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Barthélémy Kéré

Barthélémy Kéré est un avocat et homme politique burkinabé né le . Président du Conseil constitutionnel du Burkina Faso depuis avril 2023, il a été ministre de la Justice et des Droits humains en 2022 dans le gouvernement de transition du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Il a également présidé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de 2011 à 2016.

Barthélémy Kéré
Illustration.
Fonctions
Président du Conseil constitutionnel du Burkina Faso
En fonction depuis le
(2 mois et 21 jours)
Prédécesseur Kassoum Kambou
Ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions,
Garde des Sceaux

(6 mois et 25 jours)
Président Paul-Henri Sandaogo Damiba
Premier ministre Albert Ouédraogo
Gouvernement Ouédraogo
Prédécesseur Victoria Ouédraogo
Successeur Bibata Nébié
Biographie
Date de naissance
Nationalité Drapeau du Burkina Faso Burkinabè
Diplômé de Université de Bordeaux
Profession Avocat
Distinctions
Religion Catholicisme

Biographie

Famille et études

Né le [1], Barthélémy Kéré est originaire de Loanga dans la province du Boulgou (Centre-Est). Il a un frère cadet, Paul Kéré, qui est avocat et vit à Nancy (France)[2].

Il entame ses études de droit à l'université de Ouagadougou, mais est expulsé de l'établissement en 1982 pour son engagement au sein de l'Union générale des étudiants voltaïques (UGEV)[2]. Il part alors finir ses études à l'université de Bordeaux (France), dont il sort diplômé en sciences criminelles[3].

Carrière juridique

En 1992, de retour au Burkina Faso, il créé le cabinet d'avocat Kéré, avec lequel il travaille sur des dossiers en lien avec le secteur minier ou le domaine des affaires[2].

En 2003, il est élu par ses confrères bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso[3].

Catholique pratiquant, il est choisi en 2006 pour représenter l'Église au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), avec laquelle il supervise l'organisation d'élections nationales et locales dans le pays[2]. Le , il est lui-même nommé président de la CENI. Il quitte ce poste en 2016, après avoir mis en place un fichier électoral biométrique au Burkina et supervisé les élections présidentielle et législatives de 2015 [3]. Il participe également à de nombreuses missions d'observations électorales à l'étranger (Côté d'Ivoire, Brésil, Tunisie)[4] et devient membre fondateur du Réseau des compétences électorales francophones (RECEF) en 2011[3].

Le , il devient membre de la Cour internationale d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale (France) jusqu'au [3].

Carrière politique

Le , Barthélémy Kéré est nommé au poste de ministre de la Justice et des Droits humains au sein du gouvernement de transition instauré par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir à la suite du coup d'État de janvier 2022. Il devient ainsi le premier avocat à être placé à la tête de ce ministère depuis l'indépendance du Burkina. Connu pour son attachement au processus démocratique, sa nomination au sein d'un gouvernement putschiste surprend alors certains commentateurs[2] - [3].

Il reste à ce poste jusqu'au , date où le gouvernement est lui-même renversé par un nouveau coup d'État.

Le , il est nommé président du Conseil constitutionnel du Burkina Faso par décret[1] et prête serment le lors d'une cérémonie en présence d'Ibrahim Traoré, président de la Transition[2]. À la tête de cette institution-clé, qui n'avait plus eu de président depuis le décès de Kassoum Kambou en février 2022, il aura notamment pour tâche de valider les candidatures et résultats des prochaines élections législatives et présidentielle[1].

Distinctions

Références

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