CĂ©saire Phisalix
Césaire Phisalix, né à Mouthier-Haute-Pierre (actuelle région Bourgogne-Franche-Comté) le et mort à Paris le , est un herpétologue français qui mit au point un sérum contre les morsures de certaines vipères.
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(Ă 53 ans) Paris |
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Biographie
Ses parents sont vignerons à Mouthier-Haute-Pierre. Il va à l'école primaire de Lods et au petit séminaire d'Ornans[1] puis au collège catholique de Besançon où il obtient les baccalauréats en lettres et en sciences. Il fait des études de médecine à Paris et soutient sa thèse de doctorat en 1877.
Il devient médecin militaire, exerçant au service de santé des salles militaires de l'hospice de Besançon, puis au Val-de-Grâce, où il suit les cours du futur prix Nobel de médecine Alphonse Laveran. En 1879, il est de retour en Franche-Comté au 4e régiment d'artillerie de Besançon. Il participe à la campagne de Tunisie en 1881 durant laquelle il y tombe gravement malade et rentre à Besançon. Pendant sa convalescence à Roscoff, il travaille au laboratoire maritime.
Il est préparateur à la faculté des sciences de Besançon de 1884 à 1888 ; en 1885, il soutient sa thèse de doctorat ès sciences[2]. En 1886, il est nommé professeur suppléant de zoologie médicale à l'école de médecine et de pharmacie. En 1888, il est chef des travaux de zoologie et botanique à la Faculté des sciences de Besançon. Dans la même année, il obtient un poste d'aide-préparateur au muséum national d'histoire naturelle de Paris. Il est ensuite promu assistant, puis professeur intérimaire à la chaire de pathologie comparée.
À partir de 1892, en suivant un protocole rigoureux sur des cobayes, il met au point le sérum contre le venin des serpents avec le biologiste Gabriel Bertrand[3]. Les deux chercheurs publient leurs études sur la sérothérapie antivenimeuse le 10 février 1894.
En 1895, à Besançon, il épouse Marie Phisalix, née Picot. Elle deviendra la spécialiste française des animaux venimeux et des venins.
Césaire Phisalix meurt le 16 mars 1906 à Paris. Il est inhumé dans son village natal à Mouthier-Haute-Pierre[4].
Distinctions
L'Académie des Sciences lui attribue le prix Monthyon (1894) et le prix Bréant (1898) pour l'ensemble de ses travaux sur les sérums antivenimeux. En 1899, Césaire Phisalix est nommé Officier de l’Instruction publique. En 1900, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Et en 1903, Officier de l’Ordre du Lion et Soleil de Perse en 1903[5].
Postérité
- La commune de Mouthier-Haute-Pierre a édité deux timbres personnalisés à l'effigie de Marie et Césaire Phisalix[6].
- L'école de Mouthier-Haute-Pierre[7] et une rue de Besançon portent le nom des époux Phisalix.
- Jeu de piste immersif pour découvrir le village, sur les traces du couple Phisalix : "Serum PhisalX".
Bibliographie
- Bulletin de la Société herpétologique de France, no 124 et 127, 2007
- Article dans Balades Naturalistes (http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2013/01/19/cesaire-et-marie-phisalix-deux-savants-comtois.html)
- Article sur Cancoillotte.net : "Césaire et Marie PHISALIX", informé par Thierry Malvesy, responsable des collections d’Histoire Naturelle du Musée de Montbéliard (http://www.cancoillotte.net/spip.php?article512)
Références
- En 1865.
- Docteur ès Sciences à Paris en 1885 - Indications de l'Institut Pasteur du site de l'Institut Pasteur au Maroc
- « Césaire et Marie PHISALIX : deux savants comtois spécialistes des venins et des serpents », sur http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/ (consulté le )
- « Césaire PHISALIX (1852-1906) | Racinescomtoises - Patrimoine et photographies de Franche-Comté », sur racinescomtoises.net (consulté le )
- « Césaire et Marie PHISALIX | § "Découvreur de la sérothérapie antivenimeuse" », sur cancoillotte.net (consulté le )
- « Des timbres pour Marie et Césaire Phisalix, scientifiques à l’origine de la découverte des sérums antivenimeux », sur lemonde.fr (consulté le )
- « Ecole de Mouthier-Hautepierre (25) », sur racinescomtoises.net (consulté le )