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Bernard Martin (environnementaliste)

Bernard Martin est un pĂȘcheur et environnementaliste canadien. Il a reçu le prix Goldman pour l'environnement en 1999[1].

Bernard Martin
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Biographie
Naissance

Petty Harbour (d)
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Jeunesse

Martin est nĂ© et a grandi dans une famille de pĂȘcheurs Ă  Petty Harbour, Ă  Terre-Neuve. Il poursuit les pratiques traditionnelles de pĂȘche Ă  la morue de sa famille en tant que pĂȘcheur de quatriĂšme gĂ©nĂ©ration[1] - [2] .

Moratoire sur la pĂȘche Ă  la morue

La pĂȘche Ă  la morue a Ă©tĂ© un mode de vie Ă  Terre-Neuve pendant des siĂšcles, mais aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, la surpĂȘche commerciale et les facteurs environnementaux ont commencĂ© Ă  faire des ravages, avec des populations en dĂ©clin[3]. Martin et d'autres pĂȘcheurs cĂŽtiers ont remarquĂ© la diminution de leurs prises et ont alertĂ© les reprĂ©sentants du gouvernement de la situation. Ils espĂ©raient qu'une rĂ©duction prĂ©ventive des quotas de morue pourrait freiner la baisse[4]. Ils sont allĂ©s jusqu'Ă  crĂ©er une zone de pĂȘche protĂ©gĂ©e autour de Petty Harbour / Maddox Cove et ont formĂ© une coopĂ©rative de pĂȘcheurs en 1983 pour prendre le contrĂŽle de l'industrie locale[1]. Cependant, les pĂȘcheries hauturiĂšres Ă  grande Ă©chelle ont reconnu beaucoup plus tard le ralentissement et ont continuĂ© Ă  pĂȘcher, conduisant finalement Ă  l'effondrement de l'industrie. Les Ă©quipements de pĂȘche modernes comme les filets maillants de fond monofilament sont particuliĂšrement agressifs pour les Ă©cosystĂšmes marins. Martin et d'autres ont continuĂ© Ă  informer les reprĂ©sentants du gouvernement que cela n'Ă©tait pas viable.

En 1992, le gouvernement canadien a interdit la pĂȘche commerciale Ă  la morue dans l'espoir que les populations de poissons augmenteraient[3]. AprĂšs le moratoire sur la pĂȘche commerciale, Martin a fait remarquer que bon nombre d'entre eux complĂ©taient encore leur alimentation par la pĂȘche rĂ©crĂ©ative, mais que cela avait Ă©galement Ă©tĂ© interdit en 1994. Entre la perte de revenus et la nĂ©cessitĂ© de remplacer la valeur nutritive de la morue par des articles d'Ă©picerie supplĂ©mentaires, bon nombre de Terre-Neuve ont Ă©prouvĂ© des difficultĂ©s financiĂšres. Martin, bien que conscient de l'importance environnementale de l'interdiction, a nĂ©anmoins Ă©tĂ© déçu par l'interdiction de la pĂȘche rĂ©crĂ©ative, car cela a forcĂ© les familles et les communautĂ©s Ă  abandonner les habitudes de plusieurs gĂ©nĂ©rations pour un nouveau style de vie[5]. .

Travail environnemental et prix

Avant et aprĂšs le moratoire, Martin a entrepris de faire connaĂźtre son expĂ©rience et la mauvaise gestion de l'industrie de la morue dans l'espoir que d'autres Ă©cosystĂšmes marins pourraient ĂȘtre mieux prĂ©servĂ©s. Il a partagĂ© les leçons apprises en Alaska, au Nicaragua, en Nouvelle-ZĂ©lande et en ÉrythrĂ©e. Il a Ă©galement Ă©tabli des analogies entre la surpĂȘche de la morue et l'exploitation forestiĂšre des forĂȘts anciennes de la cĂŽte ouest. Il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© prĂšs de Clayoquot Sound pour avoir participĂ© Ă  un blocus contre la coupe Ă  blanc en 1993[4].

Il a aidĂ© Ă  fonder une organisation de pĂȘcheurs pour la revitalisation des communautĂ©s et des Ă©cosystĂšmes (Fishers Organized for the Revitalization of Communities and Ecosystems, FORCE) qui a Ă©tĂ© soutenue par les Nations unies. Il a Ă©galement travaillĂ© sur le Sentinel Survey pour Ă©tudier les stocks de morue et dĂ©terminer si la dĂ©vastation aurait pu ĂȘtre Ă©vitĂ©e. Il a agi Ă  titre de coordonnateur du Caucus des ocĂ©ans de Terre-Neuve-et-Labrador pendant un an[1]. Il a critiquĂ© l'utilisation des filets traĂźnants[6].

Martin a Ă©tĂ© rĂ©cipiendaire du Prix Goldman pour l'environnement en 1999 aprĂšs avoir Ă©tĂ© nommĂ© par le Sierra Club Canada (en) en reconnaissance de son plaidoyer pour sauver l'industrie de la morue de la surpĂȘche et des pratiques commerciales nuisibles comme le chalutage. Il avait l'intention d'utiliser l'argent du prix pour rembourser les dettes rĂ©sultant de l'interdiction, pour subvenir aux besoins de ses quatre enfants et pour redonner Ă  des Ɠuvres caritatives[4]. Il Ă©tait heureux que la cause puisse gagner en crĂ©dibilitĂ© grĂące Ă  son prix[2].

En 2012, la morue restait rare et les Ă©cologistes recommandaient que des mesures similaires soient prises sur la cĂŽte est des États-Unis Ă©galement malgrĂ© d'Ă©ventuelles rĂ©percussions Ă©conomiques. Bien que les mollusques et crustacĂ©s remplacent la morue comme principal marchĂ©, les pĂȘcheurs canadiens font plus attention Ă  respecter les limites de capture recommandĂ©es pour prĂ©server des populations saines et durables[3]. Martin lui-mĂȘme est passĂ© Ă  la pĂȘche au crabe. Il est optimiste sur le fait que les stocks de morue se rĂ©tablissent lentement[4].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Bernard Martin (environmentalist) » (voir la liste des auteurs).
  1. (en-US) « Bernard Martin », Goldman Environmental Foundation (consulté le )
  2. (en) Bert Hill, « Fisheries activist wins prestigious award », The Ottawa Citizen,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. (en-US) Abel, « In Canada, cod remain scarce despite ban - The Boston Globe », BostonGlobe.com, (consulté le )
  4. (en) Duffy, « Newfoundlands Bernard Martin, who won the $125,000 », www.proquest.com, (consulté le )
  5. (en) Welbourn, « For Newfoundland inshore fishermen like Bernard Martin,... », www.proquest.com, (consulté le )
  6. (en) David E. Pitt, « U.N. SEEKS A CURE FOR FISH DEPLETION », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )

Voir aussi

Liens externes

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