Bataille de FlorvÄg
La bataille de FlorvÄg est une bataille se déroulant le , prÚs de AskÞy et de Bergen en NorvÚge. Il y aurait eu 2 500 morts durant la bataille.
Contexte
Sigurd Magnusson est le prĂ©tendant au trĂŽne de NorvĂšge d'une conspiration soutenue par lâaristocratie, le clergĂ© et les nĂ©gociants norvĂ©giens dirigĂ©e par deux nobles : Halkel Jonsson Ă©poux de Ragnhild Erlingsdatter, sĆur du roi Magnus V, et Sigurd Erlingsson bĂątard dâErling Skakke qui obtiennent lâappui de lâĂ©vĂȘque Nicolas Arnesson, demi-frĂšre du Roi Inge Ier de NorvĂšge, et Ă©vĂȘque dâOslo de 1190 Ă 1225.
Les conspirateurs recrutent leurs partisans dans le domaine de Harald Maddadsson, comte des Orcades aux Orcades et aux Shetland dâoĂč le nom de leur parti les « Insulaires », « Eyjarskeggjar ou Ăyskjegger ». Outre le ralliement de nombreux nobles et guerriers locaux ils obtiennent lâappui de Olaf Jarlsmaag, le propre beau-frĂšre de Jarl Harald.
AprĂšs s'ĂȘtre Ă©tabli en 1193 dans Viken et avoir occupĂ© Oslo, le jeune Sigurd est proclamĂ© roi de NorvĂšge en 1193 par lâ « Haugathing » de TĂžnsberg comme fils de Magnus Erlingsson. Les Ăyskjeggs naviguent ensuite vers lâouest de la NorvĂšge une rĂ©gion traditionnellement favorable Ă la famille de Magnus V et prennent Bergen. Selon la saga, ils Ă©taient pacifiques et s'abstenaient de tout pillage, fait exceptionnel pour l'Ă©poque. Bien qu'ils occupent la ville de Bergen elle-mĂȘme et les rĂ©gions environnantes, les partisans de Sverre les « Birkebeiner » restent maĂźtre de la forteresse de Sverresborg[1].
La bataille
Au printemps de 1194, le roi Sverre quitte Nidaros et navigue vers le sud avec ses navires de combat pour faire face aux Ăyskjeggs. Les deux flottes se rencontrent Ă FlorvĂ„g prĂšs AskĂžy, une Ăźle juste au nord de Bergen.
Dans la matinĂ©e du dimanche des Rameaux, le , la bataille a eu lieu. LâexpĂ©rience du combat des vĂ©tĂ©rans Birkebeiner est dĂ©cisive. Le roi Sverre gagne le combat mais environ 2 500 hommes sont tuĂ©s dans cette bataille sanglante. Le prĂ©tendant Sigurd Magnusson, Halkel Jonsson, Sigurd Erlingsson et Olaf Jarlsmaag pĂ©rissent dans leur dĂ©faite. Le cadavre de Sigurd Magnusson est exhibĂ© Ă Bergen, afin de dĂ©montrer Ă la population la puissance du roi Sverre mais aussi pour Ă©viter quâun imposteur prĂ©tende ĂȘtre le jeune prince. Son corps est enfin inhumĂ© dans le cimetiĂšre de l'Ă©glise sainte Marie de Bergen[2] .
Conséquences
Le roi Sverre de NorvĂšge inflige aux Orcades des sanctions sĂ©vĂšres pour la participation passive dâHarald Maddadsson Ă la conspiration.
Le Jarl Harald accompagnĂ© de l'Ă©vĂȘque Bjarni doit se rendre en NorvĂšge et s'en remettre au jugement du roi qui sâoctroie les Shetland avec leurs impĂŽts et taxes. Il fait de plus Ă©tablir la liste des domaines aux Orcades de tous ceux qui avaient trouvĂ© la mort Ă la bataille de Florevag et se les approprie. Il laisse trois ans aux parents ou descendants des disparus pour racheter les biens confisquĂ©s; passĂ© ce dĂ©lai ils reviendraient dĂ©finitivement au souverain norvĂ©gien. Sverre installa enfin un gouverneur norvĂ©gien dans l'archipel. Les conditions imposĂ©es par le roi Ă la principautĂ© des Orcades furent si rudes qu'elle ne s'en releva jamais vraiment[3]
Sverre soutint mĂȘme en 1195 les prĂ©tentions du cousin et homonyme du jarl, Harald Ericksson, Ă qui il confirme le titre de jarl donnĂ© en 1184 par le roi Magnus V de NorvĂšge et qui est tuĂ© en combattant au Caithness en 1198[4]
En NorvĂšge mĂȘme aprĂšs lâĂ©chec des Ăyskjegger, câest lâĂ©glise reprĂ©sentĂ©e par lâarchevĂȘque de Nidaros Erik Ivarsson (1188-1205) qui prend la tĂȘte de lâopposition au roi Sverre de NorvĂšge en constituant un nouveau et formidable parti les « Bagler » [5].
Références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Sigurd Magnusson (Prétendant) » (voir la liste des auteurs).
- Sverris saga chapitre 119
- Sverris saga chapitre 120
- Sverris saga chapitre 125 .
- Jean Renaud La Saga des Orcadiens Aubier Paris 1990 (ISBN 978-2-700-71642-9) chapitre CIX p. 252 .
- norvégien: Bagall issu du bas latin Baculus i.e « Crosse épiscopale »