Brice Fleutiaux
Brice Fleutiaux est un journaliste et reporter-photographe indépendant français, né le à Toulouse et mort le à Paris 18e[1].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 33 ans) 18e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Brice Daniel GĂ©rard Fleutiaux |
Nationalité | |
Activités |
Site web |
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Biographie
En septembre 1989, Brice Fleutiaux part au Cambodge pour couvrir le retrait unilatéral des troupes vietnamiennes du pays au cours du conflit cambodgien[2].
Entre 1990 et 1992, il est basé à Bangkok, d’où il collabore avec l'agence de presse Reuters[2].
Pendant quatre années, il s’installe en Roumanie et participe à la création d’un journal[2].
Il effectue de nombreux reportages photo sur les conflits armés du monde entier au Cambodge, en Inde, Bangladesh, Viêt Nam, Sri Lanka, Guinée Conakry et en ex-Yougoslavie[3], qui sont diffusés par les agences Cosmos, Vu et Sipa Press[2].
Otage en Tchétchénie
En 1999, Brice Fleutiaux souhaite témoigner des événements dans cette région reculée où les milices séparatistes tchétchènes sont en guerre contre l’armée russe[4].
Le 28 septembre 1999 il décolle de Toulouse pour la Turquie sous le couvert d’une randonnée dans les montagnes géorgiennes. Il veut entrer clandestinement en territoire tchétchène[5].
Il est enlevé le à Grozny en Tchétchénie, juste avant d’avoir atteint son but, par une bande tchétchène.
Il est libéré le après huit mois de détention dans les caves et sous les bombes[4], en échange d'un chef de guerre tchétchène et de garanties de sécurité pour d'autres combattants[6]. Il est reçu longuement par le président Poutine au Kremlin et rentre en France le lendemain[7].
Il raconte dans un livre, Otage en Tchétchénie, sa condition d'otage et le combat mené en France par sa famille et les journalistes de Reporters sans frontières pour obtenir sa libération[4].
À la suite de ces événements Brice Fleutiaux est « victime d’une dépression nerveuse, tourmenté par des problèmes personnels amplifiés par les épreuves qu’il a traversées »[3], et finit par se donner la mort le à Paris à 33 ans[4].
Postérité
Perpignan, qui accueille chaque année le festival international de photojournalisme Visa pour l’image, a donné son nom à une allée de la ville[8].
Publication
- Otage en Tchétchénie, Robert Laffont, Paris, 2001, (ISBN 2221093631)
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- « Extrait de biographie photographique », sur Site officiel de Brice Fleutiaux,
- « Décès de Brice Fleutiaux, otage-témoin en Tchétchénie », sur Le Monde,
- Clarisse Vernhes, « Tchétchénie - Brice Fleutiaux s'est donné la mort », sur Radio France Internationale,
- Brice Fleutiaux otage et reporter, Manuelle Calmat, Affaires sensibles, France Culture, .
- « Le photographe Brice Fleutiaux, - ex-otage en Tchétchénie, - s’est donné la mort », sur L’Orient-Le Jour,
- Damien Roustel, « Brice Fleutiaux raconte son calvaire », sur L’Humanité,
- « Plan de l’Allée Brice Fleutiaux (Perpignan) », sur Gralon (consulté le )
Liens externes
- Podcast
- Brice Fleutiaux otage et reporter, Manuelle Calmat, Affaires sensibles, France Culture, , 54 min.
- Vidéogramme
- Libération du photographe Brice Fleutiaux, 19/20 Édition nationale. Institut national de l’audiovisuel, 12 juin 2000, 4 min.