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Bassin sédimentaire de l'Ouest canadien

Le bassin sĂ©dimentaire de l'Ouest canadien (BSOC) est un vaste bassin sĂ©dimentaire de 1 400 000 kilomètres carrĂ©s situĂ© dans l'Ouest du Canada, couvrant le sud-ouest du Manitoba, le sud de la Saskatchewan, l'Alberta, le nord-est de la Colombie-Britannique et le sud-ouest des Territoires du Nord-Ouest. Il forme une vaste bande de roches sĂ©dimentaires s'Ă©tendant des montagnes Rocheuses Ă  l'ouest au Bouclier canadien Ă  l'Est. Il atteint environ km d'Ă©paisseur près des montagnes Rocheuses, mais s'amincit pour arriver Ă  zĂ©ro sur son bord oriental. Il contient une des plus grandes rĂ©serves mondiales de pĂ©trole et de gaz naturel et fournit une grande partie du marchĂ© nord-amĂ©ricain, Sa production Ă©tait de plus de 450 millions de mètres cubes de gaz par jour en 2000. Il a Ă©galement d'Ă©normes rĂ©serves de charbon. Parmi les provinces et les territoires du BSOC, l'Alberta a la plupart des rĂ©serves de pĂ©trole et de gaz et la quasi-totalitĂ© des sables bitumineux.

Carte du bassin sédimentaire de l'Ouest canadien.

PĂ©trole

Le bassin possède des réserves pétrolières et la tendance actuelle est à l'exploitation du gaz naturel et des sables bitumineux. Le pétrole de la région se présente sous deux types différents : le pétrole brut léger et le pétrole brut lourd, chacun avec des coûts de production, des modes d'exploitation et des prix de vente différents. La production de pétrole léger a atteint son apogée et la plupart des réserves de pétrole récupérables ont déjà exploitées et la production baisse de trois à quatre pour cent par an. Le pétrole lourd a également passé son pic de production avec un lent déclin prévisible. L'Alberta, qui possède la plupart des réserves, s'attend à ce que sa production de pétrole léger baisse de 42 % entre 2006 et 2016, alors que celle de lourd devrait diminuer de 35 % sur la même période. Cependant, il s'attend aussi à ce que la production de bitume et de pétrole brut synthétique provenant des sables bitumineux fasse plus que compenser la baisse de production de pétrole brut classique et comptera pour 87 % de la production pétrolière de l'Alberta en 2016.

Pour le pétrole léger, l'industrie pétrolière est à la recherche de réserves non encore découvertes, faisant des forages intercalaires entre les puits de pétrole, ou réaménageant des puits existants grâce à l'amélioration des moyens de récupération du pétrole. Des techniques telles que l'injection d'eau, de produits miscibles et de dioxyde de carbone. Actuellement, seulement environ 27 % du pétrole léger est récupéré, laissant de vastes possibilités d'amélioration.

Pour le pétrole lourd, l'industrie pétrolière cherche de nouvelles réserves dans les parties non explorées du bassin ou à appliquer de nouvelles techniques telles que les injections d'eau, les produits chauds, les injections de produits miscibles et l'extraction par la vapeur. Actuellement seulement 15 pour cent du pétrole lourd est récupéré, laissant de grandes quantités de pétrole à récupérer dans l'avenir.

Sables bitumineux

Il existe trois grandes zones de sables bitumineux, toutes les trois en Alberta, avec des rĂ©serves qui Ă©clipsent celles des champs de pĂ©trole conventionnel. Ce sont les sables bitumineux de l'Athabasca, les sables bitumineux de Cold Lake et ceux de la Rivière de la Paix, qui contiennent des rĂ©serves de 260 milliards de mètres cubes (1,6 milliard de barils), soit une quantitĂ© comparable Ă  l'ensemble des rĂ©serves mondiales de pĂ©trole conventionnel. Selon l'Alberta Energy and Utilities Board (maintenant connu sous le nom d'Energy Resources Conservation Board, l'ERCB), les sables bitumineux de l'Alberta contiennent des rĂ©serves de bitume rĂ©cupĂ©rable de 50 milliards de mètres cubes (315 milliards de barils), avec les rĂ©serves restantes de près de 28 milliards de mètres cubes (174 milliards de barils) en fin d'annĂ©e 2004.

