CĂcero Dias
CĂcero Dos Santos Dias, dit CĂcero Dias, nĂ© le Ă Escada au BrĂ©sil et mort le Ă Paris 16e, est un peintre brĂ©silien ayant passĂ© l'essentiel de sa vie en France (1937-2003).
Naissance | Escada (en) (Pernambouc, Brésil) |
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Décès |
(Ă 95 ans) 16e arrondissement de Paris (Paris, France) |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
CĂcero Dos Santos Dias |
Nationalité | |
Activité |
Figure Ă©minente de la peinture brĂ©silienne, CĂcero Dias, est marquĂ© par sa double appartenance au Modernisme brĂ©silien et Ă l’École de Paris, au carrefour de deux continents et de deux Ă©poques. Pour beaucoup, il Ă©tait le dernier grand nom du modernisme pictural brĂ©silien.
Biographie
Jeunesse : formation et premières œuvres 1918-1929
CĂcero Dias naĂ®t le Ă Escada, près de RĂ©cife, dans la rĂ©gion de Pernambouc au BrĂ©sil. Il passe son enfance Ă Jundiá dans une plantation de canne Ă sucre, un « engenho », du Nordeste brĂ©silien.
En 1925, il entre à l'école des Beaux-Arts de Rio de Janeiro, section architecture. Il est proche de l’architecte et urbaniste Lucio Costa (qui créera Brasilia avec Oscar Niemeyer). « L’une des raisons qui m’a fait venir à Rio était l’École d’architecture… Dans la classe avant la mienne, étudiait Lucio Costa. Dans celle d’après, étudiait Oscar Niemeyer. Dans ma classe, étudiait Carlos Leão, qui deviendrait bientôt mon meilleur ami…[1] »
CĂcero Dias frĂ©quente les groupes d'intellectuels et d'artistes de l'Ă©poque. Ă€ Rio, il est aux cĂ´tĂ©s de la jeune intelligentsia carioca, dont l'architecte Carlos LeĂŁo, les poètes Manuel Bandeira et Murilo Mendes et les peintres Di Cavalcanti et Ismael Nery. Il cĂ´toie aussi le mouvement moderniste lancĂ©e lors de la Semana de Arte Moderna en 1922 Ă SĂŁo Paulo, par Oswald de Andrade et Tarsila do Amaral. Oswald de Andrade a posĂ© les principes de ce mouvement dans Le Manifeste anthropophagique, publiĂ© en mai 1928.
A Recife, Dias est très proche du mouvement régionaliste, fondé par le sociologue Gilberto Freyre en 1926 et de l'écrivain José Lins do Rego, dont le nationalisme régionaliste célèbre le nord-est du Brésil.
Gilberto Freyre Ă©tudie les valeurs profondes du peuple brĂ©silien, lance le fameux « Manifeste rĂ©gionaliste du nordeste » (publiĂ© sous sa forme dĂ©finitive seulement en 1952) et organise le premier Congrès Afro-BrĂ©silien en 1934, dont CĂcero Dias illustrera l’affiche.
CĂcero Dias rĂ©alisera aussi la couverture de Casa-Grande & Senzala, de Gilberto Freyre publiĂ© en 1933.
« Il y avait une grande différence entre le modernisme de São Paulo et le régionalisme de Pernambuco… les régionalistes, eux, étaient des ethnographes, des sociologues, des historiens – ils étaient de véritables scientifiques sociaux. Cependant que les modernistes étaient tous des artistes. C’était ça la grande différence et c’est peut-être à cause de ça qu’il y a eux tellement de querelles entre eux[2]. »
CĂcero Dias rencontre l'Ă©crivain français Blaise Cendrars, grand amoureux de la culture brĂ©silienne, qui sĂ©journa au BrĂ©sil entre 1926 et 1927. CĂcero Dias devint ainsi, Ă travers lui, familier de la France.
Il rapporte aussi les avis portés sur sa peinture par d’autres français : « Benjamin Peret, Benjamin Crémieux, Blaise Cendrars, Paul Morand des écrivains français qui étaient au Brésil et voyaient ma peinture, ont commencé à en discuter… tout en étant brésilienne, ma peinture était naturellement moderne, comme celle qui se faisait en Europe[3]. »
Lorsque Di Cavalcanti revint d'Europe en 1926, lui et Dias devinrent inséparables. « Il est possible que Di Cavalcanti ait été l'un des premiers à visiter mon atelier sur Correia Dutra », se souvient Dias[4].
CĂcero Dias abandonne dĂ©finitivement l’École des Beaux-Arts et l’architecture en 1928, pour se dĂ©dier complètement Ă la peinture.
Cette annĂ©e-lĂ , âgĂ© de 21 ans, il prĂ©sente sa première exposition, lors du premier Congrès de Psychanalyse en AmĂ©rique latine, Ă la PoliclĂnica de Rio, avec le soutien enthousiaste de Di Cavalcanti, qui revendiquait Dias comme son protĂ©gĂ©, et celui de l'Ă©crivain Graça Aranha, Cette exposition provoqua un scandale auprès de certains visiteurs et l’enthousiasme des Modernistes. Dans le cadre de cette exposition le poète moderniste Murilo Mendes a Ă©crit « Gloire de CĂcero Dias »[5].
Les œuvres de la décade de 20, d’une grande poésie révèlent un univers singulier. Ces aquarelles au dessin d’une grande délicatesse et d’une gamme chromatique très riche, mêlent le rêve à l’imaginaire fantastique de la région du nord-est brésilien.
Les années au Brésil 1930-1937
En 1930, il participe à “l’Exposition d’art moderne brésilien” au Nicholas Roerich Museum à New-York, exposition collective d’artistes brésiliens contemporains dont Anita Malfatti, Tarsila do Amaral, Alberto Guignard, Di Cavalcanti et Ismaël Nery.
