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Bataille de Baoying

La bataille de Baoying (漝ćș”战斗) s'inscrit au sein de la guerre civile chinoise, directement Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale. La bataille a lieu dans la rĂ©gion de Baoying au centre du Jiangsu. C’est un combat entre les Communistes et d’anciens partisans des Etats-pantins des Japonais, qui ont rejoint le Kuomintang aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. La bataille s'achĂšve sur une victoire communiste.

Bataille de Baoying
Informations générales
Date 15 aoĂ»t 1945 – 23 aoĂ»t 1945
Lieu Jiangsu Central, Chine
Issue Victoire communiste
Commandants
Flag of the National Revolutionary Army InconnuPLA Inconnu
PLA Inconnu
Forces en présence
Plus de 2,000 anciens partisans de la collaboration avec les Japonais ralliés au Kuomintang à la fin de la Seconde Guerre Sino-JaponaisePlusieurs centaines
Pertes
2 005 capturĂ©sTrĂšs peu de victimes

Guerre civile chinoise

Prélude

Comme d’autres escarmouches similaires directement aprĂšs la fin de la Seconde Guerre mondiale entre les Communistes et les Nationalistes en Chine, ce conflit tient sa source dans la prise de conscience de Tchang Kai-shek que son rĂ©gime nationaliste n’avait ni le nombre d’hommes suffisant ni les transports nĂ©cessaires pour dĂ©ployer ses troupes contre les Communistes dans les rĂ©gions de la Chine occupĂ©es par les Japonais. Refusant que les Communistes, qui ont dĂ©jĂ  assurĂ© leur domination sur une vaste partie des rĂ©gions rurales en Chine, Ă©tendent plus avant leur territoire en acceptant la reddition des troupes japonaises et occupent en consĂ©quence les zones laissĂ©es par les vaincus, Tchang KaĂŻ-shek ordonne aux Japonais et Ă  leur rĂ©gime collaborateur chinois de ne pas se rendre aux communistes et rester en capacitĂ© de combat pour “maintenir l’ordre” dans les zones occupĂ©es, et de ne pas hĂ©siter Ă  combattre les Communistes si nĂ©cessaire, jusqu’à l’arrivĂ©e et au dĂ©ploiement des troupes nationalistes. Une grande partie des membres des Etats-pantins pro-japonais et de leurs forces militaires rejoignit Kuomintang.

Cependant, la majeure partie de ces anciens nationalistes devenus le bras armĂ© des rĂ©gimes pro-Japonais n’était pas issus de la propre clique de Tchang Kai-shek, mais plutĂŽt en majoritĂ© de troupes des Seigneurs de la Guerre, qui n’était que thĂ©oriquement sous l’autoritĂ© de Tchang Kai-shek avant la Seconde Guerre mondiale, puisqu'ils n’étaient nationalistes que de noms et maintenaient gĂ©nĂ©ralement leur statut indĂ©pendant ou semi-indĂ©pendant. Ces seigneurs de guerre n’étaient intĂ©ressĂ©s que par le maintien de leur propre pouvoir et pactisĂšrent avec les Japonais quand ils leur offrirent de conserver leur propre pouvoir en Ă©change de leur collaboration. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, les forces des anciens pantins des Japonais rejoignirent le camp nationaliste pour les mĂȘmes raisons qui les avaient poussĂ© Ă  trahir pour le camp japonais. Evidemment, il Ă©tait dur pour Tchang de se dĂ©barrasser immĂ©diatement de ces seigneurs de guerre pour de bon Ă  partir du moment oĂč ils se rangeaient du cĂŽtĂ© du Kuomintang, car une telle dĂ©cision lui aurait aliĂ©nĂ© d’autres factions au sein des rangs du Kuomintang, et ces anciens rĂ©gimes soumis au Japon pouvaient toujours potentiellement cĂ©der aux Nationalistes les territoires sous leurs contrĂŽles en les dĂ©fendant jusqu’au dĂ©ploiement des troupes de Tchang. L’objectif de Tchang Kai-shek Ă©tait de rĂ©soudre simultanĂ©ment le problĂšme des Seigneurs de la Guerre qui touchait la Chine depuis longtemps et celui de l’élimination du communisme, ce qui se rĂ©vĂ©la plus tard une erreur fatale pour lui-mĂȘme et son rĂ©gime nationaliste.

Stratégie nationaliste

En accord avec sa stratĂ©gie d’élimination conjointe des seigneurs de la guerre et du communisme, Tchang Kai-shek et ses partisans ont d’abord espĂ©rĂ© que les anciens seigneurs de guerre partisans du Japon qui avaient rejoint les nationalistes seraient capable de tenir suffisamment longtemps les rĂ©gions et d’en repousser les Communistes pour que Tchang puisse y dĂ©ployer ses propres troupes. Cependant, si les Communistes se rĂ©vĂ©laient victorieux dans ces affrontements, leurs rĂ©sultats resteraient en faveur de Tchang et de la RĂ©publique de Chine, car le pouvoir des seigneurs de guerre serait rĂ©duit et leurs forces militaires seraient Ă©crasĂ©es par les Communistes, et le problĂšme des seigneurs de la guerre serait largement rĂ©duit, tandis que simultanĂ©ment, les Communistes seraient affaiblis par les combats et les propres troupes de Tchang pourraient ainsi prendre le contrĂŽle plus facilement.

