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Benoît Audran le Jeune

BenoĂ®t II Audran, dit « le Jeune Â» pour le distinguer de son oncle et parrain BenoĂ®t Audran le Vieux, nĂ© le 17 fĂ©vrier 1698 Ă  Paris oĂą il est mort le 8 janvier 1772, est un graveur français.

Benoît Audran le Jeune
Portrait d’Audran le Jeune par J. Michel.
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
Paris
Activité
Père
Fratrie

Biographie

Fils du graveur lyonnais Jean Audran, qui avait appris les éléments de son art de Gérard Audran, il fut formé par son père qui inculqua le gout du dessin et ne le laissa se mettre à la gravure que lorsqu’il le vit en mesure d’interpréter avec intelligence les peintures qui lui seraient soumises. Jean Audran, qui avait en lui un véritable instinct de coloriste, dirigea son fils dans la voie que lui-même avait lui-même suivie et dans laquelle il avait connu le succès.

Dans le Cabinet Crozat, Benoît II Audran grava une Bohémienne disant la bonne aventure d’après Le Caravage et Lot et ses filles sortant de Sodome et le Dégoût d’après Véronèse. Plus tard presque uniquement occupé de Watteau, il grava successivement d’après ce maître : l’Amour désarmé, le Retour de la chasse, le Concert champêtre, la Danse paysanne, les Amusements champêtres, le Passe-temps, Mezzetin et la Surprise et, d’après Lancret, le Printemps et le Feu. L’estampe montrant le portrait du frère Blaise, feuillant, uniquement gravé à l’eau-forte d’après de Troy, qui est une planche de grande dimension traitée avec une franchise et une aisance que l’on rencontre rarement, même au XVIIIe siècle, donna la mesure de l’habileté d’Audran le Jeune.

Tous les ouvrages de BenoĂ®t, bien plus moderne que son père et que son oncle, se distinguent par une rare aisance dans le travail et par une entente Ă©galement rare de l’effet. Sa planche n’est pas surchargĂ©e de tailles car la lumière est formĂ©e par le blanc du papier qu’accompagnent quelques petits points et traits courts habilement disposĂ©s reliant les parties sombres aux parties claires. EmployĂ© avec sobriĂ©tĂ©, le burin, accentuer vient Ă  propos certains contours que la pointe a insuffisamment accusĂ©s et aider au modelĂ© qu’a pu nĂ©gliger l’eau-forte, dont il faisait Ă©galement, Ă  la diffĂ©rence de ses prĂ©dĂ©cesseurs, grand emploi avec habiletĂ©. Dans sa technique, burin et eau forte se complĂ©mentent comme les diffĂ©rents tons sous le pinceau du peintre.

Il a gravĂ©, pour l’Europe illustre de Michel Odieuvre, le portrait de son oncle BenoĂ®t le Vieux d’après une peinture de Vivien. Le graveur avignonnais J. Michel, qui a Ă©tĂ© son Ă©lève, a conservĂ© les traits de BenoĂ®t le Jeune. Au-dessous de l’eau-forte de J. Michel, on lit ces vers :

HĂ©ritier des vertus et du nom des Audran,
Il partage leur gloire ; il en a le talent ;
Comme eux par le burin il anime le cuivre.
Et tandis qu’il transmet à la postérité
Ceux que par ce bel art il rend et fait revivre,
Lui-même est sûr de l’immortalité.

— Gravé et présenté le 1er janvier 1753 à M. B. Audran, par J. Michel, son élève.

Benoît II Audran avait épousé, le 15 octobre 1743, Marie-Françoise Lottin.

Sources

  • Georges Duplessis, Les Artistes cĂ©lèbres, vol. 1, Les Audran, Paris, Librairie de l'Art, 1892, 86 p.

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