CĂcero Dias a vingt-trois ans, au Salon National de 1931, organisĂ© par Lucio Costa, Ă l’Ecole des Beaux-Arts de Rio de Janeiro, lorsque son immense panneau (15 m x 2,5m) "Eu vi o mundo… ele começava no Recife" provoque un scandale retentissant, par son ampleur, l’audace de ses reprĂ©sentations : scènes typiques du Nordeste, rĂŞveries Ă©rotiques, oĂą l’imagination, la fantaisie et la cruditĂ© se donnent libre cours. Ce fut un vĂ©ritable coup de force dans l'art brĂ©silien, oĂą rien de semblable n'avait Ă©tĂ© fait jusqu'alors. Mario de Andrade dans une lettre adressĂ©e Ă Tarsila do Amaral qui se trouvait en Europe, dit que l'Ĺ“uvre de ce jeune pernamboucain faisait « craquer les murs » de l'École Nationale des Beaux-Arts qui abritait l'exposition[6]. Malheureusement, des vandales coupèrent 3m du cĂ´tĂ© gauche du panneau oĂą apparaissaient les « nus scandaleux ».
CĂcero Dias rĂ©alisera les dĂ©cors et les costumes du ballet Jurupari, de Serge Lifar sur une musique de Villa-Lobos, prĂ©sentĂ© Ă Rio de Janeiro en 1934 et Ă SĂŁo Paulo. J’ai très bien connu Villa-Lobos. J’ai travaillĂ© avec lui dans des montages de ballets au « Teatro Municipal » de Rio de Janeiro. Mes grands tableaux ont Ă©tĂ© utilisĂ©s comme dĂ©cor en 1934[7].
A cette Ă©poque, la peinture de CĂcero Dias Ă©tait très diffĂ©rente de celle de ses pairs. Il a crĂ©Ă© son propre monde, lyrique, inclassable, Ă©pique, prolifique, dĂ©routant, onirique, Ă la fois rĂ©el et irrĂ©el. Son travail perturba ses contemporains, ce qui l’incitera entre autres Ă rejoindre la France. Philippe Dagen en parle en ses termes « Dias aime se rĂ©fĂ©rer dans ses propos Ă une sorte de prĂ©histoire de l’art, commune Ă tous, oĂą tous puiseraient, lac souterrain des origines, rĂ©servoir enfoui du mythe, d’obsessions, de fantĂ´mes et de visions. Aux artistes de dĂ©couvrir les rĂ©surgences que ce LĂ©thĂ© nourrit, Ă eux de se faire sourciers et explorateurs »[8].
L’arrivée à Paris et le début de la guerre : 1937-1942
En 1937, fuyant la dictature Vargas, il choisit de s'installer à Paris et y rejoint les peintres brésiliens Di Cavalcanti, Noemia Mourão et l’écrivain Paulo Prado. En 37, Di Cavalcanti m'a écrit pour que j'aille à Paris. Il y avait déjà trouvé un atelier pour moi. Alors, j'ai décidé de partir[9].
A Paris, il est proche de l’avant-garde française, européenne et du mouvement surréaliste, il fréquente Calder, Picasso, Fernand Léger et l'écrivain Paul Éluard entre autres.
Dès 1938, sa première exposition particulière à la Galerie Jeanne Castel à Paris, lui apporte succès et reconnaissance de ses pairs. Figurent parmi les invités : l’ambassadeur du Brésil Souza Dantas, Blaise Cendrars, Benjamin Crémieux, Raymond Cogniat (directeur de la galerie des Beaux-Arts), Paul Éluard, Jean Cassou, Paul Fort, Jean Cocteau, Francis Carco, Abel Bonnard, Picasso, Paul Valéry.
En 1939, il participe à l'exposition latino-américaine, au Riverside Museum à New York avec entre autres Tarsila do Amaral et Di Cavalcanti…
Au dĂ©but de la guerre, CĂcero Dias frĂ©quente assidument l’atelier de Picasso, rue des Grands Augustins. En 1941, il fait la connaissance chez des amis communs, de Raymonde Voraz qu’il Ă©pousera en 1943.
Peu de temps après l’entrĂ©e en guerre du BrĂ©sil aux cĂ´tĂ©s des alliĂ©s, en fĂ©vrier 1942, CĂcero Dias et une soixantaine de diplomates brĂ©siliens sont emmenĂ©s Ă Baden-Baden en Allemagne. Par une soirĂ©e glaciale de fĂ©vrier 42, après avoir dĂ®nĂ© avec Picasso et Dora Maar, nous remontons Ă son atelier et il m'y fait cadeau d'une très belle gravure. Ce geste amical me rĂ©conforte en cette veille de mon dĂ©part pour l'inconnu[10]. Durant sa captivitĂ©, il reçoit des lettres de Paul Éluard et de Jaime SabartĂ©s, le secrĂ©taire de Picasso, ce dernier et sa fiancĂ©e Raymonde lui envoient aussi des vivres et des livres[11].
En mai 1942, à la suite de négociations entre l'Itamaraty (Ministère des Affaires Étrangères du Brésil) et la chancellerie nazie, de nombreux brésiliens sont échangés à Lisbonne contre des allemands détenus au Brésil. De Baden-Baden, je devais ensuite me rendre au Portugal où s'effectuait un échange de Brésiliens déportés en Allemagne avec des Allemands qui étaient au Brésil. J'étais de cette fournée[10]. J’ai passé 3 mois en Allemagne…je suis parti de Baden-Baden le 24 mai 1942, 2 jours à Biarritz, le 30 à Lisbonne…[12].
Il revient clandestinement en France et s’installe Ă Vichy. Intimement liĂ© Ă Paul Éluard, CĂcero Dias reçoit Ă l’ambassade du BrĂ©sil, le poème LibertĂ©. Ce poème publiĂ© dans le recueil « PoĂ©sie et VĂ©ritĂ© », lui a Ă©tĂ© envoyĂ© de Clermont-Ferrand par Louis Parrot. Dans l’attente de pouvoir quitter la France avec ce poème, CĂcero Dias vit et peint dans une petite chambre d’hĂ´tel Ă Vichy, un minuscule atelier dans un coin de la chambre[13]. Raymonde l’y rejoint, fin aout 1942.
Le 11 novembre 1942, jour de l’invasion de la zone libre par les allemands, ils franchissent la frontière, le poème dissimulĂ© dans la poche de CĂcero Dias. Ils atteignent Lisbonne le 17 novembre 1942. Le 15 mars 1943, CĂcero Dias fait parvenir le poème, par la valise diplomatique, Ă Roland Penrose Ă Londres. Ce dernier en accuse rĂ©ception le 15 avril 1943. Ce cri de LibertĂ© put ĂŞtre lancĂ© en avril 1943 par milliers, depuis des avions de la Royal Air Force sur le territoire français occupĂ© par les nazis[14]
La période de la guerre et Lisbonne 1942-1945 - « le passage de la ligne »
Le 10 dĂ©cembre 1942, CĂcero Dias rĂ©pondant Ă une invitation du gouvernement portugais, inaugure sa première exposition Ă la SalĂŁo Silva de Lisbonne. Il avait prĂ©parĂ© cette exposition alors qu’il Ă©tait encore Ă Vichy. L’exposition prĂ©sente les Ĺ“uvres des trois dernières annĂ©es, le catalogue est prĂ©facĂ© par un poème de Paul Éluard, envoyĂ© Ă CĂcero Dias le 31 octobre 1942. Ce poème sera renommĂ© A sa place et publiĂ© en juin 1943 dans la revue Confluences[15].
