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Bataille de Rooiwal

La bataille de Rooiwal fut un combat de la deuxième Guerre des Boers. Elle se déroula à Rooiwal le et aboutit à la victoire des troupes britanniques commandées par le Colonel Robert Kekewich (en) contre un kommando boer dirigé par les Généraux Ferdinandus Jacobus Potgieter et Kemp.

Bataille de Rooiwal
Description de cette image, également commentée ci-après
DĂ©pouille de Potgieter sur le champ de bataille
Informations générales
Date
Lieu Rooiwal, Transvaal
Issue Victoire britannique
Commandants
• Robert Kekewich (en)
• Ian Hamilton
• Henry Rawlinson
• Ferdinandus Jacobus Potgieter †
• Jan Christoffel Greyling Kemp
Forces en présence
3 000 hommes[1]
6 canons[1]
1 500 hommes[1]
Pertes
12 morts
75 blessés[1]
43 morts
50 blessés au moins
76 prisonniers (dont 40 blessés)[1]

Seconde Guerre des Boers

Batailles

Raid Jameson (décembre 1895 - janvier 1896)


Front ouest (octobre 1899 - juin 1900)


Front est (octobre 1899 - août 1900)


Raids et guérillas (mars 1900 - mai 1902)

CoordonnĂ©es 25° 33′ 05″ sud, 28° 12′ 11″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Afrique du Sud
(Voir situation sur carte : Afrique du Sud)
Bataille de Rooiwal

L'affrontement fut une attaque montée des Boers contre des tranchées britanniques dans la vallée de Rooiwal, près de Klerksdorp au Transvaal occidental. Les Boers tentèrent de contrer une manœuvre d'encerclement britannique. L'attaque fut repoussée.

Cette bataille consacra la fin de la guerre au Transvaal occidental et fut la dernière bataille majeure de la guerre.

RĂ©troactes - la guerre au Transvaal occidental

En 1902, il y avait environ 3 000 Boers actifs dans des guĂ©rillas au Transvaal occidental. Trois kommandos sĂ©parĂ©s existaient, sous les ordres de Koos de la Rey. De nombreux Boers s'Ă©taient maintenant rendus et travaillaient comme aides pour les Britanniques. Ceux qui continuaient le combat Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des jusqu'auboutistes. Leur situation devenait de plus en plus difficile car les Britanniques avaient extirpĂ© du veld toute ressource, ayant Ă©galement brĂ»lĂ© les fermes et les bâtisses qui auraient pu leur permettre une aide. De La Rey et ses hommes tenaient cependant le coup en se nourrissant de la chasse et des biens pris aux Britanniques.

Ils restaient un ennemi dangereux et en diverses occasions continuèrent de remporter des victoires contre les Britanniques. Le 24 fĂ©vrier 1902, par exemple, ils avaient attaquĂ© une colonne britannique Ă  Yser Spruit, ayant notamment capturĂ© le GĂ©nĂ©ral britannique Paul Sanford Methuen et six canons de campagne Ă  Tweebosch. Une des raisons des succès boers Ă©tait la faible qualitĂ© des troupes britanniques en action. Herbert Kitchener avait plus de 16 000 hommes opĂ©rant au Transvaal occidental, mais la plupart n'Ă©taient pas des troupes rĂ©gulières, mais des Yeomen.

La stratĂ©gie de Kitchener pour amener la guerre Ă  sa fin Ă©tait de construire des blockhaus Ă  travers le veld, reliĂ©s entre eux par des barbelĂ©s, et d'attaquer les Boers avec des colonnes mobiles. La première opĂ©ration de ce type se tint du 23 au 30 au mars, mais ne permit pas d'atteindre les rĂ©sultats escomptĂ©s contre les kommandos boers. Ils subirent mĂŞme un revers Ă  Boschbult, les Britanniques comptant 178 victimes.

