Cacocratie
Le terme cacocratie ou kakistocratie incarne, à l'inverse de l'aristocratie, le pouvoir des plus mauvais ou tout simplement un mauvais gouvernement[1]. Il est souvent employé comme image plutÎt que comme titre officiel, étant donné sa connotation péjorative ; son utilisation semble donc trÚs subjective. Il peut également signifier le pouvoir du mal.
Il provient du grec ancien kakos (ÎșαÎșÎżÏ), mauvais et mal (comme dans cacophonie), et kratos (ÎșÏαÏÎżÏ), pouvoir.
Le soutien Ă la cacocratie peut ĂȘtre une forme de « politique du pire ». Porter au pouvoir les candidats les plus mauvais peut ĂȘtre un moyen de provoquer un contrecoup rĂ©volutionnaire qui permettra de renverser le systĂšme. Par exemple, en France, pendant la pĂ©riode rĂ©volutionnaire, on a soupçonnĂ© et mĂȘme accusĂ© certains muscadins, hĂ©bertistes et autres « exagĂ©rĂ©s » comme Berthold Proly dâavoir souhaitĂ© le plus mauvais gouvernement possible de façon Ă favoriser la restauration de la monarchie.
Stupidocratie
Un rĂ©gime politique peut ĂȘtre Ă la fois une stupidocratie et une cacocratie quand le pouvoir est aux mains de gens bĂȘtes et mĂ©chants. Des gens bĂȘtes mais pas mĂ©chants aux manettes dâune stupidocratie seront certainement mauvais, ce qui en fera quand mĂȘme une cacocratie. Inversement, une cacocratie peut ĂȘtre aux mains de gens mĂ©chants, mais pas bĂȘtes, ce qui peut lui assurer une certaine longĂ©vitĂ©.
L'hypothĂšse de Coluche
Il est possible quâil y ait eu des partisans de la cacocratie parmi les 16 % dâĂ©lecteurs prĂȘts Ă soutenir la candidature de Coluche lors de la campagne pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle française de 1981, Coluche sâĂ©tant entre autres prĂ©sentĂ© comme « candidat nul » soutenu par Hara-Kiri, journal « bĂȘte et mĂ©chant ». Mais, pour la plupart, les motivations Ă©taient toutes autres. Voir lâarticle concernant le film Coluche : L'Histoire d'un mec.
Notes et références
- « cacocratie », dans Wiktionnaire, (lire en ligne)