A Lisbonne, il fréquente et se lie d’amitié avec des artistes et écrivains portugais, parmi lesquels Mericia de Lemos, Almada Negreiros, Sara Afonso, Rui Cinatti, Antônio Dacosta, Carlos Queiroz, Adriano de Gusmão, Antônio Pedro, Gastão de Bettencourt, Casais Monteiro, Carlos Botelho et Luis Trigueiros.
Pendant son séjour dans la capitale lusitanienne, dans son atelier Rua das Praças, le style de Dias amorce un changement radical. D’une part le traitement de la figure est stylisée, fragmentée et s’éloigne ainsi du réel, d’autre part sa palette change et devient plus audacieuse. Les sujets même de ses peintures ont un côté plus ludique, particulièrement lorsqu’il associe un coq et un ananas, une femme et une noix de cajou, penchant presque jusqu’à l’irrévérence.
En fĂ©vrier 1943, la ville de Porto accueille la deuxième exposition personnelle de CĂcero Dias au Portugal. Le catalogue reproduit le poème d’Eluard « A sa place ».
La même année, il décroche le premier prix du Salon d'Art Moderne à Lisbonne. 1943 s’achève par son mariage le 23 décembre, avec Raymonde Voraz.
En 1944, il participe à l'exposition « Peinture Brésilienne Moderne » à l'Académie Royale des Arts, à Londres, avec deux peintures et deux aquarelles. Cette exposition-vente est organisée au profit du fonds de bienfaisance de la Royal Air Force.
En 1945, Picasso lance un appel Ă CĂcero Dias pour que celui-ci revienne Ă Paris. En dĂ©dicace sur un exemplaire de sa pièce de théâtre « Le Plaisir AttrapĂ© par la queue » : Picasso Ă©crit : Pour Dias, dont la prĂ©sence Ă Paris est nĂ©cessaire. Et Dias rentre Ă Paris.
Le retour à Paris 1946 et les années 50 : série végétale et passage à l’abstraction
De retour en France, il s’installe à Paris dans un atelier Villa d’Alesia.
Déjà au Portugal et encore à son retour à Paris, il s’engage vers une peinture abstraite à travers une phase de transition : la période végétale, où les souvenirs de la luxuriance tropicale du Nordeste sont toujours prégnants, tant dans la schématisation des formes végétales, que par l’utilisation d’une palette où se déclinent les verts intenses et profonds.
Son dessin se simplifie, la prédominance du vert laisse la place aux couleurs primaires, complémentaires ou opposées, des bleus et des jaunes, des verts et des rouges qui évoquent toujours les paysages lumineux de sa jeunesse. Peu à peu les peintures aux courbes et aux couleurs douces côtoient des peintures plus géométriques à la palette d’intensité plus radicale, et sa production tend ainsi vers l’abstraction.
Il se lie à l’École de Paris, groupe d’artistes abstraits. Avec certains d’entre eux, il expose à la galerie Denise René dès 1946, puis régulièrement, notamment en 1948 lors de l’exposition « Tendances de l’art abstrait » avec Arp, Delaunay, Hartung, Kandinsky, Kupka, Mondrian, Poliakoff, Vasarely… entre autres.
En 1948, CĂcero Dias retourne au BrĂ©sil.
Il exĂ©cute un ensemble de grandes fresques murales abstraites les premières d’AmĂ©rique Latine, sur les murs d’un immeuble moderniste, siège du SecrĂ©tariat des Finances de l’État de Pernambuco, Ă Recife. Ces fresques sont les rĂ©miniscences abstraites des paysages, des souvenirs que CĂcero Dias gardaient en mĂ©moire.
Ce changement ne serait pas facilement accepté par certains de ses admirateurs, comme Manuel Bandeira, bien qu'il fût compris par d'autres, tels que Gilberto Freyre.
Deux expositions rétrospectives sont aussi organisées : en juillet à Récife, à la faculté de Droit. Dans le catalogue sont publiés deux poèmes d’Eluard, réunis sous le titre Palmiers, l’autre à l’École des Beaux-Arts de Rio, où Gilberto Freyre rédige le texte de présentation.
En France, il participe à l’exposition « l’Art mural » au palais des Papes, en Avignon.
Leur fille Sylvia, naît en octobre de cette même année, Picasso sera son parrain.
En 1949, il participe à l'inauguration du Musée d'art moderne de São Paulo, dont le directeur est Léon Degand, avec Arp, Calder, Delaunay, Kandinsky, Léger, Magnelli, Miró, Picabia, Poliakoff, Soulages et Vasarely.
Il prend part à l'exposition « Les grands courants de la peinture contemporaine » au musée de Lyon.
En 1950, il participe à la 25e Biennale internationale de Venise, où il était exposé dans le Pavillon du Brésil avec Roberto Burle Marx, Milton Dacosta, Emiliano Di Cavalcanti, Flavio de Carvalho, Candido Portinari, José Pancetti, Bruno Giorgi, Victor Brecheret, Livio Abramo, Oswaldo Goeldi. Durant l’été 1950, il voyage en Italie, entre Rome et Taormina, et réalise une série de gouaches singulières et colorées.
Du 20 au 26 septembre 1950, CĂcero Dias se rend avec Willi Baumeister et MirĂł entre autres, Ă la deuxième Semana de Arte Ă Santillana del Mar, Santander, Espagne, rĂ©union d’artistes, d’écrivains et d’architectes, rattachĂ©s Ă l’École Altamira[16](crĂ©Ă©e en 1948).
L’annĂ©e 1951 est marquĂ©e par l’incendie de l’atelier de CĂcero Dias, Ă Montparnasse, Paris[17]. Une partie de sa production est dĂ©truite.
