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Biesme (affluent de la Sambre)

La Biesme est un ruisseau de Belgique qui coule dans les provinces de Namur et de Hainaut, affluent de la Sambre et donc sous-affluent de la Meuse. Il prend sa source dans le Condroz Ă  Oret, et se jette dans la Sambre Ă  Aiseau (Aiseau-Presles).

Biesme
Illustration
La Biesme Ă  Aiseau (Aiseau-Presles), Belgique
Caractéristiques
Longueur 16 km
Bassin 77 km2
Bassin collecteur Meuse
DĂ©bit moyen 0,8 m3/s (Aiseau (Aiseau-Presles))
RĂ©gime pluvial
Cours
Confluence la Sambre
· Localisation Aiseau
GĂ©ographie
Pays traversés Belgique
Régions traversées Wallonie
Principales localités Oret, Biesme, Sart-Eustache, Presles, Aiseau

Étymologie

Le nom de la Biesme est attestĂ© en 868 sous la forme Bevena. Ce terme vient du gaulois *Bebronna « rivière aux castors », issu du gaulois bebros « castor Â»[1].

Description

La Biesme est un ruisseau, qui bien que long d'une quinzaine de kilomètres à peine crée des paysages très variés.

Sortant de terre Ă  Oret (plus exactement Ă  CĂ´roi), la Biesme coule paisiblement Ă  travers les champs du Condroz et de la Marlagne. Elle traverse le village qui porte son nom, Biesme, et voit sa vallĂ©e se doter de beaux châteaux du XVIIIe siècle (Ă  Biesme, Sart-Eustache, Presles, Aiseau). Une fois arrivĂ© Ă  Presles, la Biesme entre dans sa partie la plus diversifiĂ©e, dans le parc du château du comte d'Oultremont. Ce domaine possède un superbe château (ses Ă©curies Ă©taient selon LĂ©opold Ier les plus belles du royaume), et tant d'autres curiositĂ©s. Retenons les vestiges d'un vieux château fort perchĂ© en haut d'une falaise, et quatre grottes oĂą des restes nĂ©anderthaliens furent retrouvĂ©s au XIXe siècle. Ces falaises et ces grottes se situent dans une faible bande calcaire traversant cette zone d'ouest-sud-ouest en est-nord-est, et rendant la vallĂ©e très profonde et large d'Ă  peine 50 m.

Plus loin, Ă  la sortie du Parc de Presles, la Biesme entre alors Ă  Aiseau, bordĂ©e de nombreuses sources qui alimentent en eau la rĂ©gion de Charleroi. Le village s'est installĂ© sur sa vallĂ©e ouest, le versant Est Ă©tant plus pentu est restĂ© boisĂ©. La vallĂ©e cĂ´tĂ© Est a une profondeur d'environ 95 m et offre de superbes paysages. Les habitants du village aiment se promener le long du "sentier des Ă©tangs", longeant la Biesme et passant par la Batte, ancien moulin Ă  eau. Ce lieu-dit est en fait une cascade qui garde tout son charme, malgrĂ© les travaux effectuĂ©s ces dernières annĂ©es et ayant dĂ©figurĂ© le mĂ©andre. Les berges naturelles ont en effet Ă©tĂ© dĂ©truites et honteusement remplacĂ©es par des pierres, afin de faire gagner quelques mètres carrĂ©s aux prĂ©s jouxtant le ruisseau... Heureusement l'Ă©tĂ© la vĂ©gĂ©tation recouvre ce massacre du joyau d'Aiseau.

La Biesme s'écoule ensuite à travers champs vers la Sambre, la vallée devient bien plus large, les alluvions plus présentes. La rivière alimente 3 étangs (l'un est asséché mais reste marécageux) protégés pour leur patrimoine écologique.

Jusqu'au milieu du XIXe siècle la Biesme se jetait dans la Sambre quelques centaines de mètres plus loin qu'actuellement. En fait, elle passait Ă  travers le domaine du PrieurĂ© d'Oignies (ou 'Abbaye d'Oignies'), alimentait ses moulins et remplissait un Ă©tang. Mais lors de la construction des renommĂ©es "Glaceries Saint-Marie d'Oignies" (celles-ci produisirent notamment les vitres de l'Empire State Building), la Biesme fut dĂ©viĂ©e en aval, et coula dans le lit du "Menu-Ry", situĂ© dans le quartier inspirĂ© de sa dĂ©nomination : MĂ©nonry. Traverser les glaceries dans un lit plus rĂ©duit eut pour consĂ©quence lors des fortes pluies d'obstruer le passage des eaux, et le quartier de MĂ©nonry se retrouva souvent inondĂ©, notamment dans les annĂ©es 1960 oĂą les eaux montèrent Ă  plus de 2 mètres de haut dans les habitations. Depuis lors, une partie de son dernier tronçon, le long d'un ancien terril de sable des glaceries, est bordĂ© d'une haute digue protĂ©geant le quartier.

La Biesme sort encore parfois de son lit, surtout aux environs de la Batte, du fait du barrage que forme la cascade.

Les autres “Biesme” de la région

Il existe en fait trois “Biesme” se jetant dans la Sambre sur quelques kilomètres. La première à l'ouest traverse Châtelet et après une dernière portion couverte (afin d'éviter les inondations), elle se jette dans la Sambre. Cette rivière a permis aux célèbres poteries de Bouffioulx de se développer.

Vient ensuite la Biesme traversant Aiseau, et enfin la Biesme se jetant dans la Sambre à Auvelais et arrosant Fosses-la-Ville (le Ruisseau de Fosses). Dans sa vallée d'immenses carrières, situées notamment à Aisemont, sont toujours en développement.

Il y a encore la Biesmelle, qui prend sa source près de Biesme-sous-Thuin et se jette dans la Sambre à Thuin.

DĂ©bit

Le dĂ©bit moyen de la rivière mesurĂ© Ă  Aiseau, entre 1979 et 2003 est de 0,8 m3/s. Durant la mĂŞme pĂ©riode on a enregistrĂ© :

  • Un dĂ©bit annuel moyen maximal de 1,02 m3/s en 2001.
  • Un dĂ©bit annuel moyen minimal de 0,42 m3/s en 1996.

Source : RĂ©gion Wallonne de Belgique[2].

Voir aussi

Liens internes

Notes et références

  1. Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et Ă  Bruxelles, Lanoo, 2005, p. 139.
  2. Etat des lieux du sous-bassin de la Sambre [PDF]
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