Billet de 1 000 francs Cérès et Mercure
Le 1 000 francs Cérès et Mercure est un billet de banque en francs français créé par la Banque de France le et émis le pour remplacer le 1 000 francs bleu et rose. Il sera suivi par le 1 000 francs Déméter.
Pays officiellement utilisateurs | France |
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Valeur | 1000 francs |
Largeur | 233[1] mm |
Hauteur | 129 mm |
Caractéristiques de sécurité |
Filigranes, polychromie |
Recto
Design | Allégories Cérès et Mercure |
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Créateur | Charles-Albert Walhain, Ernest-Pierre Deloche |
Date de création |
Verso
Design | André-Marie Ampère, Louis Pasteur |
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Créateur | Charles-Albert Walhain, Ernest-Pierre Deloche |
Date de création |
Chronologie
Historique
Ce billet appartient à la série des billets polychromes initiés, non sans difficultés, par la Banque de France dès la fin du XIXe siècle.
Il fut mis au point en urgence afin de remplacer la coupure bicolore type 1889, objet d’une importante contrefaçon[2]. Il est émis au moment de la création du Franc Poincaré (qui s'établissait à 1/5e du Franc germinal) et fut imprimé d' à .
Il est retiré de la circulation et privé de son cours légal le après 262 750 000 exemplaires émis.
Description
Ce billet est l’œuvre du peintre Charles-Albert Walhain et fut gravé par Ernest-Pierre Deloche.
Les tons dominants sont l'ocre ourlé de bleu.
Au recto : deux têtes en haut à gauche et à droite dans deux médaillons rocailles représentant Cérès et Mercure. Deux chérubins symbolisant l'Agriculture (la faucille et le coq) et le Commerce (l'ancre marine et la pelle), se tiennent de part et d'autre d'un chapiteau.
Au verso : de part et d'autre d'une allégorie symbolisant la Fortune, à gauche André Marie Ampère à sa table de travail, à droite Louis Pasteur, représentant tous deux la Recherche et la Science. Au centre, un forgeron et un orfèvre représentant l'Artisanat.
Les deux filigranes montrent les effigies de profil de Cérès et de Mercure se faisant face.
Les dimensions sont de 233 mm x 129 mm.
Voir aussi
Notes
- Ces différentes dates et données suivantes proviennent du calendrier officiel de la Banque de France établissant les créations, émissions et retraits de tous les billets français. En ligne le 15 mai 2012.
- En 1926, un scandale de grande ampleur est déclenché par l’arrestation aux Pays-Bas de plusieurs personnes impliquées dans un trafic de faux billets de 1 000 francs français type 1889. Un montant de 10 millions de francs provenant de Hongrie est saisi. L’enquête de la Société des Nations montra que le gouvernement hongrois avait soutenu cette opération initiée trois ans auparavant. L’Allemagne et l’Autriche avaient également pris une part active dans la conspiration. Le mobile du crime était double : punir la France pour les pertes territoriales imposées lors du traité de Versailles en 1919 et promouvoir, grâce aux gains de l’opération, une idéologie militariste, visant la révision des frontières. Cité dans « L’affaire des faux billets français en Hongrie en 1925-1926 » par Cécile Vrain, in La Faillite de la paix : le révisionnisme hongrois et ses conséquences (1918-1939), sous la direction de Jean Rohr et Bruno Hamard, Paris, Vécu contemporain, 1996.
Bibliographie et sources
- Musée Carnavalet : L'art du billet. Billets de la Banque de France 1800-2000, Banque de France/Paris-Musées, 2000 - (ISBN 978-2879004877)
- Claude Fayette, Les billets de la Banque de France et du Trésor (1800-2002), C. Fayette Éd., 2003 - (ISBN 978-2951634312)
- Tristan Gaston-Breton : Indispensable Billet. Petites et grandes histoires du billet de banque en France, Le Cherche midi, 2007 - (ISBN 978-2-7491-0444-7)
- M. Kolsky, J. Laurent et A. Dailly : Les Billets de France, 1707-2000, coll. « Histoire du papier-monnaie français », Les éditions du Landit, 2009