Dias participe à la première Biennale internationale de São Paulo et au Salon de mai au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
1951-1952 La galerie Denise RenĂ© organise l’exposition Klar Form, Ă Copenhague, au Danemark, puis itinĂ©rante en Scandinavie, qui prĂ©sente les pionniers de l’art abstrait, dont CĂcero Dias.
En 1952, les musĂ©es d'art moderne de SĂŁo Paulo et de Rio de Janeiro, organisent des expositions rĂ©trospectives de CĂcero Dias. « CĂcero Dias vient d'avoir son exposition Ă SĂŁo Paulo. J'Ă©tais ravi. Je le vois comme le plus grand peintre de tous les temps. Oui, je le rĂ©pĂ©terai encore et encore…CĂcero Dias est arrivĂ© Ă la synthèse de ma philosophie anthropophagique[18]. »
Il participe Ă la 26e Ă©dition de la Biennale internationale de Venise.
L’ouvrage Témoignages pour l'art abstrait est publié aux éditions D’Art d'Aujourd'hui à Paris. Le critique Léon Degand y consacre un chapitre à Dias, en compagnie des artistes abstraits internationaux de premier ordre.
En 1953, CĂcero Dias grâce Ă ses liens d’amitiĂ© avec Picasso obtient le prĂŞt de Guernica pour la IIe Biennale de SĂŁo Paulo.
Le Groupe Espace est crĂ©Ă© en 1951, CĂcero Dias fait partie des fondateurs avec AndrĂ© Bloc, Felix Delmarle, Sonia Delaunay et Fernand LĂ©ger…
En 1954, le groupe expose Ă Biot, CĂcero Dias y prĂ©sente une Maquette pour l’équipement d’un musĂ©e moderne, avec la complicitĂ© de l’architecte Claude Parent. Ce projet repense l’expĂ©rience musĂ©ale des visiteurs en mettant Ă leur disposition les Ĺ“uvres choisies, qui viennent Ă eux grâce Ă une rampe de prĂ©sentation. CĂcero Dias a pu compter sur le concours d’artistes amis, qui ont rĂ©alisĂ© pour ce MusĂ©e des Ĺ“uvres en miniature.
En 1955, il participe à l’Exposition Internationale de peinture contemporaine, au Modern Art Museum de Pittsburgh, aux États-Unis.
En 1958, une salle spĂ©ciale est consacrĂ©e Ă CĂcero Dias Ă l’Exposition Universelle et Internationale, Pavillon BrĂ©silien, Ă Bruxelles.
En 1959, CĂcero Dias expose au Salon de mai, Ă Paris, au MusĂ©e d'Art Moderne de la Ville de Paris, au Brasilianischer KĂĽnstles, Haus der Kunst, Munich, Allemagne, ainsi qu’au MusĂ©e d’Art Moderne de Bahia, Salvador, pour une Exposition rĂ©trospective 1926-1959.
Les années 1960 : les entropies et le retour à la figuration
A la fin des annĂ©es 1950, CĂcero Dias expĂ©rimente un nouveau champ pictural : les Entropies, une parenthèse dans son Ĺ“uvre. Les Entropies naissent d’une dynamique du mouvement, de formes libĂ©rĂ©es des contraintes gĂ©omĂ©triques oĂą des cascades de couleurs viennent saturer la surface. La peinture est travaillĂ©e dans le sens vertical, sans lignes droites, sans lignes marquĂ©es, ni schĂ©ma Ă suivre - c'est la fascination de la libertĂ©, du lâcher prise.
Ces tableaux ont fait l’objet de deux expositions individuelles, en 1966 au Musée d’lxelles, Belgique et en 1978 au Musée des Beaux-Arts André Malraux, au Havre en France.
En 1960, lors de l’exposition « L’art moderne brĂ©silien », le musĂ©e d'art moderne de la Ville de Paris consacre une salle Ă CĂcero Dias.
En 1965, le panneau VisĂŁo Carioca, polyptyque de 8 mètres de long, commandĂ©s Ă CĂcero Dias par Carlos Lacerda pour le 400ème anniversaire de Rio et l’inauguration du siège de la Banque Banerj, allie la libertĂ© des entropies Ă l'exubĂ©rance des paysages de Rio de Janeiro.
En 1965, une salle spéciale à la Biennale Internationale de São Paulo est consacrée à une rétrospective de son œuvre.
Au cours des années 60, il revient à une figuration qui combine certains aspects de ses premières peintures, le passage par l'abstraction et quelques éléments du répertoire visuel du nord-est brésilien. Cette peinture lyrique est imprégnée de souvenirs et de références à son enfance, retour nostalgique à sa jeunesse et aux souvenirs de Recife. Cette peinture figurative luxuriante, introduit des images folkloriques et rurales tirées de scènes costumbristes de la vie quotidienne.
Parallèlement et jusqu’à la fin de sa vie, il poursuit son travail sur l’abstraction.
Les années 1970-1990
Pendant cette pĂ©riode, CĂcero Dias mĂŞle de façon plus marquĂ©e le figuratif et l’abstrait. Les thèmes sont les mĂŞmes qu'auparavant, mais les scènes s’insèrent dĂ©sormais dans un canevas, comme des fenĂŞtres individuelles et indĂ©pendantes. Le paysage autant que les figures se font plus gĂ©omĂ©triques. La vĂ©gĂ©tation omniprĂ©sente tout au long de son Ĺ“uvre, est dĂ©sormais plus stylisĂ©e et schĂ©matisĂ©e. Une atmosphère paisible, langoureuse se dĂ©gage de ses Ĺ“uvres des annĂ©es 1980. Dans ses peintures abstraites, la composition est marquĂ©e par un plus grand dynamisme et un accent est mis sur la symĂ©trie.
Au dĂ©but des annĂ©es 1980, CĂcero Dias rĂ©alise deux grands panneaux (6 m x 4,5 m) pour la Casa da Cultura de Recife, Pernambuco, ayant pour thème la vie du leader religieux Frei Caneca, lors des RĂ©volutions de 1817 et 1824. Il peint les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments dans son atelier rue de Longchamp Ă Paris, ces derniers seront transportĂ©s et assemblĂ©s au BrĂ©sil. CĂcero Dias a fait de très nombreuses recherches historiques sur ce hĂ©ros de l’histoire de Pernambuco. Les deux panneaux dont la composition est similaire, prĂ©sentent une succession de scènes compartimentĂ©es entourant le sujet principal. Des phylactères ponctuent le tableau d’annotations.
