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Bataille de la Nidda

La bataille de la Nidda, également connue sous le nom de bataille de Francfort, a mis aux prises le le roi de Germanie et duc de Souabe, Conrad IV et le landgrave de Thuringe, Henri Raspe IV dit le Raspon, nommé roi par les partisans du pape.

Bataille de la Nidda
Description de l'image Schlacht an der Nidda.png.
Informations générales
Date
Lieu Autour de la Nidda Ă  l'ouest de Francfort
Issue Victoire de l'armée anti-Staufer grâce aux transfuges souabes
Belligérants
Troupes de Hesse-Thuringe et épiscopales, transfuges souabesSouabe et autres troupes allemandes majoritairement méridionales

Grand Interrègne

Son issue a été décidée prématurément par la trahison planifiée des deux comtes souabes Ulrich Ier de Wurtemberg et Hartmann II de Grüningen (de). L'argent papal, la perspective d'obtenir la possession des Staufer et la promesse de pouvoir les ajouter aux héritages en tant que ducs de Souabe avaient convaincu les deux hommes de changer de camp avec environ 2000 partisans dès le début de la bataille. Mais Conrad IV a réussi à s'échapper du champ de bataille lorsqu'il a découvert cette trahison[1].

Prémices

Frédéric II et les papes

Les tensions dans les relations entre les empereurs du Saint Empire romain germanique et les papes à Rome, qui ont façonné une grande partie du Moyen Âge européen, ont atteint leur paroxysme sous la dynastie des Hohenstaufen avec Frédéric II et les papes Grégoire IX et Innocent IV. Mais il y eut également un autre lieu de tension, puisque Frédéric était également roi de Sicile et cela impliquait l'État pontifical en Italie centrale.

Le pape Grégoire IX s'assura d'affaiblir le très puissant Staufer. Après plusieurs ajournements, qui ont entraîné son excommunication, Frédéric II honora ses vœux et partit pour la croisade en Palestine en 1228[2]. Pendant son absence de ses terres de Sicile, les troupes papales profitèrent pour étendre de leur domination sur une grande partie de la péninsule italienne. Mais les plans du pape se révélèrent mal préparés. L'empereur réussit à conclure une paix négociée en Palestine en 1229, qui comprenait la reddition de Jérusalem et de Nazareth, ainsi qu'un armistice de dix ans[3]. Frédéric, qui était revenu comme roi de Jérusalem, paraissait maintenant plus fort que jamais. Le conflit renouvelé avec le Pape ne put être désamorcé qu'en grâce à la médiation d'Hermann von Salza, le Grand Maître de l'Ordre Teutonique. Frédéric, son excommunication levée, fut ramené au sein de l'église[2].

Mais la paix entre l'empereur et le souverain pontife fut de courte durée. Après de nouvelles batailles des Hohenstaufen contre la Ligue lombarde dans le nord de l'Italie et l'occupation de l'île de Sardaigne, qui était officiellement sous la domination féodale papale, Frédéric II a de nouveau été banni de l'église en 1239. Malgré plusieurs tentatives de médiation des princes allemands, aucun nouvel accord n'a été trouvé entre l'empereur et le pape [4]. En 1241, des navires impériaux, vénitiens et pisans attaquèrent une force navale génoise à Montecristo et remportèrent une victoire complète lors de la bataille navale de Giglio (de). Frédéric II put ainsi empêcher les prélats de France et d'Espagne embarqués sur les navires génois de participer au concile convoqué par le Pape, au cours duquel sa déposition devait être entérinée [5]. Frédéric occupa alors militairement une grande partie des États pontificaux. Avant d'arriver à Rome, la mort surprit Grégoire IX le [6].

Après la mort du pape, l'empereur se retire immédiatement des États pontificaux, probablement pour ne pas faire obstacle à une réconciliation avec le successeur de Grégoire. Célestin IV, qui fut bientôt désigné sur le siège de Saint-Pierre sous la pression de la noblesse de la ville italienne, mourut deux semaines après son élection, et les cardinaux ne purent se mettre d'accord sur un nouveau candidat à Anagni qu'en 1243[7].

