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Baptistère de Parme

Le baptistère de Parme est un monument chrétien dédié à saint Jean-Baptiste et destiné au rite baptismal ; disposant d’un autel il est également une église. Il se trouve sur la place commune à la cathédrale et au palais épiscopal de Parme, dans la région italienne de l’Émilie-Romagne.

Baptistère Saint Jean-Baptiste
Image illustrative de l’article Baptistère de Parme
Présentation
Nom local Battistero San Giovanni
Culte Église catholique
DĂ©dicataire Saint Jean-Baptiste
Type Baptistère
DĂ©but de la construction 1196
Fin des travaux 1270
Architecte Benedetto Antelami
Style dominant Gothique
GĂ©ographie
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Émilie-Romagne
Ville Parme
CoordonnĂ©es 44° 48′ 11″ nord, 10° 19′ 50″ est

Il est l’œuvre de Benedetto Antelami et un magnifique exemple de la transition entre l’art roman et l’art gothique italien.

Histoire

L’auteur et la date de début des travaux du baptistère nous sont parvenus grâce à une inscription gravée sur trois lignes aux deux extrémités de l’architrave du portail septentrional, appelé le portail de la Vierge. Le texte est reparti de la manière suivante :

Bis binis demptis                                                                             In[c]epit dictus

annis de mille                                                                                 opus hoc scultor

ducentis                                                                                          Benedictus

Il s’agit de vers léonins qui signifient :

« Deux fois deux étant ôtés de 1200 [autrement dit : en 1196], le sculpteur appelé Benedetto [Antelami] a commencé cette œuvre. »[1]. Cette date se trouve confirmée par les Annales de la ville[2].

L’ensemble des critiques s’accorde aujourd’hui à attribuer à Antelami la totalité de l’œuvre, c’est-à-dire le projet et sa réalisation. Mais la question est fort complexe car le monument subit diverses interventions et interruptions.

Une autre source d’informations nous est parvenue sous la forme des mémoires du franciscain Salimbene de Adam, témoin des faits[3].

Le chroniqueur nous informe que ses parents vendirent des maisons afin que le baptistère soit construit à leurs emplacements et son père, pendant la réalisation des fondations, y déposa des pierres commémoratives. Il nous indique aussi être né le et avoir été porté cette année là sur les fonts baptismaux dans le baptistère de Parme qui était à côté de sa maison. Cette date est cohérente avec les Annales de Parme qui ont noté que l’on commença à baptiser au baptistère le samedi saint [2]. Cela signifie qu’à cette date le gros œuvre de la partie basse du baptistère était achevé. De plus, Salimbene rapporte une anecdote précieuse que sa mère lui racontait souvent : le de l’année 1222, alors qu’il était dans son berceau, il y eut un grand tremblement de terre (it). Sa mère pris ses enfants et courut vers la maison de ses père, mère et frères, car elle craignait que le baptistère ne lui tomba dessus puisqu’il était juste à côté de sa maison. Ce témoignage confirme qu’à cette époque le baptistère n’était pas achevé et que les murs, probablement non encore bloqués par quelque voûte, étaient particulièrement instables et dangereux durant les séismes[4].

La chronique prĂ©cise encore que durant la longue pĂ©riode d’hostilitĂ© (de 1229 Ă  1259) entre la Parme guelfe et FrĂ©dĂ©ric II, et au-delĂ  mĂŞme jusqu’à la mort de l’alliĂ© de l’empereur Ezzelino da Romano, maĂ®tre de la Marche TrĂ©visane,  fut interrompue faute de matĂ©riel la rĂ©alisation du revĂŞtement en marbre blanc et rose provenant des carrières de VĂ©rone sous la domination de ce Seigneur.

Enfin, l’analyse de la structure du bâtiment permet de définir trois phases constructives distinctes [5]:

  • Une première phase des travaux, de 1196 Ă  1216 environ, conduite par Antelami qui quittera le chantier Ă  son issue (sans que l’on sache s’il fut appelĂ© Ă  d’autres tâches ou s’il dĂ©cĂ©da Ă  cette Ă©poque). Le baptistère s’élève alors Ă  environ 14 mètres de hauteur, c’est-Ă -dire jusqu’à la première galerie extĂ©rieure incluse et, Ă  l’intĂ©rieur, au niveau de la corniche Ă  la base de la coupole (Ă  ce niveau un toit plat provisoire, avait Ă©tĂ© mis en place, en tĂ©moignent la prĂ©sence de trous de boulin).
  • Entre 1260 et 1270, les Maestri campionesi interviendront pour achever la coupole interne Ă  nervures et les trois autres niveaux de galeries externes.
  • Au dĂ©but du XIVe siècle le bâtiment sera complĂ©tĂ© par l’adjonction de la cinquième galerie aveugle, la toiture sera refaite et seront ajoutĂ©s les clochetons (dont un mĂ©dian qui sera ensuite dĂ©posĂ©)[4].

Le baptistère fut solennellement consacrĂ© le en prĂ©sence de tous les  Ă©vĂŞques de l’Émilie.

