Bembeya Jazz
Bembeya Jazz est un groupe de musique guinéen créé en 1961. De style musical prenant son inspiration dans la musique mandingue, leur musique a évolué dans un style propre avec l'incorporation de guitares électriques et d'autres influences comme le jazz et la salsa cubaine[1]. Le groupe tire son nom de la rivière qui traverse Beyla, où fut fondé le groupe le de l'année.
Pays d'origine | Guinée |
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Genre musical | Musique mandingue, jazz, world music |
Années actives | De 1961 à présent |
Histoire
Il connut un grand succès dans les années 1960 et 1970. Il devient l'orchestre national officiel en 1966. Puis, un coup dur a été subi à la suite du décès du chanteur Demba Camara en 1973 dans un accident de voiture.
En 1977, le groupe participe au FESTAC 77, un festival des cultures et arts noirs et africains qui se tient à Lagos, au Nigeria, et réunit près de 60 pays[2].
Après des changements dans la composition du groupe, le Bembeya Jazz a repris une activité à la fin des années 1990.
Le groupe a reçu en le prix du meilleur orchestre africain des 50 dernières années lors de la 8e édition du festival des Tamani d'Or à Bamako, au Mali. Il a en effet pris une part importante à la naissance d'une culture proprement guinéenne[3], à la suite de la politique culturelle du président Sekou Touré dès l'indépendance du pays en 1958.
Il était nécessaire de remporter deux fois le festival national afin de pouvoir utiliser l'adjectif "national" dans le nom du groupe et obtenir un statut de fonctionnaire d'État. C'est ainsi que le Bembeya Jazz National est devenu le symbole de cette politique culturelle, représentant la Guinée lors de prestigieux festivals internationaux tels que les festivals panafricains, où il a remporté la médaille d'argent au festival panafricain d'Alger. Les chants sont rarement en français, mais plutôt en malinké, sosso, ou poular, dans une option de "décolonisation des esprits". Surtout, le groupe (comme d'autres dans le cadre de cette politique culturelle) vante la politique d'Ahmed Sékou Touré et de son parti, le PDG. Plusieurs titres de chansons illustrent cette perspective nationaliste, tels que "Le Chemin du PDG" interprété par le Bembeya Jazz National en 1969.
Membres
- Sékou Diabaté, le guitariste surnommé « Diamond fingers »,
- SĂ©kouba Bambino, chanteur,
- Momo Wandel
Certains artistes de ce groupe ont également participé à des projets indépendants du Bembeya Jazz.
Discographie
- 1968 : Bembeya Jazz
- 1971 : Discotheque 71 - Various artists
- 1971 : Bembeya Jazz National, Dix ans de succès, Syliphone
- 1973 : Authenticité 73
- 1974 : Memoire de Aboubacar Camara
- 1976 : Le défi
- 1977 : La continuité
- Jardin de Guinée
- 1987 : Sabu (LP)
- 1992 : Telegramme
- 1993 : Bembeye Jazz Live - 10 Ans de Success
- 1988 : Wà kélè
- 1990 : Regard sur le passé
- 1997 : Etape nouvelle: Concert agression au Stade Modibo Keita Ă Bamako
- Yekele (LP)
- 2000 : Hommage a Demba Camara
- 2000 : Le défi / La continuité
- 2002 : Bembeya
- 2006 : African nights
- 2007 : The Syliphone years. Hits and rare recordings
Prix et reconnaissances
- 2019 : Trophées d'excellence aux Victoires de la musique guinéenne.
Notes et références
- Article RadioSun
- (en) « The History of the World Festival of Black Arts & Culture / FESTAC », sur Afropop, (consulté le ).
- Article Maliba.com
- Elara Bertho, « Chants du label Syliphone dans les archives de la RTG (Guinée) », dans Encyclopédie des historiographies : Afriques, Amériques, Asies : Volume 1 : sources et genres historiques (Tome 1 et Tome 2), Presses de l’Inalco, coll. « TransAireS », (ISBN 978-2-85831-345-7, lire en ligne), p. 219–224
Annexes
Article connexe
- Sur les traces du Bembeya Jazz (documentaire réalisé en 2007)