DĂ©position de l'empereur au concile de Lyon

Avec Innocent IV, l'homme devenu Pape présente une attitude qui diffère peu de celle de Grégoire IX et exclu une réconciliation avec Frédéric II. Craignant son propre isolement à Rome, le pape Innocent se retire de l'emprise impériale fin et s'enfuit via Gênes à Lyon, où il convoque les prélats européens à un grand concile sous la protection de la couronne de France. Lors de ce premier concile de Lyon, qu'il ouvrit le , le pape, en vertu de sa « pleine autorité apostolique », déclara la déposition de Frédéric II comme empereur et roi sans obtenir le consentement du concile [8].

Frédéric II passe alors à une contre-attaque propagandiste et refuse au Pape la souveraineté sur l'empire séculier. Dans ses déclarations, il attaque l'Église de Rome comme étant ostentatoire et déviant du vrai chemin et propagea l'image de l'Église primitive comme pauvre et impuissante, comme François d'Assise l'avait déjà demandé[9]. Innocent, de son côté, fait répandre la bulle de déposition dans tout l'empire et les légats font pression sur les clercs fidèles à l'empereur. Il essaie aussi d'attirer les princes allemands par des promesses[8].

Henri le Raspon change de camp

Après la mort de son frère dans l'armée des croisés de Frédéric II, Henri Raspe IV a d'abord repris le siège du Landgraviat de Thuringe pour son neveu Hermann II. Après sa mort prématurée en 1241, il devint le seul Landgrave de Thuringe et de grandes parties de la Hesse[10]. Alors que l'archevêque de Mayence, Siegfried III von Eppstein, s'était détourné de Frédéric II en 1241, l'empereur transféra la charge de gouverneur impérial de son fils Conrad IV, élu roi en 1237, mais encore mineur, à Henri Raspe. L'année suivante, cependant, Raspe s'est retiré de certaines des fonctions associées à cette charge.

Après le concile de Lyon, Henri s'installe dĂ©finitivement dans le camp pontifical en 1245. PressĂ© par l'archevĂŞque de Mayence Siegfried III, qui lui a Ă©galement promis 10 000 marks sur ses fonds propres [11], après une hĂ©sitation initiale en Ă  Veitshöchheim près de Wurtzbourg, Henri Raspe a Ă©tĂ© Ă©lu roi rival principalement par les princes du clergĂ©. Innocent IV appela alors tous les princes allemands Ă  Ă©lire Henri Raspe comme roi allemand, qui n'Ă©tait initialement soutenu que par les archevĂŞques de Mayence et de Cologne et les Ă©vĂŞques de Wurtzbourg, Metz, Strasbourg et Speyer et quelques aristocrates de Thuringe[12].

Pendant ce temps, les prédicateurs pontificaux ont voyagé à travers l'empire, ont collecté des dons pour la lutte contre "l'Antéchrist" Frédéric, y compris au Danemark et en Pologne, et ont appelé au renversement de l'empereur et de son fils, tous les deux excommuniés[13]. Ceux qui ont fourni de l'argent ou un engagement personnel dans la lutte contre Frédéric se sont vus garantir les mêmes indulgences que ceux qui ont participé aux croisades en Terre Sainte. Avec le soutien de cet argent et l'aide du représentant papal, Siegfried von Eppstein, Henri se vit bientôt en mesure d'envisager une action militaire contre la dynastie Hohenstaufen.

La bataille s'avère être un piège

Alors que les princes séculiers avaient pris de leur distance lors l'élection de Henri Raspe comme roi au printemps 1246, celui-ci leur avait demandé, avec le soutien du pape et la plupart des évêques, d'assister à une conférence à la cour de Francfort, où ils devaient confirmer ce choix. Étant donné que Conrad IV avait refusé sa déposition en tant que roi allemand tout autant que son père avait refusé la sienne avant lui, il s'est probablement approché du "Pfaffenkönig" (Roi des prêtres) via Francfort et l'a rencontré ainsi que ses forces armées, qui étaient largement soutenues par les archevêques de Mayence et de Cologne, accompagné d'une armée composée principalement de troupes souabes de la région de la Nidda[10].

