Cécile Bertrand
Cécile Bertrand, née en 1953 à Liège, est une illustratrice, dessinatrice et plasticienne belge.
Formation
Cécile Bertrand étudie la peinture à l'École Supérieure des Arts de Saint-Luc à Liège. Elle termine ses études par la production d'un mémoire sur le dessin de presse[1].
Carrière artistique
Illustration
Depuis 1981, elle publie des livres pour enfants chez divers éditeurs : Seuil, Nathan, La Martinière, Pastel-École des Loisirs, Mijade[1] - [2]... Dans cette abondante production, on peut relever notamment une série d'albums d'éveil publiée en 2001 et intitulée Pipo (Pipo voit, Pipo touche, Pipo goûte...).
Elle a aussi illustré une anthologie poétique intitulée Les Plus Beaux Poèmes d'amour (La Renaissance du livre). À l'occasion de cette parution, elle crée l'exposition ... Si le c½ur vous en dit..., où se côtoient les originaux des illustrations et des œuvres originales (notamment des sculptures)[3].
Dessin de presse
Cécile Bertrand déclare que c'est à la suite de la chute du mur de Berlin qu'elle « [se] risque à oser, enfin, toucher au dessin de presse[1] ». Elle fait figure d'exception dans le paysage du dessin de presse, qui est majoritairement composé d'hommes[4] - [5]. Elle dessine pour divers journaux et revues : Le Vif/L'Express à partir de 1990, Plus Magazine, le magazine féministe belge Axelle, Imagine... À partir du 21 mai 2005, elle se lance dans l'aventure du dessin quotidien, et devient la dessinatrice éditoriale du quotidien belge La Libre Belgique : chaque jour, elle commente l'actualité par le biais de petits personnages nommés Les Poux[1] - [4].
C'est par le dessin de presse qu'elle obtiendra la reconnaissance : elle est lauréate à deux reprises du Grand Prix du Press Cartoon Belgium (en 2007 et 2011[4] - [6]) ; BPost fait circuler en 2011 un timbre qu'elle a illustré[1] ; en 2011 toujours, elle expose ses dessins à Wavre (exposition Mine de Rien à la Maison du tourisme des Ardennes brabançonnes[6] - [7]), et en profite pour parler publiquement de la censure qu'elle rencontre dans le cadre de son travail, et des mécanismes sexistes qui la sous-tendent selon elle[7] - [8].
Elle publie des recueils de ses dessins de presse : Les femmes et les enfants d'abord (Luc Pire, 2003[9]) et Les Poux (Luc Pire, 2007[10]).
Engagement politique
Après avoir pris sa retraite artistique, elle se lance en politique en 2019 en s'inscrivant sur les listes du parti Ecolo aux élections régionales. C'est l'occasion pour elle d'exprimer différemment ses engagements militants de longue date. Elle s'était déjà présentée sur une liste Ecolo en 1994, pour les élections communales à Anthisnes[11].
Prix et distinctions
Références
- « CECILE BERTRAND », sur web.archive.org, (consulté le )
- « Cécile Bertrand », sur www.ecoledesloisirs.fr (consulté le )
- « ... Si le c1/2ur vous en dit ... », La Libre Belgique (Namur Luxembourg), , p. 30.
- La Libre.be, « Cécile Bertrand, parmi les hommes », sur www.lalibre.be, (consulté le )
- Guy Duplat, « Cécile Bertrand : à nouveau prix du meilleur cartoon », La Libre Belgique, , p. 27. (lire en ligne)
- Laurence Dumonceau, « Cécile Bertrand expose Mine de Rien », La Dernière Heure, , p. 13
- « Mine de rien, Cécile Bertrand a de l’humour », sur www.lavenir.net (consulté le )
- «Plus censurée car je suis une femme ?», sur www.lavenir.net (consulté le )
- Suzanne van Rokeghem, Jacqueline Aubenas et Jeanne Vercheval-Vervoort, Des femmes dans l'histoire en Belgique, depuis 1830, Luc Pire Editions, (ISBN 978-2-87415-523-9, lire en ligne), p. 248
- La Libre.be, « Les mots des poux », sur www.lalibre.be, (consulté le )
- Frédéric Renson, « Cécile Bertrand en «passeuse» sur la liste régionale d’Écolo », L'Avenir (Huy-Waremme), , p. 13.