La manœuvre de Hamilton

Le 6 avril, Kitchener confia au colonel Ian Hamilton la responsabilité d'un autre plan pour essayer de piéger les hommes de De La Rey. Le plan prévoyait de 'coincer' les Boers contre des colonnes mobiles britanniques et les lignes blockhaus et les tranchées dans les environs de Klerksdorp. Le Colonel Robert Kekewich (en), qui dirigeait l'une des colonnes de Kitchener, se retrancha à Rooiwal pour renforcer le flanc gauche. Ayant par ailleurs engagé une autre colonne britannique dirigée par le Colonel Henry Rawlinson, Kekewich reçu l'ordre de Hamilton de se rendre à Rooiwal, où il arriva le 10 avril. Ce changement de plan s'avéra opportunément favorable pour les Britanniques, car les Boers ayant reconnu le terrain de Rooiwal précédemment, le pensaient faiblement défendu. Retranchés à flanc de colline à Rooiwal se trouvaient désormais les britanniques d'infanterie montée, supportés par 6 canons et 2 pom-pom.

La bataille

Les Boers n'Ă©taient pas au courant du dĂ©tail du dĂ©ploiement britannique, et pensaient Rooiwal lĂ©gèrement dĂ©fendu. Un de leurs Kommandos, sous les ordres du Commandant Potgieter et du GĂ©nĂ©ral Kemp, tentèrent dès lors d'emporter la position britannique dans la matinĂ©e du 11 avril, dans un effort pour Ă©chapper aux pièges de Hamilton. Potgieter avait environ 1 700 hommes, tous montĂ©s et armĂ©s de fusils[2].

Vers 7h15 le 11 avril, les Boers chargèrent les Britanniques à cheval, tirant de leur selle sur une position britannique de 40 hommes de l'infanterie montée, perdant la moitié de leurs effectifs. La position de Kekewich était forte, mais la vue de la charge boer paniqua des troupes britanniques inexpérimentées et des unités de Yeomen qui prirent la fuite. Le Lieutenant Carlos Hickie réussit à arrêter leur fuite avec un mélange de supplication et de menaces. De nombreux soldats britanniques réguliers se plaignirent du feu indiscipliné de leurs hommes.

MalgrĂ© cela, la charge boer fut arrĂŞtĂ©e Ă  30 mètres des lignes britanniques d'artillerie et du feu des carabines. 50 Boers furent tuĂ©s et davantage blessĂ©s. Parmi les hommes qui ne se relevèrent pas, Potgieter, reconnaissable Ă  sa veste bleue. Kekewich dĂ©clara plus tard que, 'une bonne compagnie d'infanterie aurait pu tuer 300 Boers'[3]. Les Boers survivants battirent en retraite. Le feu boer Ă  cheval fit environ 50 victimes parmi les Britanniques.

Ian Hamilton et Rawlinson arrivèrent au champ de bataille alors que la bataille Ă©tait pratiquement terminĂ©e. Cependant, Hamilton ne poursuivit pas les Boers en fuite, craignant une ruse destinĂ©e Ă  les emmener dans une embuscade. Vers 9:45, soit 90 minutes après que la charge boer eut Ă©tĂ© repoussĂ©e, Hamilton envoya cependant ses hommes montĂ©s Ă  la poursuite des fuyards. Ils capturèrent 50 hommes ainsi que l'artillerie perdue Ă  Tweebosch.

Kitchener avait délivré ordre de tuer tout Boer capturé avec un uniforme britannique. Cependant, bien que plusieurs Boers portaient des uniformes kaki, Hamilton ordonna qu'ils soient épargnés.

Après la bataille

La bataille fut un revers pour les Boers, bien que leurs pertes furent limitées. Les pourparlers pour la fin de la guerre se tinrent cependant peu après, le 19 mai à Pretoria. De La Rey, le commandant boer au Transvaal occidental fut l'un négociateurs boers.

Notes et références

  1. André Wessels, The Anglo-Boer War 1889-1902: White Man's War, Black Man's War, Traumatic War, 2011, p.73. lire sur google livres
  2. Thomas Pakenham 1991, p. 592.
  3. Thomas Pakenham 1991, p. 593.
  • (en) Thomas Pakenham, The Boer War, Londres, Cardinal, coll. « Cardinal book. », , 659 p. (ISBN 978-0-7474-0976-2), p. 556-560
  • Arthur Conan Doyle, The Great Boer War

Articles connexes

  • Histoire militaire de l'Afrique du Sud (en)
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