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Brandons de Payerne

Les Brandons de Payerne est le nom du carnaval de Payerne, se déroulant habituellement au cours du mois de février (plus précisément six semaines avant Pâques). Les brandons sont des torches de paille enflammées utilisées pour l'éclairage ou allumer un feu, censés marquer la fin de l'hiver. Cette coutume se nomme Les Failles ailleurs en Suisse romande[1].

Les Brandons de Payerne sont organisés par le comité des masqués (ou CDM). Plus grand carnaval de Suisse romande[2], ils attirent chaque année plusieurs milliers de personnes. Lors de l'édition 2014, le cortège du dimanche attira plus de 18 300 spectateurs.

En 2020, les Brandons sont annulĂ©s au dernier moment Ă  cause de la dĂ©cision du Conseil fĂ©dĂ©ral d'interdire les rassemblements de plus de 1 000 personnes pour lutter contre la pandĂ©mie de Covid-19[3].

Programme des Brandons

Les festivités débutent le vendredi au soir, pour s'achever le lundi soir.

Vendredi

  • SoirĂ©e costumĂ©e en couleurs sur inscription.

Samedi

  • Cortège des enfants : les enfants des Ă©coles de la ville dĂ©filent avec leur dĂ©guisements, puis cortège nocturne de chars Ă  thème.

Dimanche

  • DĂ©filĂ©s des chars et des guggens.

Lundi

  • Cortège des Tumulus : les enfants suivent un cortège en chantant As-tu vu Tumulus, Tumulus, as-tu vu Tumulus sur son bateau ? Oui j'ai vu, Tumulus, Tumulus, oui j'ai vu Tumulus sur son bateau. Ceci afin de rĂ©colter des bonbons et friandises lancĂ©s Ă  la volĂ©e.
  • Nuit des chineuses : durant cette soirĂ©e les femmes se dĂ©guisent, le but Ă©tant que les hommes – surtout les proches – ne puissent reconnaĂ®tre qui se cache sous le masque. Il est formellement interdit d'enlever leur dĂ©guisement.

Le journal des Brandons

Chaque année est édité un journal, qui paraît officiellement le samedi du week-end des Brandons. Satirique et humoristique, il narre entre autres les travers des Payernois durant l'année écoulée. Chaque année, le titre du journal change. Les premières publications connues remontent à 1895.

Radio Brandons

Radio Brandons est une station locale animant la ville de Payerne durant le week-end des Brandons, ainsi que durant la semaine précédant la manifestation.

Avant de s'appeler Radio Brandons, l'animation locale Ă©tait connue sous le nom de Radio CDM et n'animait que les rues de la ville par le biais de quelques haut-parleurs Ă  l'angle de la Grand'rue et la rue de Lausanne.

L'initiative vient de Jean-Pierre "Belle Lumière" Despland dans les années 1980. Il organisa avec le CDM et l'ancien directeur de l'Avenir et de l'Instrum (les sociétés de musiques locales), Roger Volet, la venue de le samedi des Brandons du "Kiosque à Musique", une émission radio toujours diffusée sur RTS-La Première[4].

Plus tard, le réseau de haut-parleurs s’étend et couvre désormais la Grande rue, la rue de Lausanne et une partie de la rue du Temple. Cette installation vétuste ayant servi une trentaine d'années a été complètement rénovée en 2012 sous l'impulsion du CDM et de la commune de Payerne qui l'utilise aussi pour d'autres manifestations. Le réseau 10 haut-parleurs passe à plus de 40, la qualité et la puissance en sus.

En 2008, une nouvelle Ă©quipe formĂ©e autour de David Chassot, animateur de longue date relance et rĂ©nove le concept. Radio CDM devient Radio Brandons et la petite animation très locale obtient une concession FM de l'OFCOM d'une puissance maximum de 100 W sur la frĂ©quence 93,9 MHz. Si cette première Ă©dition en FM fut une rĂ©ussite au niveau de l'animation et du programme avec 2008 minutes de direct non-stop, du samedi matin au dimanche soir non-stop, elle fut par contre dĂ©cevante sur le plan technique. L'Ă©metteur louĂ© est si mauvais que la rĂ©ception se limite Ă  200 m Ă  la ronde. La ville de Payerne n'Ă©tait donc mĂŞme pas couverte dans son entier.

En 2009, le CDM rachète d'occasion un Ă©metteur FM de 300 W, ainsi qu'un encodeur RDS. La technique fait un bond en avant: la radio devient une Webradio la mĂŞme annĂ©e et dĂ©sormais tout de qui est diffusĂ© est aussi enregistrĂ© pour en faire des podcasts. La radio se crĂ©e un compte Facebook et la concession FM s'Ă©tend dĂ©sormais sur 6 jours incluant la semaine prĂ©cĂ©dant les Brandons.

2010 marque l'introduction d'un système de messagerie par SMS via le numĂ©ro court 939 largement utilisĂ© en Suisse. En commençant leur message par le mot-clĂ© "CDM", les auditeurs peuvent interagir en direct avec les animateurs. C'est un rĂ©el succès. La mĂŞme annĂ©e, une webcam fait son apparition dans la caravane qui fait office de studio. Filmant ses occupants en temps normal, elle diffuse mondialement les cortèges via le site internet des Brandons. Des directs sont proposĂ©s tous les soirs de la semaine avec des invitĂ©s liĂ©s de près ou de loin aux Brandons ou Ă  la vie Payernoise. La puissance d'Ă©mission en FM double pour atteindre 200 W.

En 2012, désormais Radio Brandons anime vraiment les rues et s'entend loin à la ronde avec le nouveau réseau de haut-parleurs, renforcés par une grosse sonorisation sur la place Paray-le-Monial (du nom de la commune jumelée avec Payerne).

Dès 2013, l'OFCOM octroie une nouvelle frĂ©quence Ă  Radio Brandons sur 90,5 MHz. Cette nouvelle tombant très tardivement, toutes les affiches, les dĂ©pliants et certains autres supports publicitaires sont imprimĂ©s avec l'ancienne frĂ©quence. Ce changement est dĂ» Ă  la mise en service d'un Ă©metteur Ă  Fontanezier de 1 000 W sur la frĂ©quence 94,0 pour la radio privĂ©e Yes FM.

En 2014, la caravane qui fait office de studio est complètement remise à neuf offrant plus de place aux animateurs et aux invités, ainsi que des meilleures conditions.

Notes et références

  1. Éric Eigenmann, « Jeux profanes genevois: les Alouilles, les Failles, le Feuillu », dans le Dictionnaire du théâtre en Suisse en ligne.
  2. Urs Maurer (trad. Ariane Gigon), « La Suisse va vibrer au son de ses carnavals », sur Swissinfo, (consulté le )
  3. « Les Brandons de Payerne annulés », LFM, (consulté le )
  4. Jean-Claude Juriens et Rémy Gilland, Au nom de Payerne, des Brandons, de son Esprit, ainsi fût-il aux éditions du Caïon rodze, p. 168 http://www.brandonspayerne.ch/medias/livre-des-brandons-editions-des-caions

Annexes

Article connexe

Liens externes

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