En 1982, il participe à l’exposition « Paul Éluard et ses amis peintres » au centre Pompidou à Paris. Il édite « La suite Pernambucana » à l’atelier Pierre Baday à Paris, composée de 25 lithographies, à partir des aquarelles des années 1920.
En 1987, la galerie Denise René, Paris, expose ses peintures de 1950 à 1965. Il participe à l’exposition “Modernidade, art brésilien du XXe siècle”, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
Les années 1990-2003
En 1991, il réalise une peinture murale pour la station de métro Brigadeiro à São Paulo (20 x 3m), large fresque abstraite colorée en céramique.
En 1996 le panneau "Eu vi o mundo… ele começava no Recife" est exposĂ© Ă la maison de l'Unesco, Ă Paris, Ă l’occasion de la parution de la monographie CĂcero Dias, par Antonio Bento e Mário Carelli, Ă©ditĂ© par Banco Icatu S.A, Rio de Janeiro, 1997.
En décembre 1999 est inaugurée à Recife la dernière œuvre de l’artiste : Praça do Marco Zero, œuvre d’art monumentale, une « Rose des Vents » gigantesque qui sera peinte sur le sol de la Place Marco Zero. Il s’agit d’une représentation du ciel, une cosmogonie inspirée de la lecture de la Divine Comédie de Dante.
CĂcero Dias meurt Ă Paris le Ă 95 ans. Il est inhumĂ© au cimetière du Montparnasse Ă Paris (9e division).
CĂcero Dias et les mouvements artistiques du dĂ©but du XXe
Liens avec les mouvements artistiques
CĂcero Dias a Ă©tĂ© proche des milieux intellectuels, tant littĂ©raires (poètes, Ă©crivains, sociologues, anthropologues) qu’artistiques (peintres, architectes, chorĂ©graphes, musiciens). Cependant son Ĺ“uvre exprime une singularitĂ© rarement influencĂ©e par les diffĂ©rents courants artistiques de son Ă©poque et qui a interrogĂ© critiques et historiens de l’art. Dias aime se rĂ©fĂ©rer dans ses propos Ă une sorte de prĂ©histoire de l’art, commune Ă tous, oĂą tous puiseraient, lac souterrain des origines, rĂ©servoir enfoui du mythe, d’obsessions, de fantĂ´mes et de visions[19].
Dès son arrivĂ©e Ă Rio, CĂcero Dias s’est liĂ© aux grands intellectuels et artistes de l’époque, il Ă©tait proche des mouvements avant-gardistes des annĂ©es 20-30 : Modernisme, Mouvement Anthropophage et Mouvement RĂ©gionaliste, bien qu’il n’ait jamais adhĂ©rer rĂ©ellement Ă ces mouvements. De ses frĂ©quentations il garda des amitiĂ©s durables, entre autres parmi les artistes : Di Cavalcanti, NoĂŞmia MourĂŁo, Ismael Nery, Tarsila do Amaral, Anita Malfatti, Lasar Segall, parmi Les architectes Carlos LeĂŁo, Lucio Costa, Oscar Niemeyer, et parmi les poĂ©tes et Ă©crivains Graça Aranha, Rachel de Queiroz, Manuel Bandeira, JosĂ© Lins do Rego, Rubem Braga, Mário Pedrosa, les poètes Mario de Andrade et Murilo Mendes et enfin le sociologue Giberto Freyre et le compositeur brĂ©silien Villa Lobos.
A son arrivée en France, en 1937, il retrouve les intellectuels qu’il avait connu au Brésil : Blaise Cendrars, Paul Morand et Jules Supervielle. En 1938, son exposition à la Galerie Jeanne Castel à Paris, lui ouvre les portes du monde intellectuel et artistique parisien, dont les surréalistes. En découlera des amitiés fortes avec entre autres les artistes : Picasso, Dora Maar, Alexander Calder, Llorens Artigas, Max Bill, Henri Laurens, Alberto Magnelli, Miro, les poètes Paul Éluard, René Char et Jaime Sabartés, les architectes Claude Parent et Le Corbusier et le chorégraphe Serge Lifar.
Lors de son passage à l’abstraction, il participe activement au groupe Espace et se lie à l’École de Paris, que la Galerie Denise René a soutenu : Hans Arp, André Bloc, Silvano Bozzolini, Jean Deyrolle, César Domela, Alexander Calder, Robert Jacobsen, Fernand Léger, Albert Magnelli, Richard Mortensen, Edgar Pillet, Michel Seuphor et Victor Vasarely.
Affinité avec les poètes et écrivains
L'affinitĂ© de CĂcero Dias avec les poètes est l'un des traits frappants de sa biographie…Paul Éluard le comprit, il fut sĂ©duit par le monde "vĂ©gĂ©tal" dont le graphisme de plus en plus rigoureux renforçait la richesse chromatique tropicale. CĂcero Dias lui inspira des poèmes tels que « Palmiers » qu’il fera en rĂ©fĂ©rence au tableau « La sieste »[20].
Son Ĺ“uvre d’illustrateur est importante, au BrĂ©sil et au Portugal, CĂcero Dias collabora avec des poètes tels que : Raul Bopp en 1931 pour Cobra Norato, nheengatu da margem esquerda do Amazonas publiĂ© Ă SĂŁo Paulo, Editions IrmĂŁos Ferraz. Le premier recueil et probablement l’œuvre la plus importante du mouvement anthropophagique. Il dessina la couverture du roman brĂ©silien Menino de Engenho de JosĂ© Lins do Rego publiĂ© en 1932 au BrĂ©sil. CĂcero Dias rĂ©alisa la couverture de Casa-Grande & Senzala (MaĂ®tres et esclaves) de Gilberto Freyre publiĂ© en 1933 avec l’œuvre « Casa Grande do Engenho Noruega »
En 1934, CĂcero Dias conçut l’affiche du premier Congrès afro-brĂ©silien.
En 1934, il dessina les décors et costumes du ballet Jurupari, de Serge Lifar sur une musique de Villa-Lobos, présenté à Rio de Janeiro.
CĂcero Dias propose une nouvelle interprĂ©tation d'un Ă©pisode des LusĂadas de LuĂs Vaz de Camões, Ilha dos Amores, publiĂ© en juillet 1944 Ă Lisbonne.
