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CĂ©leste Pedoux

Céleste Pedoux, né à Hollogne-aux-Pierres en 1901 et décédé à Embourg en 1960, est un artiste autodidacte qualifié très tôt de peintre naïf.

CĂ©leste Pedoux
CĂ©leste Pedoux et son Ă©pouse Lucie.
Biographie
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Genre artistique

Surveillant des Ponts et Chaussées, il se décide sur le tard à faire de sa passion pour la peinture, un métier complémentaire. S'il a toujours dessiné, l'artiste hollognois s'est aussi approché de l'aquarelle, de l'encre de Chine et du fusain avant d'exprimer tout son talent dans la peinture à l'huile.

DĂ©voilĂ© par Georges Collignon et soutenu par son ami Paul Franck, l'artiste est l'auteur de toiles reprĂ©sentant les paysages wallons traditionnels, mais aussi  des fleurs aux couleurs douces et romancĂ©es, des peintures fluviales et marines et quelques allĂ©gories. Une vingtaine d'expositions tĂ©moigne de la renommĂ©e croissante de l'artiste.

La particularité de son œuvre réside essentiellement dans son statut et sa démarche : s'il n'est ni concierge, ni douanier, ni même postier, l'artiste - pourtant qualifié de naïf - présente des aspects singuliers : il tente de dompter la perspective avec une main minutieuse, désirant sans cesse s'améliorer.

Critique

De l'esprit de candeur dans l'art, CĂ©leste PEDOUX

1942, Paul FRANCK

  • « Je placerai le peintre CĂ©leste Pedoux dans le plus grand secret des âmes dĂ©licates, entre un Henri Rousseau en peinture et un Francis Jammes en poĂ©sie.
  • « Je placerai donc le peintre CĂ©leste Pedoux entre le maĂ®tre des « forĂŞts exotiques » et celui de « l’AngĂ©lus Ă  l’aube » ou du « Deuil des primevères ». Rousseau et Jammes aimaient la nature. Pedoux aime la nature comme tous les grands amoureux, une nature qui est en lui, pour lui, et en dehors de lui. Ses ciels, ses saisons, sa frĂ©missante candeur, le soulèvent très haut parmi nos peintres actuels.
  • « Vivant en dehors de toutes conventions, en dehors de ce tapage mesquin et inepte, Pedoux a le respect et la dignitĂ© de sa fraĂ®che et tendre poĂ©sie.
  • « Il ne s’avoue jamais vaincu devant la nature, mais il l’installe comme bon lui semble dans ses champs comme dans ses vergers, oĂą ses fleurs Ă©claboussent de couleur.
  • « Il y a plus encore que la couleur.
  • « Dans ses toiles, il y a ce vent, cette atmosphère, cet espace sans limites qui libère la pâte sortant du tube, il y a cette assurance qui plonge le vĂ©ritable amateur d’art dans un univers jamais Ă©galĂ©. Pedoux aime parler peinture avec un rameau d’olivier en main parce que, dans la tourmente actuelle, il existe encore un peintre avec des gestes de clĂ©mence.
  • « Peintre sans prĂ©tention, l’œuvre de Pedoux se situe entre le bien et la malice, beaucoup plus vers le bien. La malice est chez lui un signe d’intelligence et d’intuition, qu’il peigne ses fleurs aux pivots mystĂ©rieux, ou ses graines gonflĂ©es de semences, ou bien encore ses maĂŻs gravĂ©s en forme de cagoules, ces mondes-lĂ  sont sĂ©duisants dans les pĂ©tales et les calices.
  • « Pedoux les aime parce qu’il est en verve quand il les transcrit sur la toile, ou les grave sur le zinc.
  • « Sa façon de pincer les bourgeons, les attaches des feuilles ou la pigmentation des arbres semble pour lui un jeu d’une fine intelligence française.
  • « La distinction de son coloris ou de son Ă©criture, l’exactitude des objets tels que les feuilles, les branches, tout cela qui se situe mĂŞme dans sa pâte lumineuse, a cette beautĂ© du XVIIe au XVIIIe siècle.
  • « Ses compositions, prises dans l’ordre subconscient, le dirigent très souvent vers les causes de la vie. Ses toiles « La Guerre et la Paix » ou bien « La PesĂ©e » sortent d’une main fragile et cependant cruellement aiguisĂ©e.
  • « C’est en tout cas dans ses paysages et ses fleurs que Pedoux se rĂ©vèle authentique poète, plus encore parce qu’il se penche amoureusement vers la plĂ©nitude des vĂ©gĂ©tations et des sites. Tel bouquet d’iris le mène droit vers une incantation dĂ©licieuse de tendresse et de fraicheur.
  • « Tels paysages, « L’Automne » ou « L’Hiver », semblent tirĂ©s des rĂ©gions ensoleillĂ©es du Midi.
  • « C’est ainsi que Pedoux cherche la vie et la cache bien souvent dans un grand silence blanc.
  • « Ce silence qui effraie les durs, les tièdes et les emmurĂ©s, ces silences qui glacent parce qu’ils ne hurlent pas et qu’ils restent comme de bons enfants bien sages, conscients de leur espiègleries.
  • « Pedoux, nom volatil, parce que son art ne prend aucun dĂ©tour, aucune couleur locale.
  • « Parce que son art est fondĂ©, avant toute chose, sur la splendeur du cĹ“ur et non sur l’aspect extĂ©rieur de la matière. Paul FRANCK. »
    CĂ©leste Pedoux sur un chantier