Les sources et les historiens sont en dĂ©saccord sur l'emplacement exact du champ de bataille et les emplacements respectifs des opposants qui avaient vraisemblablement pris position des deux cĂ´tĂ©s de la Nidda. Les armĂ©es des parties adverses se seraient affrontĂ©es pendant plusieurs jours sans qu'aucune des deux parties n'ait osĂ© faire le premier pas et menĂ© un assaut d'envergure. Le , Conrad IV, dix-huit ans, a finalement forcĂ© la bataille, bien que peu de choses soient rapportĂ©es sur le dĂ©roulement exact de celle-ci et cela n'a probablement pas durĂ© très longtemps. En particulier parce que Conrad a Ă©tĂ© retardĂ© en raison d'une trahison prĂ©cĂ©demment planifiĂ©e. Les influents comtes souabes Ulrich Ier de Wurtemberg et Hartmann II de GrĂĽningen (de), qui ont frappĂ© les forces de Conrad Ă  revers au moment dĂ©cisif, en rejoignant Henri avec environ 2000 partisans, c'est-Ă -dire le gros de son armĂ©e, et ont jouĂ© un rĂ´le capital dans la dĂ©faite du jeune Hohenstaufen. Le pape Innocent IV leur avait fourni beaucoup d'argent pour cette traĂ®trise, "7 000 marks d'argent", et en plus de cela, leur a offert la perspective de reprendre les terres en Basse-Souabe ainsi que le titre ducal de Souabe Ă  la clef.

Henri Raspe aurait capturé le camp de Conrad et fait plus de 600 prisonniers. L'objectif réel de ce coup d'État, éliminer Conrad ou le faire prisonnier, n'a cependant pas été un succès, car Conrad s'est réfugié à Francfort puis s'est finalement enfui en Bavière[14].

Henri le Raspon a pu continuer jusqu'à Francfort, où il aurait célébré son premier jour de règne[15]. On ne sait toujours pas si Francfort, plus enclin au camp des Hohenstaufen, lui a ouvert les portes ou s'il a dû célébrer le jour d'audience prévu devant la ville. Cette dernière hypothèse semble plus probable, cependant, puisque Le Raspon n'a rien écrit sur la prise de Francfort dans son rapport sur la bataille de Milan et la ville impériale a continué à être du côté des Hohenstaufen[16].

Conséquences de la bataille

Quatre semaines après la bataille, Conrad IV épousa, comme prévu, le à Vohburg sur le Danube, la princesse Elisabeth de Bavière, fille du duc Otton II l'Illustre. Par ce mariage, les Wittelsbach sont devenus « les plus puissants alliés allemands de la dynastie Hohenstaufen pendant la phase finale de leur dynastie ». Conrad a donc perdu une influence politique importante à travers cette bataille près de Francfort, mais a pu se stabiliser à nouveau dans le sud, soutenu par le duc de Bavière et la plupart des villes impériales, et il a également conservé l'avantage dans le duché de Souabe, au moins en Haute-Souabe et en Alsace[17]. En Basse-Souabe, les transfuges Ulrich Ier de Wurtemberg et Hartmann II de Grüningen (de) s'emparèrent des domaines des Staufer ou domaines impériaux dominés par les Staufer[18].

Après une autre journée d'audience à Nuremberg, Henri Raspe avait lancé une campagne contre le cœur des Hohenstaufen en Souabe et a tenté en de prendre les villes impériales d'Ulm et de Reutlingen ou de les faire plier en les assiégeant. Après avoir été blessé dans une escarmouche et que sa santé se soit détériorée, il a, par surprise, abandonné la campagne et s'est retiré au Château de la Wartbourg, où le dernier descendant mâle des Ludoviniens (de) est décédé le [10].

