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Bruno Krebs

Bruno Krebs, né en à Quimper, est un écrivain et traducteur français.

Bruno Krebs
Naissance
Névez (Finistère)
Activité principale
Ă©crivain, traducteur
Auteur
Langue d’écriture français
Genres
prose

Parcours

Fils du peintre et cĂ©ramiste Xavier Krebs et de la comĂ©dienne Reine Bartève, Bruno Krebs naĂ®t Ă  Quimper en 1953[1]. Il passe une partie de son enfance au manoir du Poulguin, sur les rives de l’Aven, entre Pont-Aven et Port Manec'h. Il fait ses Ă©tudes Ă  Paris, aux lycĂ©es Voltaire et Louis-le-Grand, puis passe une maĂ®trise d’anglais. Dès le dĂ©but des annĂ©es 1970, il enchaĂ®ne les voyages et les sĂ©jours Ă  l’étranger, notamment au Royaume-Uni et en Irlande. De cette Ă©poque datent Ă©galement ses premières publications en revue. 

En 1971 dĂ©bute l’aventure du Voyage en barque, ensemble monumental constituĂ© de milliers de rĂ©cits de rĂŞves, qui ne cessera de s’agrandir par la suite et qui fournira la matière de la plus grande partie de son Ĺ“uvre. 

Au milieu des années 1980, il quitte son poste d’enseignant d’anglais à Brighton pour se consacrer à l’organisation de concerts et de tournées d’orchestres. Plus tard, il traduit des livres de mer ou de montagne et des guides touristiques[2].

En 1996, Raison perdue, qualifiĂ© par l’auteur de « premier tome Â» du Voyage en barque, paraĂ®t chez Deyrolle Ă©diteur. C’est le dĂ©but d’une sĂ©rie de publications rĂ©gulières qui se poursuit chez Gallimard (collection L'Arpenteur) et chez les Ă©ditions L’Atelier contemporain[2].

Bruno Krebs vit aujourd’hui dans le Haut-Poitou.

Ĺ’uvre

Identifié par certains critiques comme un héritier de Franz Kafka[3] - [4], Bruno Krebs s’adonne au récit (Dans la nuit des chevaux, La Mer du Japon, Chute libre), au fragment (La Traversée nue, Sans rive) et au roman (L’Émissaire), non sans rechigner devant cette dernière appellation (« le mot roman me glace, comme un habit trop large dans lequel je flotte et me perds »)[5]. Son usage de la ponctuation (retours à la ligne fréquents, suppression des points et des majuscules), son écriture imagée le rapprochent néanmoins de la poésie, qualification de genre qu’il revendique d’ailleurs pour certaines de ses œuvres (L’Île blanche)[6]

InspirĂ©s par la logique du rĂŞve et du voyage (« Si j’écris c’est un peu comme le dormeur respire », Chute libre), ses textes tĂ©moigneraient d’un certain refus du lyrisme et du « psychologisme Â» ; et son style, souvent qualifiĂ© de descriptif, lui a parfois valu d’être rapprochĂ© de Francis Ponge[7]. Dans un texte qu’il consacre Ă  La TraversĂ©e nue, le poète Antoine Emaz Ă©crit ainsi :

« « Ă€ la diffĂ©rence de Nerval dans AurĂ©lia, oĂą la frontière entre imaginaire et rĂ©el devient poreuse et par lĂ  dramatique, ici, dès la première page, on bascule dans le rĂŞve sans que l’on retrouve jamais la rĂ©alitĂ© rugueuse. Krebs propose un voyage non pas sans fin (…) mais sans retour, dans une sorte de totale autonomie de l’imaginaire. Et l’on reste frappĂ© par la sensualitĂ© prĂ©cise, presque filmique des descriptions[6]. »

Si chaque volume publiĂ© fait l’objet d’un travail rigoureux d’harmonisation, et si certaines livres se prĂ©sentent comme des unitĂ©s closes (ainsi Bill Evans live, qualifiĂ© de « portrait Â» ou les deux romans Tom-Fly, le Pirate et L’Émissaire), l’œuvre de Bruno Krebs peut Ă  certains Ă©gards se lire comme la poursuite d’un seul et unique projet ouvert, Le Voyage en barque. Ce titre adoptĂ© dès 1971 regroupe aujourd’hui, si l’on en croit l’auteur, un ensemble de plusieurs milliers de rĂ©cits courts[8].

Publications

Textes, poésie

D'après le catalogue général de la BnF[9].

