Bernard Augustin Cardenau

Il entre au service en 1791. Nommé lieutenant dans le régiment d'Angoumois qui forme la 148^e demi-brigade, il est employé à l'armée des Pyrénées-Occidentales sous les ordres du capitaine La Tour d'Auvergne, et détaché aux avant-postes de Solimont. Il contribue à la défense de ce poste.

Remarqué par le général en chef Muller, il est chargé par lui de diriger la colonne qui doit sur ce point, former l'attaque de l'armée espagnole. Il obtient un succès complet, et la prise des fameuses redoutes du Col de Baya et de Béra ouvre l'entrée du territoire espagnol aux armées françaises. Il est nommé en récompense de sa conduite, adjudant-général. Il obtient ensuite le grade de colonel le 25 prairial an III, et c'est en cette qualité qu'il combat à Marengo à la tète du 101^e régiment de ligne. Il y soutient plusieurs charges de cavalerie et ne peut être entamé, et il a dans cette affaire trois chevaux tués sous lui. Le 19 frimaire an XII, il reçot la décoration de la Légion d'honneur, et bientôt la croix d'officier.

Après avoir fait la guerre d'Italie jusqu'à la paix d'Austerlitz, il fait partie de l'armée victorieuse qui entre dans le royaume de Naples, prend part au siège de Gaeta, et est promu général de brigade sur la proposition de Masséna le 1^er mars 1807. Il est en outre créé baron de l'Empire.

Louis XVIII le fait plus tard chevalier de Saint-Louis.

Pendant les Cent-Jours, il commande une brigade d'infanterie au blocus de Strasbourg.

Député des Landes en 1818, il siége au centre gauche. Il est réélu en juin 1830. En 1831, il abandonne les affaires politiques et se retire dans une commune du département des Landes. Le général Cardenau est mort à Tilh, près de Dax (Landes), le 21 janvier 1841.