Bataille de Constantinople (1241)
La bataille de Constantinople est une bataille navale entre les flottes de l'Empire de Nicée et de la République de Venise qui s'est déroulée en mai-juin 1241 près de Constantinople.
Date | Mai – Juin 1241 |
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Lieu | Mer de Marmara, au large de Constantinople. |
Issue | Victoire des VĂ©nitiens |
Empire de Nicée | République de Venise |
Iophré l’Arménien | Giovanni Quirino |
Guerres Nicéo-Latines
Coordonnées | 41° 00′ 36″ nord, 28° 57′ 20″ est |
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Contexte
Au dĂ©but de 1241, alors que l'Empire latin assiĂ©geait la forteresse nicĂ©enne de TzoĂşroulos en Thrace orientale, l'empereur nicĂ©en, Jean III Vatatzès, fit campagne contre les forteresses latines au nord de NicomĂ©die[1]. Avec sa flotte accompagnant l'armĂ©e, il s'empara de DakĂbyza et de Nikitiátou[2]. Cependant, au mĂŞme moment, la flotte nicĂ©enne rencontra une flotte vĂ©nitienne ayant quittĂ© Constantinople, et subit une lourde dĂ©faite lors d'une bataille ayant eu lieu au large des remparts maritimes de la ville[3] - [4].
Bataille
Selon Georges Acropolite, la flotte nicéenne comptait 30 galères et la flotte vénitienne 13. Cependant, les Nicéens ont perdu 13 de leurs propres navires, qui ont été capturés par les Vénitiens, de sorte que « chacun des navires ennemis a gagné une trirème comme butin, avec ses hommes et ses armes »[5]. Le chroniqueur vénitien contemporain Martino Canal, en revanche, affirme que la flotte nicéenne ne comptait pas moins de 160 navires, "y compris des galères, ainsi que d'autres grands et petits navires, qui étaient tous bien équipés", alors que la flotte vénitienne ne comptait que dix galères. Sous le commandement du Podestà de Constantinople Giovanni Quirino, la flotte vénitienne a battu la flotte nicéenne sous Iophré l’Arménien dans la bataille, prenant dix galères nicéennes en captivité[4]. La date de la bataille est fixée à mai-juin 1241 d’après le témoignage d'Andrea Dandolo[6].
Évaluation historique
Acropolite, ainsi qu'une hagiographie de l'empereur Jean III datant du XIVe siècle, attribuent cette dĂ©faite Ă l'inexpĂ©rience des Ă©quipages, affirmant que pour beaucoup d'entre eux il s'agissait de leur premier voyage en mer[7]. Selon Acropolite, le commandant de la flotte, ManouĂl KontophrĂ©s, avait averti l'empereur que les NicĂ©ens perdraient dans tout combat naval contre les Latins en raison de leur inexpĂ©rience, pour ĂŞtre ensuite renvoyĂ© et remplacĂ© par IophrĂ© (Geoffroy) l’ArmĂ©nien, un personnage par ailleurs inconnu qu'Acropolite dĂ©crit comme « plutĂ´t hĂ©sitant en matière de guerre »[3]. Après que la dĂ©faite lui ait donnĂ© raison, KontophrĂ©s fut rĂ©intĂ©grĂ© en tant que commandant de la flotte[8].
Selon la chronique contemporaine d'Aubry de Trois-Fontaines, ces hostilités ont été suivies en juin d'une trêve de deux ans entre Vatatzès, les Latins, et le souverain bulgare Koloman Ier[6].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Constantinople (1241) » (voir la liste des auteurs).
Références
- Macrides 2007, p. 203.
- Macrides 2007, p. 203, 205 note 14.
- Macrides 2007, p. 203–204.
- Morreale 2009, p. 33.
- Macrides 2007, p. 204.
- Macrides 2007, p. 206 note 18.
- Macrides 2007, p. 203, 205 note 15.
- Macrides 2007, p. 206 note 17.
Annexes
Bibliographie
- (en) Ruth Macrides (trad. du grec ancien), George Akropolites : The History : Introduction, Translation and Commentary, Oxford, Oxford University Press, , 440 p. (ISBN 978-0-19-921067-1, lire en ligne)
- (en) Laura K. Morreale, Martin da Canal, Les Estoires de Venise, Padoue, (ISBN 978-88-8098-267-8)