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Bertram Ashburnham (4e comte d'Ashburnham)

Bertram Ashburnham, 4e comte d'Ashburnham ( – ) est un pair britannique. Il est le quatrième fils de George Ashburnham (3e comte d'Ashburnham). Quand son père meurt en 1830, il lui succède comme comte d'Ashburnham, vicomte de Saint-Asaph, et baron Ashburnham[1].

Bertram Ashburnham
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  80 ans)
Nationalité
Activités
Père
Mère
Charlotte Ashburnham (en)
Fratrie
Georgiana Ashburnham (d)
Jane Ashburnham (d)
Conjoint
Lady Katherine Charlotte Baillie (d) (Ă  partir de )
Enfants
Bertram Ashburnham, 5th Earl of Ashburnham (en)
Lady Katherine Ashburnham (d)
John Ashburnham (d)
William Ashburnham (d)
Richard Ashburnham (d)
Lady Margaret Ashburnham (d)
Lady Anne Ashburnham (d)
Thomas Ashburnham (en)
Edward Ashburnham (d)
Lady Mary Ashburnham (d)
George Ashburnham (d)
Blason

Il épouse Catherine Charlotte Baillie en 1840. Ils ont quatre filles et sept fils, dont Bertram Ashburnham (5e comte d'Ashburnham) (en), qui succède à son père en 1878, et Thomas Ashburnham (6e comte d'Ashburnham) (en), qui succède à son frère en 1913, lorsque ce dernier meurt sans fils[2].

La bibliothèque Ashburnham

Le 4e comte d'Ashburnham est un bibliophile qui constitue une importante collection de livres imprimĂ©s et manuscrits et est connu comme « l'un des grands collectionneurs du XIXe siècle »[3]:131. Ses incunables comprennent deux exemplaires de la Bible de Gutenberg et environ trente volumes qui ont Ă©tĂ© imprimĂ©s par William Caxton. Son hĂ©ritier, le 5e comte, se sĂ©pare de la collection de livres dans une sĂ©rie de ventes aux enchères en 1897 et 1898, rĂ©alisant un total de 62 712 livres sterling (soit 1,7 million de francs-or) pour 4 075 lots vendus:132.

La plupart des manuscrits Ashburnham sont acquis par le biais de trois grands achats dans les annĂ©es 1840. En 1847, il achète 1 923 manuscrits auprès de Guglielmo Libri. Ce dernier est un collectionneur et marchand qui a volĂ© un grand nombre d'Ă©lĂ©ments de bibliothèques publiques françaises, alors qu'il a Ă©tĂ© employĂ© pour crĂ©er un catalogue collectif des manuscrits prĂ©sents dans les toutes les collections des bibliothèques de France[4]. En 1845, Libri propose de vendre sa collection de manuscrits au British Museum. FrĂ©dĂ©ric Madden, directeur du dĂ©partement des manuscrits du musĂ©e, recommande l'achat, mais le TrĂ©sor britannique n'accorde pas les fonds nĂ©cessaires. Libri propose ensuite la collection Ă  Lord Ashburnham, qui l'achète en mars 1847, pour 8 000 ÂŁ. Parmi les pièces, figure un manuscrit enluminĂ© du Pentateuque du VIIe siècle que Libri a dĂ©robĂ© Ă  la bibliothèque municipale de Tours, oĂą il est connu comme le Pentateuque de Tours. Après son acquisition par Lord Ashburnham, il est appelĂ© le Ashburnham Pentateuque. La collection comprend Ă©galement des manuscrits de Dante et des correspondances de NapolĂ©on Bonaparte. En 1850, Libri, qui a fui en Angleterre, est condamnĂ© par contumace pour vol et recel par un tribunal français. Le gouvernement français demande Ă  Ashburnham de restituer les manuscrits, offrant de rembourser le montant qu'il a payĂ©, mais il refuse au motif qu'il croit que Libri est innocent et n'a pas bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un procès Ă©quitable.

En mai 1849 Ashburnham achète une collection de 702 manuscrits auprès du collectionneur français Joseph Barrois pour 6 000 ÂŁ. Paul Meyer, de la Bibliothèque nationale de France, peut alors visiter la bibliothèque de l'Ashburnham en 1865, ce qui le conduit Ă  la dĂ©couverte que sur 64 manuscrits du fonds Barrois, 33 Ă©lĂ©ments ont Ă©tĂ© volĂ©s Ă  la Bibliothèque nationale, puis divisĂ©s[5].

Ashburnham n'est pas accusé ou soupçonné d'avoir sciemment acheté les biens volés[6]. Il concède finalement, devant les éléments de preuve mis en avant par Paul Meyer et Léopold Delisle de la Bibliothèque nationale, que certains des manuscrits Libri et Barrois ont été volés, mais il refuse de les restituer à leurs propriétaires légitimes.

En 1849 Ashburnham achète une collection de 996 manuscrits de la bibliothèque de Stowe House. Il paie 8 000 ÂŁ pour le tout ; les lots sont cataloguĂ©s en prĂ©paration de la vente aux enchères publiques après la faillite du 2e duc de Buckingham et de Chandos. Les manuscrits restants dans la collection Ashburnham sont acquis individuellement et sont identifiĂ©s comme les annexes de la collection.

Après la mort du 4e comte en 1878, le 5e comte d'Ashburnham décide de se séparer des collections de manuscrits, au cours d'une série de ventes s'étalant sur plus de vingt ans, jusqu'en 1901, avec la vente de la dernière partie de la collection Barrois[7].

Références

  1. « Death of the Earl of Ashburnham », The Times, London, England,‎ , p. 6
  2. The National Archives, « Ashburnham Family Archive: Administrative History », The National Archives, sur The National Archives (consulté le )
  3. (en) Seymour De Ricci, English Collectors of Books and Manuscripts : (1530–1930) and Their Marks of Ownership, New York, Cambridge University Press, , 228 p. (ISBN 978-0-521-15646-2, lire en ligne)
  4. A. N. L. Munby, « The Earl and the Thief: Lord Ashburnham and Count Libri », Harvard Library Bulletin, vol. 17, no 1,‎ , p. 5–21
  5. Hugh Collingham, « Joseph Barrois: Portrait of a bibliophile », The Book Collector, no 33,‎ , p. 431–438
  6. « Literature », The Evening Telegraph, Philadelphia, Pennsylvania, Newspapers.com,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le )
  7. Peter H. Reid, « The Decline and fall of the British country house library », Libraries & Culture, vol. 36, no 2,‎ , p. 345–366

Liens externes

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