire, avec comme collègue le patricien Paul-Émile[3]. Les deux consuls réunissent leurs forces respectives pour rencontrer Hannibal à la bataille de Cannes. Ce jour-là , Varron commande l'armée, et Plutarque souligne sa témérité et son inexpérience[4]. La rencontre tourne au pire désastre que Rome a connu. Tandis que son collègue est tué au combat, Varron échappe à l’encerclement et se replie sur Venusia, puis il rejoint environ dix mille soldats rescapés qui se sont regroupés à Canusium. Varron envoie un courrier à Rome informer de la situation après la défaite et de la position d'Hannibal[5].
Aux yeux de la postérité, il fut chargé de la responsabilité du désastre pour avoir voulu engager la bataille contre l'avis de Paul Émile, son collègue[2], qui préférait la livrer en terrain accidenté plutôt qu'en plaine, trop favorable à la cavalerie numide. Toutefois, pour éviter toute division intestine dans la cité en péril, explique Tite-Live, le Sénat et les magistrats firent bon accueil à Varron à son retour à Rome.
Au début de 208, en tant que propréteur, il fut envoyé tenir garnison avec une légion à Arretium (l'actuelle Arezzo), en Étrurie[6] - [7].
Notes et références
Bibliographie
- Bernard Combet Farnoux, Les guerres puniques, PUF, coll. « Que sais-je » (no 888), (1re éd. 1960).