En raison de la hausse du prix du pĂ©trole depuis 2003, le nombre de mines est passĂ© de quelque 46 sites existants ou en projet Ă  quelque 135 projets d'expansion Ă  divers stades d'exĂ©cution. Le coĂ»t estimĂ© des dĂ©penses pour construire lensemble des projets annoncĂ©s sur la pĂ©riode 2006 Ă  2015 est estimĂ© Ă  125 milliards de dollars. Ce niveau extrĂŞmement Ă©levĂ© d'activitĂ© a causĂ© une pĂ©nurie de main d'Ĺ“uvre importante en Alberta et le taux de chĂ´mage est le plus bas de l'histoire des 10 provinces canadiennes et 50 États amĂ©ricains ce qui constitue le principal facteur limitant la croissance de l'exploitation des sables bitumineux.

Gaz naturel

Le Canada est le troisième plus grand producteur et le deuxième plus grand exportateur de gaz au monde, la plus grande partie de celui-ci provenant du BSOC. Les rĂ©serves y sont estimĂ©es Ă  4 000 km3 de gaz commercialisable (dĂ©couvert et non dĂ©couvert), ce qui reprĂ©sente environ les deux tiers des rĂ©serves de gaz du Canada. Plus de la moitiĂ© du gaz produit est exportĂ© vers les États-Unis.

Toutefois, les rĂ©serves canadiennes de gaz reprĂ©sentent moins de un pour cent des rĂ©serves mondiales et s'Ă©puisent rapidement. La majoritĂ© des grands gisements de gaz ont Ă©tĂ© dĂ©couverts et une part importante des rĂ©serves dĂ©couvertes ont Ă©tĂ© extraites. La production du bassin a atteint son apogĂ©e en 2001 avec une production quotidienne d'environ 450 millions de mètres cubes par jour. Le dĂ©clin global est passĂ© de 13 % par an en 1992 Ă  23 % en 2002, ce qui signifie qu'actuellement 110 millions de mètres cubes par jour doivent ĂŞtre fournis par une autre source pour maintenir la production constante. Le bassin ayant Ă©tĂ© largement explorĂ© et les opĂ©rateurs trouvant de moins en moins de gaz Ă  chaque forage, cela semble improbable. Les nouvelles sources de gaz de la rĂ©gion viendront probablement de sources non conventionnelles comme le gaz de houille (MH).

Le nombre de puits de gaz de houille en Alberta a plus que doublĂ© en 2005, Ă  7764 d'ici la fin de cette annĂ©e, atteignant près de 14 millions de mètres cubes par jour. Plus de 95 % de ces puits sont situĂ©s dans la Formation du canyon Horseshoe et celle de la rivière Belly datant du CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, Ă  des profondeurs situĂ©es gĂ©nĂ©ralement entre 90 et 730 m. Environ 4 % des puits sont situĂ©s dans la Formation de Mannville datant du CrĂ©tacĂ© infĂ©rieur, Ă  des profondeurs allant de 700 Ă  1 300 m.

L'Ouest du bassin continuera probablement à être la principale zone de production de gaz au Canada pendant de nombreuses années. Cependant, la baisse de production et la probabilité qu'une grande partie du gaz serve à alimenter de nouvelles usines de sables bitumineux signifie que la probabilité de pouvoir fournir suffisamment de gaz pour satisfaire la demande des États-Unis est faible, et les États-Unis doivent chercher ailleurs leur approvisionnement futur en gaz.

Charbon

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