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Bataille de la rivière Chirciq

La bataille de la rivière Chirciq a opposé le sultan Mahmud Khan du Moghulistan au sultan Ahmed Mirza, souverain timuride de Samarkand et de Boukhara, en 1488 de notre ère, dans la ville de Tachkent. Les Moghols ont remporté une victoire décisive sur les Timourides grâce à la défection de 3 000 ouzbeks sous le commandement de Muhammad Shaybani Khan[1].

Bataille de la rivière Chirciq
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue du barrage de la rivière Chirciq
Informations générales
Date 1488
Lieu Rivière Chirciq au Sud Est de Tashkent en Ouzbékistan
Issue Victoire Mongol
Commandants
Sultan Mahmud KhanMuhammad ShaybaniSultan Ahmed MirzaMir Abdul Ali Tarkhan

Batailles

Rivière Chirciq

Contexte

Tachkent a été conquise par Yunus Khan, le Khan du Moghulistan, pendant les guerres civiles timourides. Après sa mort en 1487 de notre ère, son fils, le sultan Mahmud Khan, devient le nouveau Khan[2]. Avec ce changement de pouvoir à Tachkent, les Timurides de Ferghana commandés par Umar Shaikh Mirza II décident d'attaquer Tachkent et placent une forte armée dans le Fort Ushtar[1]. Cependant, le Sultan Mahmud Khan marche rapidement pour assiéger le fort et le prend d'assaut. L'année suivante, cependant, les émirs des Timourides de Samarkand et de Boukhara contraignent et convainquent le sultan Ahmed Mirza d'attaquer les Moghols[3] et de prendre Tachkent, sinon ils seront une source de problèmes pour la région et son commerce. Finalement, le Mirza rassemble une armée forte de 150 000 hommes et la conduit contre Tachkent[1].

La bataille

Le sultan Mahmud Khan traverse les faubourgs de Tachkent et fait face aux Timourides qui avancent. Entre eux coule la rivière Chirciq qu'il est impossible de traverser[1]. Les armées sont restées là pendant les trois jours suivants. Dans l'armée du Mirza se trouvait Muhammad Shaybani Khan, le fils de Shah Budagh Oghlan, le fils d'Abul-Khayr Khan ibn Dawlat Shaykh ibn Ibrahim Khan. Muhammad Shaybani Khan n'était pas capable de tenir son rang dans les steppes, il se réfugia en Transoxiane, et devint le serviteur d'un des émirs du Sultan Ahmed Mirza nommé Mir Abdul Ali. Il faisait partie de cette armée, et avait 3000 partisans. Lorsque le sultan Ahmed Mirza était resté trois jours sur la rive du fleuve, Muhammad Shaybani Khan envoya un message au sultan Mahmud Khan pour lui demander s'il voulait le rencontrer et conférer avec lui[1]. La nuit même, ils se rencontrèrent et convinrent que le lendemain, le Khan attaquerait Mir Abdul Ali, le maître de Muhammad Shaybani Khan, qui, de son côté, s'engagea à jeter le désordre dans l'armée, puis à prendre la fuite[1].

Le lendemain, l'armée moghole se rangea en ordre de bataille, et l'infanterie passa la rivière; la cavalerie entra également dans le cours d'eau, lorsque l'infanterie des Timourides commença la bataille[1]. L'armée moghole dirigea ses forces contre Mir Abdul Ali. A ce moment, Muhammad Shaybani Khan se retourna et s'enfuit avec ses 3000 Uzbeks, et se jetant sur les bagages de l'armée, commença à piller. En fait, partout où cette populace désordonnée se trouvait, son dispositif était de tomber sur les bagages, de sorte que l'armée du sultan Ahmed Mirza fut mise en fuite. Mais comme la rivière Chirciq, que les habitants de Tachkent appelaient alors Parak, se trouvait devant eux, la plupart de ses soldats s'y noyèrent. Les troupes du sultan Ahmed Mirza subissent une sévère défaite, tandis que celui-ci, déconfit et battu, s'enfuit à Samarkand. La paix fut à nouveau arrangée entre le Khan et le Sultan Ahmed Mirza.

Notes et références

  1. E. Denison, Sir Ross et Ney Elias, A history of the Mongols of Central Asia : the Tarikh-i-Rashidi, (ISBN 1-60520-150-2 et 978-1-60520-150-4, OCLC 1015200374, lire en ligne)
  2. René Grousset, L'empire des steppes : Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Payot, (ISBN 2-228-27251-5 et 978-2-228-27251-3, OCLC 11727606, lire en ligne)
  3. László Lőrincz, Histoire de la Mongolie : des origines à nos jours, Akadémiai Kiadó, (ISBN 963-05-3381-2, 978-963-05-3381-2 et 2-7171-0212-4, OCLC 11755928, lire en ligne)
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