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Barrage de l'Échapre

Le barrage de l'Échapre est un barrage français de type poids voute établi sur le cours de l'Échapre sur les hauteurs de la ville de Firminy. Il est situé dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, à cheval sur les communes de Firminy dans le département de la Loire et de Saint-Just-Malmont dans département de la Haute-Loire.

Barrage de l'Échapre
Géographie
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
45° 22′ 06″ N, 4° 18′ 26″ E
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Propriétaire
Date du début des travaux
1894
Date de la fin des travaux
1898
Date de mise en service
1898
Barrage
Type
Poids voute
Hauteur
(lit de rivière)
35 m
Hauteur
(fondation)
37 m
Longueur
165 m
Épaisseur en crête
4,19 m
Épaisseur à la base
27 m
Altitude de la crête
599,93 m
Réservoir
Altitude
596,7 m
Volume
0,876 million de m³
Superficie
6 ha
Localisation sur la carte de la Haute-Loire
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Localisation sur la carte de la département de la Loire
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Localisation sur la carte de France
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Destiné à l'alimentation en eau potable de Firminy et de ses environs, l'ouvrage a été définitivement abandonné en 2022 par le percement d'un pertuis au pied du barrage.

Histoire

Projetée au cours des années 1880, la construction de l'ouvrage est décidé le afin de renforcer l'alimentation en eau de la ville de Firminy et de contenir les parties dommageables des crues de l’Échapre, tout en atténuant celles de l’Ondaine[1]. Il est déclaré d'utilité publique par décret en date du . Édifié entre et , l’ouvrage est inauguré le [2] et mis en service en .

Sa principale fonction est l'alimentation en eau potable de quatre communes, dont la ville de Firminy, soit environ 33 000 habitants en 2007[3]. Il est depuis le la propriété de Saint-Étienne Métropole qui en assure également l'exploitation.

Caractéristiques

Barrage

Établi à 565 m d'altitude (cote de crête à 599,93 m NGF), le barrage est de type poids voute et est disposé en plan suivant un arc de cercle de 350 m de rayon. Sa hauteur est de 37 m au-dessus des fondations (35 m au-dessus du lit de la rivière), sa longueur de 45 m à la base et de 165 m en crête. Son épaisseur varie de 27 m à la base à 4,19 m au sommet[4].

Sa structure est en maçonnerie ordinaire, constituée par des moellons de granulite d'un poids 2 630 kg/m3 lié avec du mortier composé de sable de la Loire dosé à 360 kg/m3 de chaux du Teil. Les fondations ont été descendues à des profondeurs qui varient entre 7 et 13 mètres. Elles reposent sur le rocher sain et non fissuré[2] - [4].

Le parement amont a reçu un double enduit au ciment prompt et au ciment demi-lent sur une épaisseur de cm pour assurer l'étanchéité de l'ouvrage[2].

Le barrage est équipé :

  • d'une vanne de vidange de fond d'une capacité de 1,8 m3/s ;
  • d'un évacuateur de crue de 31 m de longueur et d'une capacité de 60 m3/s[4] - [5].

Lac de retenue

Le barrage forme un lac de retenue de 6 hectares pour un volume de 876 000 m3 à la cote maximale d'exploitation de 596,7 m. Le bassin versant représente une surface de 14,4 km2[5].

État du barrage

Sujet à des problèmes de stabilité depuis plusieurs décennies, le barrage fait l'objet d'importants travaux de confortement en 1997, avec notamment la mise en place d'une géomembrane d'étanchéité sur le parement amont[6]. Ces travaux sont complétés en 2015 par un renforcement du drainage en pied de l'ouvrage.

Malgré ces travaux, le niveau de sureté du barrage est jugé comme insatisfaisant lors de l'inspection décennale réalisée le 28 avril 2015[7]. L'étude de stabilité confirme les défauts structurels du barrage : profil trop mince, sous-pressions trop fortes, évacuateur de crue sous-dimensionné. Un abaissement de la cote d'exploitation de l'ouvrage à 590 m est requis, ainsi que la réalisation de travaux de confortement de l'ouvrage avant le 31 décembre 2017. Ces demandes sont reprises dans un arrêté préfectoral inter-départemental des préfectures de la Loire et de Haute-Loire pris le .

Abandon du barrage

Les travaux menés depuis la fin des années 1990 ainsi que les dispositions pour assurer la stabilité de l'ouvrage se révèlent insuffisantes pour garantir de manière totale et durable la sécurisation du comportement de l’ouvrage[8].

Le 23 avril 2019, les préfectures de la Loire et de Haute-Loire adressent un arrêté préfectoral portant mise en demeure de Saint-Étienne Métropole de réaliser les travaux de confortement du barrage demandés à la suite de l'inspection décennale de 2015.

Lors l'été 2019, Saint-Étienne Métropole lance l'étude de deux missions distinctes concernant l'avenir du barrage : la première concerne l'abandon et la mise en transparence de l'ouvrage ; la seconde porte sur une solution de confortement de l'ouvrage.

Compte-tenu des coûts prévisionnels importants des travaux de confortement, l'abandon de l'ouvrage est finalement décidé en 2021 par le percement d'un pertuis de 24 m de long en pied du barrage capable d'évacuer une crue d'une période de retour de 10 000 ans.

La retenue est définitivement vidangée au printemps 2022. Les travaux de percement du barrage sont réalisés au cours de l'été 2022, suivi d'une remise en état du site en amont et en aval de l'ouvrage.

Galerie

Notes et références

  1. « Qu’est-ce qui se cache sous les eaux du barrage de l’Echapre ? », sur Le Progrès, (consulté le )
  2. « Inauguration du barrage de Firminy », Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 2 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  3. « Question de M. CINIERI Dino à l'assemblée nationale », sur Assemblée nationale, (consulté le )
  4. Société d'agriculture, sciences et industrie de Lyon, « Procès verbal de la séance du 1er mars 1907 » [PDF], sur Gallica, (consulté le )
  5. « Barrage de l'Échapre » [PDF], sur Comité français des barrages et réservoirs (consulté le )
  6. Olivier CRÉPON et Michel LINO, Les géosynthétiques dans les barrages : matériaux et utilisations, Saint-Etienne, CFG-CFBR, , 143 p., « Réhabilitation par géomembranes des barrages de l’Échapre et du Rouchain », p. 119-127
  7. Contrôle de la sécurité des ouvrages hydrauliques - Bilan d'activité 2015, Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, , 70 p. (lire en ligne), p. 61-62
  8. « Mise à jour du barrage de l'Échapre », sur SÉM le Mag, (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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