Il collabora Ă la revue Atlantico Revista Luso Brasileiran n.Âş 5 en 1944, en illustrant : EnĂ©as Ferraz, Beco sem saĂda da lua et le poème Suma d’Augusto Frederico Schmidt.
Il illustra deux poèmes : ]anaina et Pela fé de Zambi de Jorge de lima publiés dans la revue Atlantico Revista Luso Brasileiran, n°6 en 1945.
L’édition posthume des poèmes Ciclo da Moura d’Augusto Frederico Schmidt publiĂ©e en 1967 fut enrichie de dessins CĂcero Dias.
En 1990 est publiĂ© 12 poemas de MerĂcia de Lemos, avec les illustrations de CĂcero Dias, Imprensa Nacional, Casa Da Moeda.
Un médiateur entre deux cultures
L’œuvre de CĂcero Dias est caractĂ©risĂ©e par la fusion entre la tradition du Nordeste brĂ©silien et la vie intellectuelle de Rio ou de Paris. Sa peinture est marquĂ©e par sa double appartenance au Modernisme brĂ©silien et Ă l’École de Paris, au carrefour de deux continents et de deux Ă©poques. Son Ĺ“uvre fait le lien entre la culture populaire et la culture intellectuelle (sa curiositĂ© pour les cultures anciennes, le quattrocento italien, l’histoire de son pays, les modernistes brĂ©siliens…)
CĂcero Dias fit d'abondantes recherches sur les relations historiques franco-brĂ©siliennes. Il a rĂ©digĂ© en 1972, le Catalogue du fonds Ferdinand Denis, conservĂ© Ă la Bibliothèque Sainte-Geneviève, Institut Français des Hautes Études BrĂ©siliennes, Ă Paris.
Principales expositions
De son vivant
- 1928 : Première exposition de CĂcero Dias, SalĂŁo da PolitĂ©cnica Rio de Janeiro, BrĂ©sil. Aux murs, Ă cĂ´tĂ© d’une cinquantaine de ses Ĺ“uvres, son portrait par IsmaĂ«l Nery et un poème de Murilo Mendes.
- Première exposition à Escada (Pernambuco), Brésil. Préface de Gilberto Freyre.
- SĂŁo Paulo, BrĂ©sil aquarelas, na casa de Dona OlĂvia Guedes Penteado.
- 1929 : Deuxième exposition de CĂcero Dias Ă Escada (Pernambuco), BrĂ©sil.
- 1930 : CĂcero Dias expose au Nicholas Roerich Museum Ă New York avec d’autres artistes contemporains brĂ©siliens (Anita Malfatti,
- Tarsila do Amaral, Guignard, Di Cavalcanti, Ismaël Nery et Gomide): “Exposition d’art moderne brésilien”.
- 1931 : Exposition au Salon de 1931 à l’Ecole des Beaux-Arts de Rio de Janeiro : “J’ai vu le monde…il commençait à Recife”.
- 1937 : CĂcero Dias participe au premier Salon de Mai Ă SĂŁo Paulo.
- CĂcero Dias participe Ă l’exposition de l’Art moderne brĂ©silien Ă New York.
- 1938 : Première exposition CĂcero Dias Ă la Galerie Jeanne Castel, Paris, France.
- Expose Ă la Galerie Billiet Ă Paris, France.
- 1942 : Expose Ă Lisbonne Ă la SalĂŁo Silva Porto.
- 1943 : Expose à Porto au Teatro Coliseu. Catalogue préfacé par un poème envoyé par Paul Eluard ainsi que par Alberto Serpa.
- 1944 : Exposition : Modern Brazilian Painting, Royal Academy of Arts, Londres - Vente au bénéfice de la Royal Air Force.
- 1946 : Exposition chez Denise René, Paris, France.
- 1947 : Exposition à la Galerie René Drouin, Paris, France.
- 1948 : Sur les murs du Ministère des Finances de l’état de Pernambuco Ă Recife, BrĂ©sil. CĂcero Dias exĂ©cute une sĂ©rie de peintures murales abstraites, les premières en AmĂ©rique du Sud.
- Exposition à la Faculte de droit de Recife, Brésil.
- Exposition à l’Ecole des Beaux-Arts à Rio de Janeiro, Brésil.
- Troisième exposition Ă Escada (Pernambuco), BrĂ©sil. PrĂ©face de Gilberto Freyre. Catalogue comportant des textes du roman autobiographique de CĂcero Dias “Jundia”.
- Participation à l’exposition “l’Art Mural” au Palais des Papes d’Avignon.
- Exposition chez Denise René, Paris, France.
- 1949 : Exposition de peintures de CĂcero Dias au Museu de Arte Moderna de SĂŁo Paulo, BrĂ©sil, organisĂ©e par LĂ©on Degand. PrĂ©face de Gilberto Freyre et Maria Eugenia Franco.
- Les grands courants de la peinture contemporaine, au Musée de Lyon, France.
- 1950 : Exposition de CĂcero Dias Ă la XXVème Biennale de Venise.
- 1951 : CĂcero Dias expose aux Cahiers d’Art, Paris, France.
- Exposition Klar Form, organisée par Denise René, présentée à Copenhague, Helsinki, Stockholm, Oslo, Liège.
- 1952 : Exposition CĂcero Dias pinturas, desenhos e cerâmicas au MusĂ©e d’Art Moderne de SĂŁo Paulo, BrĂ©sil.
- Préface de Sergio Millet.
- Exposition CĂcero Dias au MusĂ©e d’Art Moderne de Rio de Janeiro, BrĂ©sil. PrĂ©face de JosĂ© Lins Do Rego.
- 1954 : Exposition du Groupe Espace Ă Biot. CĂcero Dias prĂ©sente une maquette pour l’équipement d’un musĂ©e moderne.
- 1957 : CĂcero Dias participe Ă l’exposition “Arte Moderno en Brasil”. Museu Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires.
- 1958 : Salle rĂ©servĂ©e aux oeuvres de CĂcero Dias dans le pavillon du BrĂ©sil, Ă l’Exposition universelle et internationale de Bruxelles, Belgique.
- 1960 : CĂcero Dias participe Ă l’exposition “Art in Latin America today: Brasil”, Washington, D.C.
- 1959 : Exposition rĂ©trospective (1926-1959) des oeuvres de CĂcero Dias au MusĂ©e de Arte Moderna Ă Bahia, Salvador, BrĂ©sil, prĂ©face de Odorico Tavares.
