Brune de Guingamp
La Brune de Guingamp est une ancienne race de bovins bretons, disparue dans les années 1960. Elle a principalement été étudiée par Laurent Avon[1].
Brune de Guingamp
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Région d’origine | |
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Région | Bretagne France |
Caractéristiques | |
Robe | Brune ou noire |
Autre | |
Diffusion | Régionale, race disparue |
Utilisation | Mixte |
Histoire
Il est difficile de caractériser la race de la Brune de Guingamp à cause de la nomenclature, les noms locaux donnés aux bovins élevés historiquement dans le Trégor et le Goëlo restant inconnus[2]. Elle semble ainsi avoir été plus ou moins confondue avec la race Froment du Léon[2].
En 1898, le concours bovin régional d'Alençon distingue une race bovine de Guingamp parmi les « laitières françaises de petite et de moyenne taille, pures ou croisées », mais l'expression « Brune de Guingamp » n'existe pas dans les sources écrites[3]. François de Beaulieu postule que cette expression ait pu désigner des bovins plus petits et de robe plus foncée que ceux du Léon, mais non-caractérisés par une couleur de robe constante[4].
Les informations à propos de la Brune de Guingamp proviennent, entre autres, d'un vieil agriculteur de Plouagat, interrogé oralement par Laurent Avon en 1995, et qui en a longuement élevé[1]. Cette race aurait jadis rencontré le succès sur les terres pauvres de la Bretagne intérieure[1].
Avon date sa disparition aux années 1960, un éleveurs de Boqueho ayant alors, d'après lui, les tout derniers spécimens[1]. D'après l'ingénieur écologue Philippe J. Dubois, cette extinction s'effectue dans une relative indifférence[5].
Morphologie et robe
Elle ressemble beaucoup à la Canadienne, dont les ancêtres ont vraisemblablement été exportés de Bretagne au XVIIe siècle[1]. Il est possible que la Brune de Guingamp soit la même race que celle à robe fauve et à cornes en croissant décrite par Paul Dechambre dans la région des Montagnes Noires et de Carhaix[1].
La morphologie est globalement fine et élancée, avec des membres fins, un fanon peu apparent, des hanches écartées et bien saillantes, et une queue qui n'est pas en forme de crosse[6]. Ses cornes sont longues et fines, sans forme de lyre[1], plutôt en forme de croissant relevé[6]. Le pis est peu développé[6].
Elle est réputée meilleure laitière que que la Froment du Léon, mais donnant un lait moins riche[1].
Robe et pelage
Son pelage est serré et brillant, d'une couleur foncée allant du fauve au marron, jusqu'au noir[1] - [6]. Certaines populations sont entièrement noires de robe[1]. Les muqueuses sont généralement sombres, plus rarement claires, parfois entourées de poils clairs[6]. Les sabots sont noirs[1].
Diffusion de l'élevage
Son aire de répartition semble s'être étendue de Lannion à Saint-Brieuc, avec une concentration autour de Guingamp[6].
Notes et références
- de Beaulieu 2022, p. 150.
- de Beaulieu 2022, p. 151.
- de Beaulieu 2022, p. 155.
- de Beaulieu 2022, p. 152.
- « La cause des vaches », sur France Inter, (consulté le ).
- Philippe, « Des populations de vaches bretonnes oubliées ? », sur les biodiversitaires, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- [de Beaulieu 2022] François de Beaulieu (préf. Jean-Luc Maillard), Les races bretonnes : Une histoire bien vivante, Rennes, Éditions Apogée et écomusée de la Bintinais, , 191 p. (ISBN 978-2-84398-776-2, OCLC 1368023950), p. 150-152