Accueil🇫🇷Chercher

Bataille de l'Habrah

La bataille de l'Habrah, qui oppose le 3 décembre 1835 des troupes françaises commandées par le général Clauzel et les combattants de l’émir Abd el-Kader, est un épisode du conflit entre l'émir et la France (1832-1847).

Bataille de l'Habrah
Description de cette image, également commentée ci-après
Combat de l'Habrah
Informations générales
Date 3 décembre 1835
Lieu Oran, Algérie
Issue Victoire française
Forces en présence
11 000 hommesInconnues
Pertes
InconnueInconnues

Conquête de l'Algérie par la France

CoordonnĂ©es 35° 42′ 10″ nord, 0° 38′ 57″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)
Bataille de l'Habrah

La bataille de l'Habrah a lieu à Larbaâ au cours de la première expédition contre Mascara, du 28 novembre au 9 décembre 1835.

Contexte

Malgré le traité conclu entre Abd el-Kader et le général Desmichels (1834), le successeur de celui-ci à Oran, le général Trézel reprend les hostilités, mais subit un revers grave à la Macta (juin 1835) et est démis, ainsi que le gouverneur général Drouet d'Erlon (juillet 1835).

Le nouveau gouverneur général, Bertrand Clauzel, envisage une conquête rapide de l'ensemble de l'Algérie ; en premier lieu, il veut en finir avec Abd el-Kader et décide de lancer une attaque contre sa capitale, Mascara.

Préliminaires

La colonne française, commandĂ©e par Clauzel lui-mĂŞme, accompagnĂ© du duc d'OrlĂ©ans, fils de Louis-Philippe, comprend 11 000 hommes[1]. Le dĂ©part a lieu le 28 novembre. Ă€ l'arrivĂ©e dans les montagnes, un engagement assez sĂ©rieux a lieu le 1er dĂ©cembre. Le 3 dĂ©cembre, une attaque plus grave a lieu dans le secteur de l'oued Habrah.

Forces en présence

Les forces françaises comprennent 4 brigades (généraux Oudinot, Perrégaux, d'Arlanges, colonel Combes) et un corps de 900 combattants autochtones, formé de Turcs (janissaires de l'ex-Régence[2]), de Douairs et de Smélas (tribus de la région d'Oran). La brigade Oudinot comprend un bataillon de zouaves sous la conduite de Lamoricière.

DĂ©roulement

« Les troupes françaises, inquiĂ©tĂ©es sur leurs arrières par un fort parti de la cavalerie que le colonel Combes disperse au canon, franchissent les ravins et les cimetières encombrĂ©s de cadavres. Les spahis poursuivent les derniers fuyards en corps Ă  corps. Il faut ouvrir Ă  coup de pioche un chemin Ă  travers ces montagnes escarpĂ©es, ces mamelons broussailleux, ces ravins abrupts et ces amas de rochers, en l'absence de routes. L'intervention du gĂ©nie, commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral Lemercier, permet de frayer un chemin aux voitures.

L’émir Abd el-Kader, qui dans cette journĂ©e, manĹ“uvre dans son cĂ´tĂ© aussi bien que le lui permettent les Ă©lĂ©ments qui sont Ă  son commandement, forcĂ© de renoncer Ă  son attaque de flanc, se porte par les montagnes, et s'Ă©tablit perpendiculairement Ă  la direction, dans une position protĂ©gĂ©e Ă  droite par un bois et Ă  gauche par des montagnes. Â»[3]

Conséquences

Mascara, abandonnée par ses habitants, est occupée le 7 décembre, mais le général Clauzel n'y installe pas de garnison ; il l'abandonne le 9 en l'incendiant.

Notes et références

  1. Julien, 1986, p. 128.
  2. Les dirigeants et une partie de l'armée de la régence d'Alger étaient d'origine turque.
  3. Bonnet-Duroy, p. 7.

Bibliographie

  • Flavien Bonnet-Duroy, Ferdinand-Philippe duc d'OrlĂ©ans, 1947, extrait « L'expĂ©dition de Mascara »
  • Charles-AndrĂ© Julien, Histoire de l'AlgĂ©rie contemporaine 1. La conquĂŞte et les dĂ©buts de la colonisation (1827-1871), Paris, PUF, 1964 (3° Ă©dition, 1986, [ (ISBN 2130361900)], p. 128). Ouvrage Ă  consulter pour le contexte ; en ce qui concerne la bataille, il mentionne simplement que les troupes françaises ont dĂ» « forcer le passage de l'Habra Â»
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.