- 1962 : Exposition d’art latino-américain, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
- 1965 : Salle spĂ©ciale Ă la Biennale de SĂŁo Paulo, BrĂ©sil : Hommage Ă CĂcero Dias, prĂ©face de GĂ©raldo Ferraz.
- 1966 : Exposition CĂcero Dias au MusĂ©e d’Ixelles, Belgique. PrĂ©face de Charles Estienne.
- 1967 : Exposition rĂ©trospective des oeuvres de CĂcero Dias, Recife, BrĂ©sil, prĂ©face de Gilberto Freyre.
- Exposition des oeuvres de CĂcero Dias au SĂŁo Paulo, BrĂ©sil Club, organisĂ©e par les amis du peintre.
- Exposition CĂcero Dias au musĂ©e “Manchette”, Rio de Janeiro, BrĂ©sil.
- 1970 : Exposition à la Galerie Ranulpho, Recife, Brésil.
- Exposition à la Galerie Portal, São Paulo, Brésil.
- 1973 : Exposition CĂcero Dias, Galerie San Mamede, Lisbonne, Portugal, prĂ©face d’Adriano de Gusmao.
- 1975 : CĂcero Dias participe Ă l’exposition “O Modernistas”, Museu Lazar Segall, SĂŁo Paulo.
- 1976 : Exposition à la Galerie Ranulpho, Recife, Brésil.
- 1978 : Exposition CĂcero Dias au MusĂ©e AndrĂ© Malraux, Le Havre, France, prĂ©face de Pierre Restany.
- Exposition à la Galerie Ranulpho, São Paulo et Recife, Brésil.
- 1981 : CĂcero Dias participe Ă l’Ecole d’Altamira, Fundaçion Santillana.
- 1982 : Exposition Ă la Galerie Bellechasse, Paris, France.
- 1984 : Participe à l’exposition Electra, l’électricité et l’électronique dans l’art au XXe siècle” au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
- 1987 : Exposition personnelle, Peintures 1950-1965, Galerie Denise René, Paris, France.
- Exposition “Modernidade”, art brésilien du XXe siècle, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
- 1988 : Exposition Synthèse de son œuvre, Rio Design Center, Rio de Janeiro, Brésil.
- 1991 : Exposition Galerie Waldir Simoes Filho, Curitiba, Brésil.
- Inauguration d’une “Salle CĂcero Dias” au MusĂ©e National de Bellas Artes Ă Rio de Janeiro, BrĂ©sil avec l’exposition du grand panneau “Eu vio mundo, ele começava no Recife” (15 x 3 m).
- 1992 : Participe à l’exposition “Art d’Amérique Latine”, Centre Georges Pompidou, Paris.
- 1993 : Exposition CĂcero Dias : les annĂ©es 20, Espace Copacabana, Palace HĂ´tel, Rio de Janeiro, BrĂ©sil.
- Participe à l’exposition “Art d’Amérique Latine”, The Museum of Modern Art, New York.
- 1994 : Exposition CĂcero Dias : les annĂ©es 20, Galerie Marwan Hoss, Paris, France.
- 1995 : Exposition CĂcero Dias, “Peintures et Dessins”, Galeria Multiarte, Fortaleza, BrĂ©sil.
- 1996 : Exposition du panneau « J’ai vu le monde…il commence Ă Recife », et lancement du livre CĂcero Dias, Ă©dition Banco Icatu, au siège de l’Unesco Ă Paris, France.
- 1997 : Rétrospective à la Maison France-Brésil, à Rio de Janeiro, Brésil.
- 2000 : Lisboa (Portugal) - Século 20: arte do Brasil, na Fundação Calouste Gulbenkian. Centro de Arte Moderna José de Azeredo Perdigão.
- De la Antropofagia a BrasilĂa: Brasil 1920-1950, no IVAM. Centre Julio Gonzáles, Valencia (Espagne).
Posthumes
- 2003 : Hommage Ă CĂcero Dias, Ĺ“uvres de 1920 Ă 1980, Simões de Assis Art Gallery, Curitiba, BrĂ©sil.
- 2004 : CĂcero Dias, exposition rĂ©trospective, Ĺ“uvres des dĂ©cades de 1920 et 1930, MusĂ©e d'Art BrĂ©silien, FAAP, SĂŁo Paulo, BrĂ©sil.
- 2005 : CĂcero Dias, Les AnnĂ©es 20, Les AnnĂ©es brĂ©siliennes, Exposition d’ouverture de «l’AnnĂ©e du BrĂ©sil en France», Ă la Maison de l’AmĂ©rique Latine, Paris, France.
- Territoires Transitoires, salle spĂ©ciale CĂcero Dias. Palais de la Porte DorĂ©e, Paris.
- 2006 : CĂcero Dias, huit dĂ©cennies de peinture, exposition rĂ©trospective, 1920 - 1990, MusĂ©e Oscar Niemeyer, Curitiba, BrĂ©sil.
- CĂcero Dias, Ă©tincelles de rĂŞve, oeuvres sur papier 1925-1944, Fiac 2006, Galerie Marwan Hoss, Paris.
- CĂcero Dias, Oito DĂ©cadas de Pintura, Instituto Tomie Ohtake, SĂŁo Paulo, SP.
- 2008 : Latin American Art in 20th Century, National Museum of Modern and Contemporary Art, Deoksugung, SĂ©oul.
- 2011 : ArtRio 2011, Aquarelles et peintures des années 20 à 80, Simões de Assis, Galeria de Arte, Rio de Janeiro.
- Brazil Brasil exposition du panneau Eu Vio Mundo… Ele Começava no Recife, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, Belgique.
- 2017 : CĂcero Dias, Um percuso poĂ©tico 1907-2003, Centro Cutural Banco do Brasil, 2017. Exposition rĂ©trospective itinĂ©rante :
- Brasilia, 7 février - 3 avril 2017 - São Paulo, 21 avril - 3 juillet 2017 - Rio de Janeiro, 2 août - 25 septembre 2017.
- Art Basel Miami Beach, dĂ©cembre 2017, Simões de Assis Galeria de Arte CĂcero Dias : Le pionnier de l'art abstrait au BrĂ©sil, Peintures de 1940 Ă 1950.
- CĂcero Dias 1907-2003, mars-mai 2017, Galerie Multiarte.