Ensuite, Conrad IV est remonté en selle pour asseoir son pouvoir et a pu remporter quelques succès militaires, notamment sur le Rhin, dans le conflit en cours et sur de nombreux fronts, face au successeur d'Henri le Raspon, le roi Guillaume de Hollande, choisi par l'archevêque Siegfried III de Mayence en . Par exemple, la cité épiscopale de Spire est restée fidèle aux Staufer, c'est pourquoi son évêque Henri de Linange s'est vu refuser l'accès aux fonctions et à la cité [19]. En Souabe, Hartmann II de Grüningen, Hartmann von Kyburg et d'autres comtes tentèrent en vain de vaincre Conrad. Après une défaite en , cependant, il ne put que de justesse leur échapper. En , le pape Innocent IV fit l'éloge de l'abbé de Reichenau, Konrad von Zimmern (de), pour avoir soutenu les comtes et pour accueillir le clerc (auparavant fidèle aux Hohenstaufen et donc excommunié) de nouveau « dans la grâce papale » [20].

Après la mort de son père, le , et une tentative d'assassinat contre sa personne, le à Ratisbonne dont Conrad s'en sortit tout juste [21], la suite de Guillaume II de Hollande s'agrandit. En , Conrad laissa passer l'occasion d'une bataille décisive contre son opposant, personnellement présent, au col d'Oppenheim, car il se considérait apparemment en infériorité pour le battre[22]. En , il s'installe ensuite dans le sud de l'Italie, en tant qu'unique héritier de Frédéric II, afin d'assurer de la domination également menacée sur le royaume de Sicile[23].

Notes et références

  1. Vgl. Regesta Imperii (RI) V,1,2 n. 4510b RI en ligne et Ludwig Friedrich Heyd (de) : Die Grafen von Gröningen, Stuttgart, 1829, p. 44ff.
  2. Hans Martin Schaller: Friedrich II. In: Neue Deutsche Biographie 5 (1961), p. 478–484.
  3. Hartmut Boockmann: Stauferzeit und spätes Mittelalter. Berlin, 1987, p. 161.
  4. Wolfgang Stürner: 13. Jahrhundert. 1198–1273 (Gebhardt, Handbuch der deutschen Geschichte 6) 10., völlig neu bearbeitete Auflage, Stuttgart 2007, p. 153.
  5. Wolfgang StĂĽrner: Friedrich II. Bd. 2, Darmstadt, 2009, p. 501.
  6. Wolfgang Stürner: 13. Jahrhundert. 1198–1273 (Gebhardt, Handbuch der deutschen Geschichte 6) 10., völlig neu bearbeitete Auflage, Stuttgart, 2007, p. 263.
  7. Wolfgang Stürner: 13. Jahrhundert. 1198–1273 (Gebhardt, Handbuch der deutschen Geschichte 6) 10., völlig neu bearbeitete Auflage, Stuttgart, 2007, p. 264.
  8. Hartmut Boockmann: Stauferzeit und spätes Mittelalter. Berlin, 1987, p. 169ff.
  9. Wolfgang Stürner: 13. Jahrhundert. 1198–1273 (Gebhardt, Handbuch der deutschen Geschichte 6) 10., völlig neu bearbeitete Auflage, Stuttgart, 2007, p. 272f.
  10. Hans Martin Schaller: Heinrich Raspe. In: Neue Deutsche Biographie 8 (1969), p. 334–336.
  11. Nach dem frühen Tod Heinrichs forderte der Papst persönlich Heinrichs Witwe Beatrix auf, dem Erzbischof die entsprechenden Schuldverschreibungen zurückzugeben. Siehe Regesta Imperii V,1,2 n. 5577, in: RI en ligne
  12. Matthias Werner (Hrsg.): Heinrich Raspe. Landgraf von Thüringen und römischer König (1227–1247). Fürsten, König und Reich in spätstaufischer Zeit. Frankfurt am Main, 2003.
  13. Wolfgang Stürner: 13. Jahrhundert. 1198–1273 (Gebhardt, Handbuch der deutschen Geschichte 6) 10., völlig neu bearbeitete Auflage, Stuttgart, 2007, p. 278.
  14. Vgl. RI V,1,2 n. 4510b RI en ligne und Ludwig Friedrich Heyd: Die Grafen von Gröningen. Stuttgart 1829.
  15. Wolfgang StĂĽrner: 13. Jahrhundert. Stuttgart, 2007, p. 278f.
  16. Karl E. Demandt: Der Endkampf des staufischen Kaiserhauses im Rhein-Maingebiet. In: Hessisches Jahrbuch fĂĽr Landesgeschichte 7 (1957), p. 135.
  17. Karl-Heinz Rueß (Hrsg.): Konrad IV. (1228–1254). Deutschlands letzter Stauferkönig. Göppingen, 2012.
  18. Die verwandten Grafen Hartmann II. von GrĂĽningen und Ulrich I. von WĂĽrttemberg (Vettern oder BrĂĽder) standen in engem Kontakt zu Innozenz IV. und reisten in den folgenden Jahren mehrfach zum Papst nach Lyon. Siehe div. Urkunden in WUB en ligne
  19. Karl-Albert Zölch: Die Bischöfe von Speyer zur Zeit Kaiser Friedrichs II. (Dissertation an der Uni Heidelberg). Heidelberg, 2014 PDF
  20. WUB Band VI., Nr. N28, p. 468–469 WUB en ligne.
  21. Christoph Friedrich von Stälin: Wirtembergische Geschichte, zweiter Theil: Hohenstaufenzeit 1080–1268, Cotta, Stuttgart und Tübingen, 1847, p. 203f.
  22. Christoph Friedrich von Stälin: Wirtembergische Geschichte, zweiter Theil: Hohenstaufenzeit 1080–1268, Cotta, Stuttgart und Tübingen, 1847, p. 204f.
  23. Martin Kaufhold: Konrad IV. – königliches Handeln in einer Zeit des Wandels. In: Karl-Heinz Rueß (Hrsg.): Konrad IV. (1228–1254). Deutschlands letzter Stauferkönig. Göppingen, 2012, p. 10–25, hier p. 19f.