En tant qu’anciens Nationalistes ayant choisi la collaboration avec les Japonais, ces seigneurs de la guerre et leurs troupes n’avaient aucun scrupule Ă  suivre les ordres de Tchang Kai-shek, et ils brĂ»laient de prouver leur valeur. Ces seigneurs de la guerre et leurs troupes Ă©taient parfaitement conscients qu’à cause de leur collaboration avec les envahisseurs japonais durant la seconde guerre sino-japonaise, ils seraient dĂ©testĂ©s par le reste de la population chinoise, et par ceux qui parmi les Nationalistes avaient refusĂ© la reddition et avaient combattu l’ennemi jusqu’à la victoire finale. Ainsi, durant la dĂ©militarisation qui devait logiquement suivre la Seconde Guerre mondiale, ils seraient certainement dĂ©sarmĂ©s en Ă©change de l’abandon des charges contre eux, ce qui serait vraisemblablement pour eux la meilleure perspective possible, et leur pouvoir serait largement rĂ©duit, voire complĂštement supprimĂ©. L’ordre de Tchang Kai-shek de ne pas se rendre aux communistes et de les combattre par tous les moyens possibles Ă©tait vu comme une opportunitĂ©, car en suivant de tels ordres, ces seigneurs de la guerre et leurs troupes pouvaient lĂ©gitimer leur prĂ©sence et ainsi conserver leur pouvoir en combattant les Communistes, qualifiĂ©s de rebelles par Tchang Kai-shek et son rĂ©gime nationaliste.

Stratégie communiste

La stratĂ©gie communiste Ă©tait bien plus simple que celle des Nationalistes, et il n’y avait aucune grande division dans les rangs communistes comme c’était le cas dans les rangs nationalistes. Les Communistes recevaient dĂ©jĂ  un support populaire considĂ©rable, Ă©tant la seule force chinoise prĂ©sente dans la rĂ©gion pour combattre les envahisseurs japonais et leurs alliĂ©s chinois aprĂšs la retraite du Kuomintang, et aprĂšs l’établissement des bases communistes dans des rĂ©gions rurales oĂč un meilleur cadre de vie Ă©tait promis Ă  la population que dans les rĂ©gions occupĂ©es par les Japonais, cette derniĂšre reconnu la lĂ©gitimitĂ© communiste pour reprĂ©senter la Chine, accepter la reddition des envahisseurs dans la rĂ©gion et la contrĂŽler aprĂšs leur dĂ©part.

Ordre de combat

Nationalistes

  • 106e RĂ©giment de la 42e Division de la 5e ArmĂ©e
  • RĂ©giment de SĂ©curitĂ© de Baoying

Communistes

Bataille

Le 21 aoĂ»t 1945, la 13e Brigade de la 5e Division de la Nouvelle QuatriĂšme ArmĂ©e communiste pris la dĂ©cision de prendre de force la ville de Baoying (漝ćș”) dans le Jiangsu central devant le refus de reddition des dĂ©fenseurs de la ville, d’anciens partisans du Kuomintang ralliĂ©s aux Japonais puis de nouveau aux Nationalistes aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. La bataille commence le 15 aoĂ»t 1945, et les attaquants communistes parviennent assez vite Ă  prendre les fortins ennemis Ă  l’extĂ©rieur de la ville. Une semaine plus tard, la nuit du 22 aoĂ»t 1945, les Communistes parviennent Ă  faire une brĂšche dans les dĂ©fenses de la ville. Le lendemain, les dĂ©fenseurs sont complĂštement Ă©crasĂ©s, et le commandant de rĂ©giment adjoint est pris vivant avec la majeure partie de ses troupes par les attaquants communistes. De plus, les Communistes prennent plus de 60 mitrailleuses et environ 600 armes Ă  feu, et le vaste territoire de 100 km le long du Grand Canal de Gaoyou Ă  Huai’an est dĂ©sormais entre les mains des Communistes.

Bilan

Comme d’autres escarmouches similaires directement aprĂšs la fin de la Seconde Guerre mondiale entre les Communistes et le Kuomintang en Chine, ce conflit montre ainsi que la tentative de Tchang Kai-shek pour rĂ©soudre le problĂšme des Seigneurs de la Guerre et du Parti Communiste Chinois s’est rĂ©vĂ©lĂ©e ĂȘtre une erreur fatale. Bien que le rĂ©sultat de la campagne fut exactement celui que Tchang et ses associĂ©s avaient prĂ©vu et que l’autoritĂ© des Seigneurs de la Guerre dans la rĂ©gion fut diminuĂ©e par les Ă©checs de leurs forces armĂ©es face aux Communistes, rĂ©alisant ainsi son objectif secondaire, tout gains obtenus par les Nationalistes fut contrebalancĂ© par les retombĂ©es politiques. Le succĂšs de cet objectif secondaire coĂ»te un lourd tribut au Kuomintang, en ruinant son soutien populaire dans cette rĂ©gion, anciennement sous contrĂŽle des envahisseurs japonais, oĂč la dĂ©cision de rĂ©assigner les anciens pantins des Japonais en tant que forces nationalistes pour combattre les Communistes, les seules forces chinoises prĂ©sentes dans la rĂ©gion, ne fit qu’aliĂ©ner de plus en plus les populations locales et renforcer le ressentiment populaire contre Tchang Kai-shek et son gouvernement nationaliste.

Voir aussi

Références

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  • Liu Wusheng, From Yan'an to Beijing: A Collection of Military Records and Research Publications of Important Campaigns in the Liberation War, 1st Edition, Central Literary Publishing House in Beijing, 1993, (ISBN 7-5073-0074-9)
  • Tang, Yilu and Bi, Jianzhong, History of Chinese People's Liberation Army in Chinese Liberation War, 1st Edition, Military Scientific Publishing House in Beijing, 1993 – 1997, (ISBN 7-80021-719-1) (Volume 1), 7800219615 (Volume 2), 7800219631 (Volume 3), 7801370937 (Volume 4), and 7801370953 (Volume 5)
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