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Basilique Notre-Dame du Valentin

La basilique Notre-Dame de l'Assomption, communément appelée église du Valentin, est une église catholique située à Lausanne, en Suisse. Érigée entre 1832 et 1835, elle est la première église catholique dans le chef-lieu vaudois depuis l’introduction de la Réforme en 1536. Elle est promue au rang de basilique mineure en 1992 et classée monument historique en 2003[1].

Basilique Notre-Dame de l'Assomption, Lausanne
Image illustrative de l’article Basilique Notre-Dame du Valentin
Présentation
Nom local Église du Valentin
Culte Catholique romain
Type Basilique
Rattachement Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg
Début de la construction 9 août 1832
Fin des travaux 31 mai 1835
Architecte Henri Perregaux
Style dominant NĂ©o-classique
Protection Classé monument historique en 2003
Site web http://www.cath-vd.ch/Notre-Basilique.html
GĂ©ographie
Pays Suisse
Canton Vaud
Ville Lausanne
CoordonnĂ©es 46° 31′ 25″ nord, 6° 37′ 51″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Basilique Notre-Dame de l'Assomption, Lausanne
GĂ©olocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
Basilique Notre-Dame de l'Assomption, Lausanne
GĂ©olocalisation sur la carte : Lausanne
(Voir situation sur carte : Lausanne)
Basilique Notre-Dame de l'Assomption, Lausanne

Histoire

L’exercice du culte catholique, prohibé durant tout l’Ancien-Régime depuis l’instauration de la Réforme, est à nouveau toléré à l’avènement du canton de Vaud en 1803, et expressément autorisé par la loi du . Le gouvernement vaudois fait alors ériger, à ses frais et selon les plans de l’architecte Henri Perregaux, la chapelle de la Mercerie (1811-1812), à Lausanne, destinée à abriter à la fois les protestants de langue allemande et les catholiques romains[2].

Rapidement, toutefois, ce lieu se révèle trop exigu et les catholiques lausannois décident d’élever un édifice à leur usage exclusif. Pour les plans, ils s’adressent à nouveau à l'architecte Henri Perregaux. Celui-ci dirige un premier chantier (1829-1831) au Chemin-Neuf (actuelle Avenue de l’Université), qui échoue en raison d’un effondrement du terrain. Le bâtiment presque achevé doit être démoli, puis il est finalement reconstruit non loin de là, au Valentin, en 1832-1835[3].

Un siècle plus tard, l’édifice fait l’objet de transformations importantes (1931-1934) par l’architecte phare du Groupe de Saint-Luc, Fernand Dumas, qui fait appel à l'artiste toscan Gino Severini - avec lequel il a déjà collaboré pour plusieurs églises - afin de réaliser le décor peint[4].

À la suite du Concile Vatican II, entre 1975 et 1977, l'architecte Jean-Pierre Fragnière apporte des modifications à l'intérieur de la nef[5].

Le commémore le 200e anniversaire du rétablissement du culte catholique dans le pays de Vaud. À cette occasion, l'église Notre-Dame de l'Assomption est promue au rang de basilique mineure[6].

Une rénovation complète de l'intérieur de l'église, et en particulier de sa fresque, est entreprise jusqu'en 2023[7].

Architecture

Cette Ă©glise nĂ©oclassique de type basilical, Ă  nef centrale surĂ©levĂ©e et bas-cĂ´tĂ©s, a Ă©tĂ© rĂ©novĂ©e Ă  diverses reprises, notamment en 1931-1934 par Fernand Dumas[5], qui dote l’église d’une travĂ©e supplĂ©mentaire, d’une nouvelle façade, d’un clocher en bĂ©ton de 38 m et d’un escalier monumental la reliant Ă  la place de la Riponne.

Une nouvelle campagne de restauration est lancée de 2006 à 2024, menée par Christophe Amsler, architecte[5] - [8].

DĂ©cor peint

Fresque de Gino Severini
Fresque de Gino Severini après restauration

Dans l'abside, fresque monumentale de Gino Severini 1934[9] - [10].

Vitraux

Lors de la rénovation de l’église en 1935, l’architecte Fernand Dumas confie la conception des vitraux à Alexandre Cingria, qui réalise neuf lunettes hautes dans un style Art déco ainsi qu’un vitrail mettant en scène saint Nicolas de Flüe, saint patron de la Suisse.

Vingt ans plus tard, Paul Monnier exécute une rosace de la Vierge de l’Apocalypse.

En 1977, l’artiste verrier Pierre Estoppey complète ces décors en habillant les façades de douze vitraux colorés.

Cloches

Cinq cloches, fondues en 1947 par la fonderie H. Rüetschi (de) à Aarau, ont été montées au beffroi l'année suivante. L'une des cloches montre en bas-relief Notre-Dame de Lausanne, les autres affichent les saints patrons des anciennes paroisses de la Ville de Lausanne antérieures à la Réforme, à savoir saint François d'Assise, saint Laurent, saint Pierre et saint Roch ainsi que saint François de Sales[11].

Notes et références

  1. « Fiche de recensement VALD1 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  2. Marcel Grandjean, Les Monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud I. La ville de Lausanne : introduction, extension urbaine, ponts, fontaines, édifices religieux (sans la cathédrale), hospitaliers, édifices publics’’ (I), Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Monuments d'art et d'histoire de la Suisse 51 », , p. 286-294
  3. Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Age d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », , 783 p. (ISBN 978-2-88454-131-2), p. 213-217, 232-237
  4. Pierre Pistoletti, « Dossier: Saint-Luc, ou le renouveau de l'art sacré en Suisse romande », sur cath.ch, (consulté le )
  5. « Basilique Notre-Dame Lausanne, 183 ans d'histoire - Journées européennes du patrimoine 2018 » [PDF], sur Fondation d'Olcah pour la Basilique Notre-Dame, Lausanne, (consulté le )
  6. Bernard Verdon, « Notre Basilique : Bref historique de la construction de la Basilique Notre-Dame au Valentin » [html], À visiter, sur cath-vd.ch, Lausanne, FEDEC-VD (consulté le )
  7. « Basilique du Valentin – Pour Noël, Notre-Dame de Lausanne dévoile sa nef et sa fresque », sur 24 heures, (consulté le )
  8. « La basilique Notre-Dame à Lausanne dévoile une moitié de rénovation », sur radiolac.ch, (consulté le )
  9. Camille Noverraz, Nicola Gammaldi et Francesca Piqué, « Gino Severini en Suisse romande : des peintures murales sous la loupe des chercheurs », A suivre (Bulletin de la section romande de Patrimoine suisse, no 81,‎ , p. 3-7.
  10. Margarita d'Ayala Valva, Sylvia Kimmeyer et Camille Noverraz, « Gino Severini à Lausanne, une "peinture qui réveille le mur" », A suivre (Bulletin de la section romande de Patrimoine suisse, no 83,‎ , p. 3-7.
  11. Catherine Kulling et Fabienne Hoffmann, « Décors des cloches de l'église du Valentin à Lausanne », Mémoire vive, no 21,‎ , p. 26-27

Voir aussi

Liens externes

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