Sources

Bibliographie

  • Hartmut Boockmann: Stauferzeit und spätes Mittelalter. Deutschland 1125–1517. Berlin 1987, (ISBN 3-442-75521-2).
  • Gottlob Egelhaaf: Die Schlacht bei Frankfurt am 5. August 1246. In: WĂĽrttembergische Vierteljahrshefte fĂĽr Landesgeschichte Ser. NF, Bd. 31 (1922/24), p. 45–53.
  • Martin Kaufhold: Die Könige des Interregnum: Konrad IV., Heinrich Raspe, Wilhelm, Alfons, Richard (1245–1273). In: Bernd SchneidmĂĽller, Stefan Weinfurter (Hrsg.): Die deutschen Herrscher des Mittelalters. Historische Porträts von Heinrich I. bis Maximilian I. C.H. Beck, MĂĽnchen 2003, p. 315–339.
  • Karl-Heinz RueĂź (Hrsg.): Konrad IV. (1228–1254). Deutschlands letzter Stauferkönig (= Schriften zur staufischen Geschichte und Kunst. Band 32). Gesellschaft fĂĽr Staufische Geschichte, Göppingen 2012, (ISBN 978-3-929776-24-9).
  • Wolfgang StĂĽrner: 13. Jahrhundert. 1198–1273 (= Gebhardt, Handbuch der deutschen Geschichte 6). 10., völlig neu bearb. Auflage. Stuttgart 2007, (ISBN 3-608-60006-X).
  • Wolfgang StĂĽrner: Friedrich II. 1194–1250. 3., bibliografisch vollständig aktualisierte und um ein Vorwort und eine Dokumentation mit ergänzten Hinweisen erweiterte Auflage, in einem Band. Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt 2009, (ISBN 978-3-534-23040-2).
  • Matthias Werner (Hrsg.): Heinrich Raspe. Landgraf von ThĂĽringen und römischer König (1227–1247). FĂĽrsten, König und Reich in spätstaufischer Zeit (= Jenaer Beiträge zur Geschichte. Band 3). Lang Frankfurt am Main u. a. 2003, (ISBN 3-631-37684-7).
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