Breguet 904 Nymphale
Le Breguet 904 Nymphale est un planeur biplace d'entrainement et de compétition construit en France dans les années 1950. Développement direct du Breguet 901 Mouette, il a participé à deux championnats du monde de vol à voile mais a surtout été utilisé, en petit nombre, par les clubs, et dans les centres nationaux de vol à voile pour la formation des instructeurs.
Breguet 904 Nymphale | |
Constructeur | Société anonyme des ateliers d’aviation Louis Breguet |
---|---|
Premier vol | 26 mai 1956 |
Nombre construits | 18 |
Équipage | 2 |
Dimensions | |
Profil | NACA série 63 |
Envergure | 20,04 m |
Longueur | 9 m |
Surface alaire | 20 m2 |
Allongement | 20 |
Masses et charge | |
Masse Ă vide | 340 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 220 km/h |
Vitesse de décrochage | 62 km/h |
Finesse max. | 35 Ă 70 km/h |
Taux de chute minimal | 0,7 m/s |
Conception et développement
Le Nymphale est le développement biplace du double vainqueur des championnats du monde le Breguet 901 Mouette. Il est plus grand, plus arrondi, avec une augmentation d'envergure de 2,72 m et de longueur de 1,43 m, mais est construit en bois et toile comme le monoplace[1]. En arrière des ailes, le 904 et le 901 S1 sont très semblables avec un fuselage qui s'effile jusqu'à un empennage conventionnel (en croix). Les ailes médianes, bien qu'effilées comme celles du 901, sont en flèche inverse. Le poste de pilotage a le même genre de verrière intégrée au profil du fuselage que le 901, mais elle est divisée en deux parties avant et arrière, la seconde s'étirant jusqu'en arrière du bord d'attaque de l'aile[2].
Historique opérationnel
Le prototype F-CCDG fait son premier vol le 26 mai1956 piloté par Paul Lepanse[3].
Trois prototypes et quinze planeurs de série 904S à dérive modifiée ont été construits[3] à la fin des années 1950 et largement utilisés par les clubs de vol à voile[4]. Le Nymphale a également été utilisé en compétition : l'un s'est classé 5e en catégorie biplace aux championnats du monde de vol à voile de 1956 à Saint-Yan en France[5]. Deux ans plus tard, il a de nouveau participé aux championnats du monde de Leźno en Pologne, cette fois en classe libre avec un seul pilote à bord. Avec ce handicap, il prit seulement la 17e place[6]. En 1961, au Centre national de vol à voile de la Montagne Noire, sont homologués sur le biplace deux records de France : un gain d'altitude de 8 900 mètres, pour une altitude atteinte de 10 400 mètres[7].
En 2010, six Nymphale étaient encore inscrits sur le registre français de l'aviation civile[8].
En 2019 le chiffre est passé à onze 904S[9]
Références
- (en) Georg BrĂĽtting, Die berĂĽmtesten Segelflugzeuge, Stuttgart, Motorbuch Verlag, (ISBN 3-87943-171-X), p. 142
- (en) « Breguet 904 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- Reginald et Anne Jouhaud, Histoire du vol à voile français, Toulouse, Cépaduès, , 336 p. (ISBN 2-85428-274-4 et 978-2-85428-274-0, OCLC 37967179, lire en ligne), p. 144
- (en) John W R Taylor, Jane's All the World's Aircraft 1960-61, Londres, Sampson Low, Marston & Co. Ltd, , p. 122
- "World Gliding". Flight. Vol. 70 no. 2478. 20 July 1956. p. 123.
- "World Gliding Championships". Flight. Vol. 74 no. 2580. 4 July 1958. p. 12.
- « L'histoire de centre national de la Montagne Noire : Records et championnats »
- (en) Dave Partington, European registers handbook 2010, Air Britain (Historians) Ltd, (ISBN 978-0-85130-425-0), p. 247
- « Direction Générale de l'Aviation Civile », sur immat.aviation-civile.gouv.fr (consulté le )
- (en) « Breguet 904 production list » (consulté le )