Bernard Weinstein
Bernard Weinstein (Nantes, [1] - Sars-la-Buissière, [2] était un électricien et criminel français surtout connu pour son implication dans l'affaire Dutroux.
Les kidnappings
Le 24 juin 1995, Weinstein, avec Marc Dutroux, a kidnappé Julie Lejeune et Melissa Russo à Grâce-Hollogne. Les filles se sont avérées trop jeunes pour Dutroux et il a décidé de les enfermer dans sa maison de Marcinelle. Dutroux et Weinstein voulaient voir les filles grandir afin que Dutroux puisse plus tard commencer une relation avec Melissa et Weinstein avec Julie. Les filles séjournèrent d'abord dans la chambre d'un des fils de Dutroux, dès que la cave de montagne fut terminée il les y enferma[3].
Après l'enlèvement de An Marchal et Eefje Lambrecks en août 1995, la maison de Marcinelle est devenue trop occupée pour Dutroux. An et Eefje ont été enfermés dans la chambre d'un des fils de Dutroux, tandis que Julie et Melissa ont été enfermées au sous-sol. Dutroux a décidé de tuer An et Eefje, afin qu'il ait plus d'espace pour Julie et Melissa. Selon Michelle Martin, Dutroux aurait endormi An et Eefje en septembre 1995 puis les aurait enterrés vivants, avec Bernard Weinstein, sous la grange de la maison de Bernard Weinstein à Jumet[4], avec la complicité de Michel Lelièvre.
Vol raté et meurtre de Weinstein
Peu de temps après, en octobre 1995, le vol d'un camion par Weinstein et un compagnon, Pierre Rochow, dégénère. Avec Dutroux, ils voulaient vendre le camion, mais il s'est avéré qu'il avait été volé dans le hangar de Dutroux. Weinstein et Dutroux soupçonnent Rochow et décident de lui donner une leçon. Ils ont donné des sédatifs à Rochow, son ami et sa petite amie. Ils ont volé la petite amie de Rochow, qui a cependant réussi à s'échapper et a alerté la police. Weinstein et Dutroux ont dû se cacher temporairement le 5 novembre 1995[5]
Le plan était de laisser Weinstein partir pour un autre pays, avec de faux papiers qui seraient livrés par l'intermédiaire de Cadreco vzw. Par le biais de cette association à but non lucratif, Annie Boutty, alors épouse de Michel Nihoul, met en place un réseau de négoce de titres de séjour. C'est Dutroux qui a demandé l'aide de Nihoul, mais Annie Boutty a refusé[6]. Peu de temps après, Dutroux a assassiné Weinstein, en partie par crainte de trahi lorsque Weinstein a été arrêté et en partie pour le pré-voler. Michelle Martin a déclaré que Dutroux avait volé 500 000 francs belges que Weinstein avait reçus de sa mère. Le 25 novembre, Dutroux a mis Weinstein sous sédation avec des barbituriques puis l'a enterré vivant dans la cour de la maison à Sars-la-Buissière[5].
Conséquences
Par la suite, le 6 décembre 1995, Dutroux a été arrêté pour avoir pris Rochow et son petit ami et petite amie en otage. Il est en détention provisoire pendant trois mois et demi, jusqu'au 20 mars 1996. De retour chez lui, Dutroux retrouve Julie et Mélissa affaiblies, qui mourront peu après. Dutroux a ensuite enterré les deux filles dans le jardin de la maison de Sars-la-Buissière, près de Bernard Weinstein[3]. Par la suite, les policiers belges affirmeront avoir en leur possession des documents reliant le grand prêtre de la secte Abrasax (alors basée à Forchies-la-Marche), surnommé Anubis, à Weinstein[7] - [8]. Cette piste a été abandonnée[9].
Bibliographie
Source de traduction
- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Bernard Weinstein » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- Bernard Weinstein, de Franse rat, De Standaard, 17 février 2004
- De moord waar geen haan naar kraaide, De Standaard, 20 février 2004
- https://www.standaard.be/cnt/dexa23022004_023, Dutroux Deel 9. Julie en Melissa, 2021-08-17, De Standaard
- https://www.standaard.be/cnt/dexa23022004_025, DUTROUX. Deel 10. An en Eefje, 2021-08-17, De Standaard
- https://www.standaard.be/cnt/g973vdiq%7Ctitel=Weinstein, de handlanger die dood moest, 2021-08-17, De Standaard
- « Report de l'Enquête parlementaire sur la manière dont les enquêtes policières et judiciaires ont été menées dans l'affaire « Dutroux-Nihoul et associés » »
- Michel Peyrard, « Samir l'enfant sacrifié à Satan », Paris Match, no 2497, 1997, article reproduit dans Karl Zéro présente L'envers des affaires, no 6, septembre-novembre 2022, p. 86-87.
- (en) Jeremy Lovell, « Police raid centre of satanic sect », The Irish Times, .
- « Abrasax dans le Hainaut belge », Le Monde, .