Boulevard de Doulon
Le boulevard de Doulon est une voie de Nantes située à la limite des quartiers Malakoff - Saint-Donatien et Doulon - Bottière, constituant une partie des « boulevards de ceinture » nantais.
Boulevard de Doulon | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 13′ 36″ nord, 1° 31′ 26″ ouest | |||
Pays | France | |||
RĂ©gion | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Quartier(s) | Malakoff - Saint-Donatien Doulon - Bottière |
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DĂ©but | Boulevard de Seattle | |||
Fin | Route de Sainte-Luce | |||
Morphologie | ||||
Type | Boulevard | |||
Longueur | 970 m | |||
Histoire | ||||
Anciens noms | Boulevard Saint-Donatien Boulevard de Mauves |
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Monuments | Parc de la Noë Mitrie | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Description
Long de près d'un 1 km, le boulevard part du prolongement du boulevard des Poilus au nord, pour déboucher sur celui de Seattle au sud dont il est séparé par un pont ferroviaire enjambant la ligne de Tours à Nantes. À la moitié de son tracé se trouve la place Gabriel-Trarieux.
DĂ©nomination
Son nom actuel lui a été attribué par délibération du conseil municipal du 10 juillet 1908[1], peu après l'annexion de la commune de Doulon à la ville de Nantes. Avant cette date, il constitua la partie doulonnaise du « boulevard Saint-Donatien » jusqu'au 25 mai 1898, date à laquelle cette portion prit le nom de « boulevard de Mauves »[2]. La partie sud garde cette dénomination jusqu'à ce qu'elle soit rebaptisée « boulevard de Seattle » en 1981.
Histoire
Le boulevard fut construit à l'initiative de la ville de Nantes qui souhaitait alors relier la commune de Doulon à celle de Chantenay. La décision fut prise par les édiles nantais en 1873, au grand dam de leurs homologues doulonnais qui y voyaient là une atteinte à l'indépendance de leur commune. Finalement, Doulon accepta, deux ans plus tard, l'aménagement du boulevard sur le territoire communal, à la condition que les travaux soient entièrement à la charge de la ville de Nantes, et que celle-ci lui alloue une annuité de 1 600 francs durant 30 ans, à partir de 1876, afin que la commune de Doulon puisse emprunter 40 000 francs à la caisse des chemins vicinaux pour l'acquisition des terrains. Trois plus tard, le boulevard est terminé et mesure 1 438 mètres de long, allant jusqu'au bord de la Loire. En 1881, on envisage même la construction d'un pont franchissant le fleuve afin de rejoindre Saint-Sébastien-sur-Loire, mais ce projet n'aboutira pas[3].
Lors des pourparlers sur les modalités d'« annexion » de Doulon à Nantes, on propose même au Doulonnais de ne rattacher que la partie la plus urbanisée de leur commune à l'ouest du boulevard (le quartier de « Toutes-Aides ») qui constituerait ainsi la nouvelle limite administrative entre les deux entités. Mais, ni Doulon ni le maire de Nantes, Paul-Émile Sarradin, ne sont favorables à cette solution[4], l'annexion est décidée par une loi du 3 avril 1908.
Dans les années qui ont suivi, l'artère s'urbanisa. Aujourd'hui, l'essentiel des constructions qui la bordent sont constituées de « maisons de ville » et d'immeubles récents de 4-5 étages maximum.
Du fait de sa position de « boulevard périphérique intérieur », le boulevard de Doulon est parcouru dans sa quasi-totalité par l'une des plus importantes lignes de bus de la Semitan, la ligne 70, qui a son terminus à la station de ligne 1 du tramway : « Boulevard de Doulon », située au croisement de la voie avec la ligne ferroviaire de Nantes à Châteaubriant qu'elle franchit grâce au PN 308. En août 2013, ce terminus est également devenu celui du Chronobus C3, prolongé depuis Malakoff.
À l'orée 2014-2020, il est prévu la mise en service du Chronobus C10 qui devrait remplacer la ligne 70.
Notes et références
- « Doulon (boulevard de) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
- « Belges (boulevard des) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
- Guillet 2000, p. 153
- Guillet 2000, p. 162
Sources
- Noël Guillet, Doulon : De l'indépendance à l'annexion - Cent ans de vie municipale, Nantes, Association Doulon-histoire, , 194 p. (ISBN 2-908289-19-9)