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Barrage du Jotty

Le barrage du Jotty est un barrage construit sur la Dranse de Morzine en Haute-Savoie, à cheval sur les communes de La Vernaz et de La Baume. Sa mise en eau date de 1950[1] et sa retenue forme le lac du Jotty. Il est situé juste en amont des gorges du Pont-du-Diable.

Barrage du Jotty
GĂ©ographie
Localisation
Coordonnées
46° 17′ 59″ N, 6° 37′ 01″ E
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Opérateur
Date du début des travaux
Date de mise en service
Barrage
Type
Hauteur
(lit de rivière)
54 m
Longueur
120 m
RĂ©servoir
Nom
Altitude
645 m
Volume
0,7 millions de m3
Superficie
0,18 km2
Centrale(s) hydroélectrique(s)
Usine de Bioge
Hauteur de chute
113,25 m
DĂ©bit d'Ă©quipement
23 mÂł/s
Nombre de turbines
4
Type de turbines
Francis
Puissance installée
18,8 MW
Localisation sur la carte de la Haute-Savoie
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Histoire

À l'image de nombreuses autres vallées alpines, les cours d'eau du massif du Chablais font dès la fin du XIXe siècle, l'objet d'une exploitation hydroélectrique. Une première centrale est construite à Chevenoz en 1898 pour alimenter en électricité les villes d'Évian-les-bains () et de Thonon-les-Bains ()[2]. L'usine hydroélectrique du Pont de l'Eau Noire est ensuite construite par la Société du Chablais pour exploiter les eaux de la Dranse d'Abondance à la suite d'une autorisation par arrêté préfectoral du [3]. Sa production est principalement destinée à l'ancienne Société Braunstein frères à Vongy, le reliquat est distribué aux communes riveraines de Vacheresse et Bonnevaux. Face à la demande croissante en électricité, la Société Hydroélectrique des Dranses construit dès 1929 l'usine de Bioge pour exploiter la chute de Bioge. Après-guerre, il est envisagé d'augmenter la capacité de production en exploitant les eaux de la Dranse de Morzine par la construction d'un nouveau barrage. Ce chantier est lancé après la nationalisation des sociétés privées d’électricité françaises en 1946 pour devenir EDF et implique l'installation d'une nouvelle turbine (G4) à l'usine de Bioge[2].

Construction

Le barrage est construit à hauteur du hameau du Plan du Moulin là où le torrent de Nicodex se jette dans le Dranse de Morzine[4]. Plusieurs fermes et un moulin composent ce hameau et sont démontés en prévision de l'ennoiement de la vallée. Un vieux pont couvert enjambant la Dranse de Morzine est lui aussi démonté mais ses travées demeurent visibles lorsque le niveau du lac de Jotty est relativement bas.

Les entreprises mandatées pour la construction s'installent dans la région dès 1946 et recrute une partie de la population locale pour le chantier. Des logements sont installés en amont du site. Ils sont ensuite exploités par EDF comme colonie de vacances jusque dans les années 1970 avant d'être rachetés par la commune de La Baume pour en faire un camping[4] - [5]. Le chantier débute en et s'étend jusqu'à l'automne 1949. Le barrage est mis en eau en .

Caractéristiques

Le barrage de Jotty est un barrage Ă  dĂ©bordement constituĂ© par une voĂ»te mince en bĂ©ton. La retenue est reliĂ©e Ă  l'usine de Bioge par une conduite forcĂ©e de 3,6 km. Elle est complĂ©tĂ©e en 1982 par une adduction supplĂ©mentaire avec l'ajout d'une nouvelle conduite reliĂ©e Ă  la prise d'eau du Brevon qui augmente les apports de 20 %. Depuis sa construction, il fut envisagĂ© de surĂ©lever le barrage de 11 m mais sans donner de suite.

  • Vue amont avec sa retenue.
    Vue amont avec sa retenue.
  • Vue aval.
    Vue aval.

Références

  1. Henri Baud et Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 234.
  2. Dossier de presse EDF, « Le patrimoine hydroélectrique d’EDF Unité de Production Alpes en Pays de Savoie », .
  3. « Barrage du Jotty », sur Inventaire général du patrimoine culturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes, .
  4. Lauren Lacrampe, « (Photos) Il y a 70 ans, le barrage du Jotty façonnait le visage de La Baume », sur Le Messager, .
  5. Mathilde Dumur, « Baraquement d’ouvriers, colonie de vacances… les multiples vies du camping municipal de La Baume », sur Le Messager, .
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