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Caisse de crédit de Nice

La Caisse de crédit de Nice est un établissement bancaire de taille régionale créé en 1865 et disparu en 1917 après avoir fusionné avec la Banque suisse et française et la Maison Aynard et fils pour donner naissance au Crédit commercial de France.

Caisse de crédit de Nice
Création
Disparition
Siège social Nice
Drapeau de la France France

Historique

Elle est créée le 1er mai 1865 sous la forme d'une société à responsabilité limitée au capital social de deux millions de francs[1] - [2]. Celui-ci est porté jusqu'à vingt millions de francs à partir de janvier 1881 avant d'être réduit jusqu'à cinq millions de francs en février 1889[2], mais remonte à dix millions de francs en 1906[3]. Ses principaux actionnaires à sa création sont quatre négociants niçois : Adolphe Sicard, Paul Gautier, Jules Gilly et Eugène Abbo (président de la chambre de commerce de Nice)[4]. La caisse est transformée en société anonyme le [2]. Son emblème est le griffon. Son activité est mixte : à la fois banque d'affaires et de dépôt[3].

Son siège social est situé au 1 rue Gubernatis à Nice[2] ; cette adresse abrite encore en 2022 une agence du groupe bancaire britannique HSBC (qui a racheté le CCF en 2000)[5]. La caisse possède une agence dans la même ville au 18 place Napoléon (actuelle place Garibaldi)[6]. Elle dispose d'une succursale à Cannes, au 18 rue d'Antibes[7]. Elle ouvre plusieurs autres succursales ou agences sur la Méditerranée : Grasse[8] en 1866, Draguignan[8] en 1867, Toulon et Brignoles[8] en 1871, Menton en 1875, et Port-Maurice[3] (Italie) en 1900, Saint-Tropez et Bari (Italie) en 1879, Sanremo (Italie) en 1880, Saint-Raphaël en 1881, Gênes[8] (Italie) en 1896. Un décret du roi d'Italie, Humbert Ier, en date du , l'autorise à exercer son activité dans le royaume d'Italie[9].

En 1894, son bénéfice annuel net est de 333 393 francs[2].

Le , les actionnaires de la banque parisienne Banque suisse et française, réunis en assemblée générale extraordinaire, approuvent l'absorption de la Caisse de crédit de Nice et la fusion avec la banque lyonnaise Maison Aynard et fils[10] - [11]. À cette occasion, la nouvelle entité ainsi créée prend le nom de Crédit commercial de France[11]. L'absorption de la Caisse de crédit de Nice porte le capital social de la Banque suisse et française de 40 à 45 millions de francs[11].

Directeurs

  • Adolphe Sicard, qui démissionne quelques années avant 1890, année de sa mort par suicide, commis après avoir perdu une grande partie de sa fortune[12]. Il possédait la villa Paradiso[13].

Articles connexes

Notes et références

  1. Manuel des capitalistes, Paris, Le Moniteur de la banque et de la bourse, (lire en ligne), p. 70.
  2. Alfred Bonzon, Manuel des sociétés par actions de la région lyonnaise, Lyon, Bourse de Lyon, (lire en ligne), p. 18-21.
  3. Revue d'histoire économique et sociale, vol. 53, Marcel Rivière, , p. 371.
  4. Jean-Bernard Lacroix, Hélène Cavalié et Jérôme Bracq, Napoléon III et les Alpes-Maritimes : la naissance d'un territoire, Silvana, (ISBN 8836615252, lire en ligne), p. 170.
  5. « HSBC Nice Gubernatis », sur https://agences.hsbc.fr/ (consulté le ).
  6. Émile Négrin, Guide de Nice et les promenades de Nice, (lire en ligne), p. 6.
  7. Ferdinand Jacob, Cannes en poche. Saison 1876-77 : Guide historique de Cannes et ses environs, Cannes, (lire en ligne), p. 242.
  8. D. Boistier, 1874-1875. Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco, (lire en ligne), p. 459.
  9. (it) « Leggi e decreti », Gazzetta Ufficiale del Regno d'Italia, no 287,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  10. Jean-Pierre Daviet et Michel Germain, « 1917 : naissance du Crédit Commercial de France par fusion de la Banque suisse et française avec la Maison Aynard et fils et la Caisse de Crédit de Nice », Entreprises et histoire, no 2,‎ , p. 97-99 (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Banque suisse et française », Le Journal des finances,‎ , p. 26 (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Le drame de Nice », L'Écho saumurois,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Véronique Thuin, « Construction et grande dépression à Nice dans les années 1880 », Cahiers de la Méditerranée, vol. 74,‎ , p. 169-178 (lire en ligne, consulté le ).
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