Bataille de Tabarka
La bataille de Tabarka a eu lieu près de la ville de Tabarka entre les forces omeyyades et les tribus berbères menées par Dihya. La bataille s'est déroulée en 701, 702 ou 703 apr. J.-C. Elle se solde par une victoire décisive des Omeyyades et marquera la fin de la résistance berbère contre les Arabes.
Date | Début du VIIIe siècle (les sources diffèrent entre 701, 702 ou 703 apr. J.-C.) |
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Lieu | Près de Tabarka |
Issue | Victoire omeyyade décisive |
Changements territoriaux | ConquĂŞte de la Numidie par les Omeyyades |
Califat omeyyade | Confédération aurésienne |
Hassan Ibn Numan | Kahina †|
Inconnues | Inconnues |
Inconnues | Inconnues |
ConquĂŞte musulmane du Maghreb
Batailles
Contexte
À la fin du VIIe siècle, les forces du califat omeyyade, dominé par les Arabes, ont mené une conquête du Maghreb, qui était contrôlé par l'Empire byzantin. Cependant, les Arabes rencontrèrent une résistance des Berbères sous l'égide de Kahina, alors reine des Aurès. En 698, elle remporta notamment une victoire contre les Omeyyades lors de la bataille de l'oued Nini, interrompant temporairement la conquête arabo-musulmane du Maghreb menée par Hassan Ibn Numan[1].
DĂ©roulement
Les troupes omeyyades, qui s'étaient regroupés en Libye tentent, en 701, 702[2] ou 703, une nouvelle fois de capturer la Numidie. Kahina avait alors rassemblé de nombreuses tribus berbères pour résister à cette nouvelle attaque. Les deux armées se sont affrontées à Tabarka près de la frontière moderne entre l'Algérie et la Tunisie, où un point d'étranglement existe entre la mer Méditerranée et les monts des Aurès[3]. La bataille – qualifiée de « féroce » – se solde par la victoire des Omeyyades, la mort de Kahina et la fin de la résistance des berbères face aux Omeyyades.
Conséquences
Une fois la bataille terminée, Kahina fut tuée à Bir al-Kahina (le puits de la Kahéna) à l'entrée de la ville actuelle de Bir el Ater[4] à environ 87km de Tbéssa dans la région des Aurès[5]. Les sources divergent sur le fait que les deux fils de Kahina – qui ont tous les deux survécu à la bataille – se sont convertis à l'islam avant la bataille et ont combattu leur mère[3] ou se sont convertis après la bataille en échange de leur vie[5].
Références
- Philippe Sénac; Patrice Cressier (2012). Armand Colin (éd.). Histoire du Maghreb médiéval : VIIe – XIe siècle. p. 111.
- (en) David Nicolle, The Great Islamic Conquests AD 632–750, Bloomsbury Publishing, , 96 p. (ISBN 978-1-84603-890-7, lire en ligne)
- (en) M. Th Houtsma, E. J. Brill's First Encyclopaedia of Islam, 1913-1936, BRILL, , 611 p. (ISBN 978-90-04-09790-2, lire en ligne)
- « Bir El Kahina en quête de réhabilitation », Le Matin,‎ (lire en ligne)
- Modéran, « Kahena. (Al-Kâhina) », Encyclopédie berbère, no 27,‎ , p. 4102–4111 (ISSN 1015-7344, lire en ligne)