- 2018 : CĂcero Dias, Aquarelas e Pinturas, DĂ©cadas de 1920 – 1960, Simões de Assis Galeria de Arte, SĂŁo Paulo.
Collections publiques
- Brésil
- Fundação Gilberto Freyre, Recife
- Fundação Joaquim Nabuco, Recife
- Fundação do PatrimĂ´nio HistĂłrico e ArtĂstico de Pernambuco, Recife
- Museu de Arte Moderna Aluisio MagalhĂŁes, Recife
- Museu do Estado do Pernambuco, Recife
- Palácio do Governo do Estado de Pernambuco, Recife
- Prefeitura Municipal de Recife, Praça Marco Zero, Recife
- Secretaria de Estado da Fazenda de Pernambuco, Recife
- Coleção Banco Bozano, Simonsen, Rio de Janeiro
- Coleção Banco do Estado Rio de Janeiro, Museu do Ingá, Coleção BANERJ
- Coleção Luis Antonio Nabuco de Almeida Braga, Rio de Janeiro
- Coleção Roberto Marinho, Rio de Janeiro
- Coleção Sergio Fadel, Rio de Janeiro
- Museu Chácara do Céu, Rio de Janeiro
- Coleção Gilberto Chateaubriand, Rio de Janeiro MAM
- Museu de Arte Moderna do Rio de Janeiro
- Museu Nacional de Belas Artes, Rio de Janeiro
- Museu de Arte Contemporânea da Bahia, Salvador
- Coleção Adolpho Leirner, São Paulo
- Coleção Banco ABN AMRO Real, São Paulo
- Fundação José e Paulina Nemirovsky, São Paulo
- Metrô de São Paulo, Estação Brigadeiro, São Paulo
- Museu de Arte Brasileira, FAAP, SĂŁo Paulo
- Museu de Arte Contemporânea de São Paulo, São Paulo
- Museu de Arte Moderna de SĂŁo Paulo, SĂŁo Paulo
- Palácio do Governo do Estado de São Paulo
- Pinacoteca do Estado de SĂŁo Paulo
- Museu Lasar Segall, SĂŁo Paulo
- Coleção Mario de Andrade, Instituto de Estudos Brasileiros da USP, São Paulo
- Argentine
- Coleção Eduardo Constantini, Buenos Aires
- Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires
- Venezuela
- Fundação Cisneros, Caracas
- États-Unis
- MFAH: Museum of Fine Arts, Houston
- MFA: Museum of Fine Arts, Boston
- France
- Centre Georges Pompidou, Paris
- Collection Claude Picasso, Paris
- Musée Eugène Leroy, Tourcoing
- Espagne
- Museo Nacional, Centro Nacional de Arte Reina Sofia, Madrid
- Portugal
- Musée Calouste Gulbenkian, Lisbonne
Notes et références
- CĂcero Dias in: CĂcero Dias: anos 20/ les annĂ©es 20. Rio de Janeiro: Editora Index, 1993, p. 18.
- CĂcero Dias in: CĂcero Dias: anos 20/ les annĂ©es 20. Rio de Janeiro: Editora Index, 1993, p. 42.
- CĂcero Dias in: CĂcero Dias: anos 20/ les annĂ©es 20. Rio de Janeiro: Editora Index, 1993, p. 62.
- CĂcero Dias in : Eu vi o mundo, SĂŁo Paulo, Cosac Naify, 2011, p. 44.
- In: Antonio Bento et Mário Carelli, CĂcero Dias, Banco Icatu S.A, RĂo de Janeiro, 1997, p.34.
- Mário de Andrade, in: Gouvêa, Lúcia. Salão 31. Rio de Janeiro: Funarte; 1984. p. 86/87.
- CĂcero Dias in: CĂcero Dias: anos 20/ les annĂ©es 20. Rio de Janeiro: Editora Index, 1993, p.76.
- Philippe Dagen, Images au centre d'un songe, catalogue Galerie Marwan Hoss, 1994, Paris.
- CĂcero Dias in: CĂcero Dias: anos 20/ les annĂ©es 20. Rio de Janeiro: Editora Index, 1993, p.84.
- CĂcero Dias in: Entrevue avec un artiste français, Interview de CĂcero Dias par Mario Carelli, (janvier-mars 1992) non publiĂ© et in : Jean-Charles Gateau, Eluard, Picasso, et la peinture : 1936-1952, Genève, Droz, 1983, p.120.
- In : Lettre de CĂcero Dias Ă Gilberto Freyre, Baden-Baden 18 mai 1942 et Antonio Bento et Mário Carelli, CĂcero Dias, Banco Icatu S.A, RĂo de Janeiro, 1997, p.78.
- Extrait de l’article de presse, Associated Press, interview de Dias, Lisbonne 30 mai 1942.
- Extrait de l’article de presse « Le plus grand peintre du Brésil, ou le soleil des tropiques dans une chambre d’hôtel », Armand Guibert, TAM, Alger octobre 1942.
- Lucile Chastre in Paul Eluard, Poésie, Amour et Liberté, Palais Lumière, Évian, mai 2013, p.130.
- Jean-Charles Gateau, Éluard, Picasso, et la peinture : 1936-1952, Genève, Droz, 1983, p.120.
- Mathias Goeritz a fondé l’École Altamira en 1948, à Santillana del Mar, basé sur la nécessité d'exiger l'ouverture du panorama artistique de l'époque à la contemporanéité, par opposition à l'académisme de l'art officiel. Pour les membres du groupe, les peintures rupestres des grottes d'Altamira étaient un symbole de «L'art hors du temps historique » et ont été une référence dans la recherche d'un art du présent qui a plongé ses racines dans l'art de la péninsule ibérique.
- in article, journal, O Globo, Rio de Janeiro, daté 14-4-1951.
- Oswald de Andrade, Jornal das Letras, Rio de Janeiro, décembre 1952.
- in: Dagen, Philippe, Images au centre d'un songe, in catalogue Galerie Marwan Hoss, 1994, Paris;
- Antonio Bento e Mário Carelli, CĂcero Dias, Banco Icatu S.A, Rio de Janeiro, 1997, p.136.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- Delarge
- MusĂ©e national centre d'art Reina SofĂa
- (en) Bénézit
- (en) Grove Art Online
- (da + en) Kunstindeks Danmark
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (fr) Site personnel
- (fr) Catalogue raisonné de Cicero Dias