Expositions

Céleste Pedoux exposé
  • « A Mons », dans Le Monde du Travail, 9 janvier 1951.
  • « Au MusĂ©e », dans L’Information – Les Annonces LiĂ©geoises, 26 septembre 1959.
  • BL, A., « Le IVe Salon d’ensemble de Temps mĂŞlĂ©s Ă  Verviers », dans Le Travail, 14 juin 1956.
  • BRICTEUX, H., « Avec le peintre Pedoux et l’enlumineur Gilissen Ă  l’HĂ´tel communal de FlĂ©malle-Haute », dans La Gazette de Liège, 6 fĂ©vrier 1951
  • CINABRE, « Au bon Vouloir », dans La Province, 18 octobre 1951.
  • « DANS LES SALONS OU… L’ON EXPOSE », dans La Wallonie, 13- 14 mai 1953.
  • HAUREZ, Maurice, « Le peintre CĂ©leste Pedoux», dans La Gazette de Liège, 1951.
  • K., L., « A la galerie d’art de l’hĂ´tel communal Ă  FlĂ©malle-Haute », dans Le monde du Travail, 22 septembre 1949.
  • « LE SALON 1959 : 37 peintres et 8 sculpteurs ont Ă©tĂ© retenus par un jury sĂ©vère qui a voulu faire du Salon 59 une exposition de haute qualitĂ© », dans La Meuse, 1er octobre 1959.
  • « Le Salon 1959 sera un vĂ©ritable panorama de la peinture liĂ©geoise », dans La Dernière Heure, 1 er octobre 1959.
  • « LES EXPOSITIONS. CELESTE PEDOUX A FLEMALLE-HAUTE », dans La Wallonie Liège, 7 fĂ©vrier 1951.
  • « Les peintres flĂ©mallois exposent Ă  FlĂ©malle-Haute », dans La Gazette de Liège, 23 septembre 1949.
  • M., J., « L’art naĂŻf en Wallonie et Ă  Bruxelles, Et les peintres naĂŻfs allemands », dans Le Soir, 12 novembre 1977.
  • MOREMANS, Victor, « CĂ©leste PedouxĂ  la Boutique », dans La Gazette de Liège, 12 mai 1953.
  • MOREMANS, Victor, « CELESTE PEDOUX au Club d’Essai », dans La Gazette de Liège, 30 dĂ©cembre 1951.
  • MOREMANS, Victor, « De l’enlumineur LĂ©on Gilissen au peintre Pedoux », dans La Gazette de Liège, 7 fĂ©vrier 1951.
  • MOREMANS, Victor, « LE SALON 1959 au MusĂ©e des beaux-arts fait la preuve de vitalitĂ© artistique de notre citĂ© », dans La Gazette de Liège, octobre 1959.
  • MOREMANS, Victor, « Une promenade au Salon de la Paix », dans La Gazette de Liège, 21 dĂ©cembre 1951.
  • « Quatre peintres du dimanche Ă  FlĂ©malle-Haute », dans La Gazette de Liège, septembre 1948.
  • R., E., « Exposition des peintres naĂŻfs », dans Le Soir, 14 novembre 1977.
  • SCHETTER, Joseph, « HOTEL COMMUNAL DE FLEMALLE-HAUTE, Peintres FlĂ©mallois », dans La Meuse, septembre 1948.
  • TONDREAU, Paul, « Le peintre Pedoux au Sagittaire », dans La journal de Mons et du Borinage, 17 janvier 1951.
  • X.Y.Z., « A l’étuve. CELESTE PEDOUX », dans Relief, Journal des Ă©tudiants de l’AcadĂ©mie des beaux-arts de Liège, janvier 1952, p. 6.

Bibliographie

CĂ©leste Pedoux par Victor Moremans
CĂ©leste Pedoux dans la presse par Victor Moremans
  • Franck, Paul, « De l’esprit de Candeur dans l’Art, CĂ©leste Pedoux », Relief, Journal des Ă©tudiants de l’AcadĂ©mie des Beaux Arts de Liège,‎ , p. 8.
  • Franck, Paul, « Nouvelles techniques », Nouvelles de l'estampe, Paris, nos 34 et 35,‎ .
  • Schmits, Georges, « La peinture naĂŻve Ă  la recherche d’un nom », Travaux de linguistique et de littĂ©rature, XV, 2, Strasbourg, Centre de Philologie et de littĂ©ratures romanes de l’UniversitĂ© de Strasbourg,‎ , p. 100-250.
  • Schmits, Georges, « La peinture naĂŻve », EncyclopĂ©die de l’expression, vol. 21, nos 3 et 4,‎ , p. 1-8.
  • Schmits, Georges, L’art naĂŻf en Wallonie et Ă  Bruxelles, Bruxelles, Editions Labor, .
  • Schmits, Georges, Nicolas Cloes, peintre naĂŻf, Verviers, Editions Temps mĂŞlĂ©s, .

Liens externes

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