Beni Meskine
Beni Meskine (arabe : بني مسكين) est une tribu arabe dont le territoire est situé dans la région administrative de Casablanca-Settat au Maroc, autour de la commune d'El Borouj.
L'origine de leur nom est expliquée dans le Tārīkh al-Kabīr de l'historien arabe Ahmad al-Maqrîzî. Il est dit que l'ancêtre de la tribu, ayant vu la tète de l'imam Al-Hussein ibn Ali en Égypte, dit miskîne, ce qui signifie « pauvre » en arabe[1].
Selon l'historien Ibn Khaldoun dans son Livre des exemples, les Beni Meskine contrôlent au XIVe siècle toute la région du Sahel tunisien. Forts d'une cavalerie, ils se rendent maîtres de la ville de Sousse sous le règne du sultan mérinide Abu al-Hasan ben Uthman (1297-1351). Leur chef Khalifa Ibn Abdallah Ibn Meskine en est même nommé gouverneur par le sultan[2].
De cette tribu descend également le grand poète égyptien Abū al-Faḍl Mūḥammad ibn ʿAbd al-Munʿim al-Masrī, enterré en Syrie[3].
Notes et références
- (ar) Ahmad al-Maqrîzî, Tārīkh al-Maqrīzī al-Kabīr al-Musamā al-Muqaffā al-Kabîr, vol. 6, Beyrouth, Dar al-Kotob al-Ilmiyah, , p. 216.
- (ar) Ibn Khaldoun, Kitab al-Ibar, vol. 6, Beyrouth, Dar al-Fikr, , p. 107-109.
- al-Maqrîzî 2009, p. 217.
Bibliographie
- Noureddine Bendriouch, « Les Beni Meskine : trajectoires migratoires et construction de nouvelles territorialités urbaines à Casablanca et Fkih Ben Salah », Géographie et développement au Maroc, vol. 8, (lire en ligne, consulté le ).
- Mostafa Kharoufi, « Effets de l'émigration vers l'Italie des Beni Meskine (Maroc occidental) », dans Maghreb, dimensions de la complexité, Tunis, Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, coll. « Maghreb et sciences sociales », (lire en ligne), p. 233-240.
- Mostafa Kharoufi, « Sociétés pastorales en crise au Maroc : le cas des "moutonniers" Béni Meskine d'El Borouj après la sécheresse », Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, no 1, , p. 29-50 (ISSN 0984-2616, lire en ligne, consulté le ).