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Bataille de la mer d'Arafura

La bataille de la mer d'Arafura est livrĂ©e le au large des cĂ´tes de l'actuelle province indonĂ©sienne de Papouasie alors nommĂ© Nouvelle-GuinĂ©e occidentale, sur l'Ă®le de Nouvelle-GuinĂ©e. Les IndonĂ©siens appellent cette bataille Pertempuran Laut Aru (« bataille de la mer d'Aru Â», du nom de l'archipel voisin, les Ă®les Aru). Cette bataille fait partie de l'opĂ©ration Trikora, lancĂ©e par l'IndonĂ©sie pour Ă©viter l'indĂ©pendance de la Nouvelle-GuinĂ©e nĂ©erlandaise.

Bataille de la mer d'Arafura
Description de cette image, également commentée ci-après
Vedette lance-torpille de la classe Jaguar (en)
Informations générales
Date
Lieu Mer d'Arafura
Issue Victoire néerlandaise
Belligérants
Drapeau des Pays-Bas Pays-BasDrapeau de l'Indonésie Indonésie
Commandants
Commodore Yos Soedarso †
Forces en présence
1 destroyer
1 frégate
Plusieurs avions
3 vedettes lance-torpilles
Pertes
1 vedette coulée

Opération Trikora

L'emplacement

La mer d'Arafura est un petit bassin d’eau chaude d’environ 700 000 km2 bordant les Ă®les sud de l’IndonĂ©sie et les rĂ©cifs nord de l’Australie. Il a une profondeur moyenne de 50 m (200 m au maximum). Il se subdivise ensuite Ă  l'est dans le golfe de Carpentarie.

L'affrontement

Le destroyer Hr. Ms. Friesland, de la mĂŞme classe que le Hr. Ms. Utrecht
Départ de la frégate Hr. Ms. Evertsen des Pays-Bas pour la Nouvelle-Guinée en février 1961

Au début des années 1960, les Pays-Bas décident d'accélérer le processus de décolonisation de la Nouvelle-Guinée néerlandaise par le biais d'élections. L'Indonésie qui revendique la souveraineté sur la région, s'oppose au processus indépendantiste et décide de procéder à un débarquement militaire.

À cette fin elle dépêche sur place 3 vedettes lance-torpilles de la marine indonésienne de la classe Jaguar (en) (de fabrication allemande) transportant de l'infanterie de marine, les KRI Matjan Tutul, KRI Matjan Kumbang et KRI Harimau.

Le , cette flottille est interceptĂ©e en mer d'Arafura par le destroyer Hr. Ms. Utrecht (de la classe Friesland (en)), la frĂ©gate Hr. Ms. Evertsen de la marine royale nĂ©erlandaise et des avions Lockheed P2V Neptune et « Fairey Firefly Â» de l'AĂ©ronautique navale nĂ©erlandaise. Dans l'affrontement qui s'ensuit, le Macan Tutul est coulĂ©, un second bâtiment prend feu. Plusieurs marins et soldats sont tuĂ©s, dont le commandant de l'expĂ©dition, le commodore Yos Soedarso, considĂ©rĂ© aujourd'hui en IndonĂ©sie comme un hĂ©ros national. Son nom a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  une des Ă®les du lieu de la bataille, anciennement appelĂ©e Kimaam ou Dolok. Ă€ l’époque, chaque camp accusa l’autre d'avoir ouvert le feu le premier[1].

Fin du conflit

Les Pays-Bas sont soucieux de ne pas envenimer le conflit et de lui trouver une issue pacifique, alors que l'URSS a lancé un ultimatum et ordonné à douze sous-marins de la marine soviétique présents sur la zone (officiellement sous pavillon indonésien) de se tenir prêts à couler tout navire s'approchant de la Nouvelle-Guinée occidentale à partir soit du [2], soit du [3], selon les sources. Le , par l'accord de New York, ils acceptent de transférer l'administration de la région à l'Autorité exécutive temporaire des Nations unies, qui la remet définitivement à l'Indonésie en 1963.

Notes et références

  1. Françoise Moussu et Jean-François Juilliard, « Chronologie des faits internationaux d'ordre juridique », Annuaire français de droit international, vol. 8, no 8,‎ , p. 1037-1108 (lire en ligne).
  2. Aleksandr Fedorovich Mozgovoĭ (trad. du russe par Daria Denissenko), Sous-marins soviétiques et US navy : de la conquête du pôle à Cuba, Rennes, Marines éditions, , 143 p. (ISBN 978-2-909-67594-7), p. 45-46
  3. Dmitri Kazennov, « Les mystères de l'histoire russe. Une mission en Indonésie », sur La Voix de la Russie, (consulté le ).

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