  • Raison perdue, Deyrolle Ă©diteur, 1996
  • Tom-Fly, le Pirate, Climats, 1996
  • L’Émissaire, Climats, 1997
  • Le Festin de vase, chez 00h00.com, 1998
  • Dans la nuit des chevaux, L’Arpenteur/Gallimard, 2003
  • La Mer du Japon, L’Arpenteur/Gallimard, 2004
  • Chute libre, L’Arpenteur/Gallimard, 2005
  • Bill Evans live, portrait, L’Arpenteur/Gallimard, 2006
  • La TraversĂ©e nue, L’Arpenteur/Gallimard, 2009
  • Sans rive, L’Arpenteur/Gallimard, 2011
  • L'ĂŽle blanche, dessins de Monique Tello, Ă©ditions L'Atelier contemporain, 2015
  • Dans les prairies d'asphodèles (poèmes), dessins de Cristine Guinamand, Ă©ditions L'Atelier contemporain, 2017

Textes en revue

Ses textes sont publiés dans la revue dirigée par François-Marie Deyrolle, L’Atelier contemporain[10] et dans celle dirigée par Thierry Bouchard, Théodore Balmoral[11].

Traductions

  • Cliff McNish, Le Monde d'argent, trad. de l'anglais, illustrations de Geoff Taylor, coll. « Folio Junior Â» (n° 1458), Gallimard Jeunesse, 2008
  • Cliff McNish, L'Enfant d'argent, trad. de l'anglais, illustrations de Geoff Taylor, coll. « Folio Junior Â» (n° 1448), Gallimard Jeunesse, 2007
  • Patrick Ness, Le Chaos en marche I, La Voix du couteau, trad. de l'anglais (États-Unis), coll. « PĂ´le fiction Â» (n° 5), sĂ©rie Fantastique, Gallimard Jeunesse, 2010
  • Patrick Ness, Le Chaos en marche II, Le Cercle et la Flèche, trad. de l'anglais (États-Unis), coll. « PĂ´le Fiction Â» (n° 19), sĂ©rie Fantastique, Gallimard Jeunesse, 2011
  • Patrick Ness, Le Chaos en marche III, La Guerre du Bruit, trad. de l'anglais, coll. « PĂ´le Fiction Â» (n° 35), sĂ©rie Fantastique, Gallimard Jeunesse, 2012
  • Collectif, Sri Lanka, trad. de l'anglais avec Sophie Paris, coll. « Bibliothèque du voyageur Â», Gallimard Loisirs, 2013
  • Collectif, Kenya, trad. de l'anglais avec Sophie Paris et Laurence Seguin, coll. « Bibliothèque du voyageur Â», Gallimard Loisirs, 2013
  • Sally Roy, Sicile, trad. de l'anglais avec Bruno Le Norma, coll. « Mode d'emploi Â», Gallimard Loisirs, 2013
  • Andrew Benson, Barcelone, trad. de l'anglais avec Sophie Brun, Bruno Le Normand et Sophie Paris, coll. « Mode d'emploi Â», Gallimard Loisirs, 2013
  • Collectif, Inde, trad. de l'anglais avec Sophie Paris, coll. « Bibliothèque du voyageur Â», Gallimard Loisirs, 2013

Notes et références

  1. « Xavier Krebs, la cĂ©ramique du peintre Â» par Antoine Lucas, novembre 2013, sur keraluc.com.
  2. Bruno Krebs, Bruno Krebs, Climats, , 15 p., "En guise de biographie", pp. 11-15
  3. Patrick Kéchichian, « Les défauts du réel », Le Monde des livres,‎ (lire en ligne)
  4. Patrick Kéchichian, « Eaux claires, eaux troubles », Le Monde des livres,‎ (lire en ligne)
  5. Bruno Krebs, Bruno Krebs, Climats, , 15 p., p. 4
  6. « La Traversée nue, de Bruno Krebs (une lecture d'Antoine Emaz) », sur Poezibao (consulté le )
  7. Sean James Rose, « Sauve qui peut (la nuit) », Libération,‎ (lire en ligne)
  8. Bruno Krebs, Chute libre : récits, Paris, L'Arpenteur/Gallimard, , 208 p. (ISBN 2-07-077399-X), À la nuit la nuit (postface de l'auteur, pp. 195-200)
  9. Notices bibliographiques.
  10. N° 1, 3 et 4.
  11. N° 19/20, 21, 24, 28, 32/33, 35, 39/40, 41, 44, 49/50, 52/53, 55, 66/67 et 71.

Liens externes

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