Blés de la Sainte-Barbe
Les blés de la Sainte-Barbe font partie des traditions provençales issues d'un héritage païen antique ou préhistorique et reprises pour les fêtes de Noël.
LĂ©gende
À l'origine, à une époque peut-être préhistorique ou antique (époque romaine) il semble qu'on craignait le déclin du jour à chaque diminution saisonnière de la durée de la journée, au point qu'on redoutait également que la terre nourricière ne reparte pas au printemps et ait "oublié " comment germer à nouveau. L'observation fit bien sûr remarquer qu'aux alentours de la mi-décembre, les jours recommençaient à augmenter, et on en profita pour mettre à germer dans des jattes des graines de diverses variétés, lesquelles, une fois germées, étaient disposées à l'entrée des champs comme pour inciter la terre à se régénérer.
L'Ă©glise catholique a repris Ă son tour cette ancienne tradition.
Tradition
Le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe, il est de tradition de semer, dans trois coupelles, des grains de blé de la récolte précédente, réservés pour les semailles de la prochaine saison, afin de les faire germer. L'usage des lentilles et des pois-chiches est aussi admis. La coutume populaire y appose l'adage « Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn ! » : Quand le blé va bien, tout va bien ! (Blé bien germé, c'est la prospérité pour toute l'année). Cette tradition remonterait à l'époque romaine[1].
Ces coupelles, représentant la Sainte Trinité, font ensuite partie de la décoration de la table de Noël, au soir du 24 décembre, lors du Gros souper. Le 25 décembre, la maîtresse de maison orne ces blés de rubans jaune et rouge. À compter du 26 décembre, les coupelles sont disposées près de la crèche, et jusqu'à l'Épiphanie. Les blés sont enfin plantés en pleine terre[1].