À l’époque médiévale, le canal Maggiore passait sous le baptistère et en alimentait la vasque baptismale[6].

Description

Remarque préliminaire

Le baptistère offert aujourd’hui à notre regard n’est probablement pas exactement celui que projetait Antelami. Les résultats des études archéologiques montrent en effet que les arcs saillants gothiques de la coupole intérieure ont été ajoutés à une structure qui à l’origine ne les prévoyait pas. De même, les portails prévus par Antelami étaient moins ébrasés qu’aujourd’hui ; ils devaient comporter moins de colonnes. L’aspect actuel du baptistère de Crémone, qui à l’origine était recouvert de fresques, est certainement assez fidèle à ce que devait être le projet antelamique.

Intérieur du baptistère de Crémone

La raison de cette déviance provient de l’intervention des magistri campionesi qui, entre 1260 et 1270, reprirent le chantier du baptistère de Parme en modernisant la structure selon la nouvelle culture gothique de l’époque. En fait le baptistère d’Antelami devait apparaître beaucoup plus proche des modèles paléochrétiens[7].

Une analyse des éléments se trouvant dans les tympans internes a permis de déterminer, par leur méthode de fixation, que les sculptures des anges qui s’y trouvent ont été ajoutées ultérieurement, elles n’étaient pas prévues à cet emplacement par Antelami à l’origine. Les seules sculptures du projet du Maître sont les six tympans internes et externes au-dessus des trois portes, alors que celui au-dessus de l’autel à l’intérieur et représentant le Christ pantocrator avec les quatre symboles des évangélistes et les deux anges[8], semble avoir été placé ici ultérieurement et devait lui aussi être destiné à une autre usage.

De même, les éléments séparés des mois de l’année placés juste en-dessous du plancher de la première galerie interne et qui représentent les signes du zodiaque, semblent avoir été disposés là ultérieurement[9]. À l’extérieur, c’est également le cas pour les sculptures des deux prophètes David et Nathan, les deux archanges Gabriel et Michel, Salomon et la reine de Saba. Elles se trouvent toutes avoir été réadaptées et placées durant la campagne campionese de 1260-1270 dans les niches où on les voit aujourd’hui, autour du portail septentrional[10].

Dispositions des 6 statues autour de la porte nord

Description externe

Le baptistère est un édifice à plan centré, de forme octogonale[11]. La rigueur de sa céleste élévation est adoucie par le jeu de la lumière sur l’alternance des marbres blancs et roses de Vérone et le clair-obscur produit par les quatre couronnes de loggias-ouvertes qui le ceignent[12]. Au sommet, les clochetons aux allures de pinacle interpellent dans ce décor roman.

Symbolisme chrétien de l'octogone :

L’Église célèbre toujours le baptême en référence à la Résurrection.

L’octogone, le nombre huit, désigne le premier jour de la nouvelle semaine après les six jours et le sabbat de la création du Seigneur[13]. Ce jour, comme l’indique clairement Jean l’évangéliste, se rapporte à la Résurrection, à la nouvelle création initiée par le Christ ressuscité :

  • Jn 20, 1 : Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les tĂ©nèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a Ă©tĂ© enlevĂ©e du tombeau.
  • Jn 20, 26 : Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas Ă©tait avec eux. JĂ©sus vient, alors que les portes Ă©taient verrouillĂ©es, et il Ă©tait lĂ  au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! ».

Par ailleurs en symbolique géométrique, l’octogone réalise la jonction entre la terre (représentée par le carré) et le ciel (représenté par le cercle).

On remarquera fréquemment dans les églises actuelles, des fonts baptismaux de forme octogonale, il en va de même d’un grand nombre de baptistères paléochrétiens.

La base, correspondant à la première phase exécutée par Antelami, est la zone qui regroupe la majeure partie des sculptures extérieures de l’édifice. Trois faces sont percées d’un portail, les cinq autres côtés sont composés chacun d’un grand arc en plein cintre aveugle dont une architrave soutenue par deux demi-colonnes posées sur un haut socle délimite un tympan lisse. Il convient de remarquer les chapiteaux qui coiffent ces demi-colonnes, certains, classiques, sont d’ordre corinthien, mais d’autres en forme d’ondes aquatiques font allusion au rite baptismal et sont une pure invention d’Antelami[14].

La frise zoophore

Environ Ă  mi hauteur des demi-colonnes, une frise composĂ©e de 75 bas-reliefs sculptĂ©s dans des panneaux de marbre rouge de VĂ©rone par l’atelier de Benedetto Antelami, parcourt tout le pĂ©rimètre du bâtiment Ă  l’exception d’un tronçon du cĂ´tĂ© sud restĂ© inachevĂ© (cette interruption laisse Ă©galement penser qu’à l’origine,  ces panneaux n’étaient peut-ĂŞtre pas destinĂ©s au baptistère). Elle n’est interrompue que par les trois portails de l’édifice et s’intègre Ă  quatre autres reliefs placĂ©s de part et d’autre de deux des portails. Ces reliefs reprĂ©sentent les vertus : chastetĂ© et charitĂ© ; foi et espĂ©rance, ils fournissent la clef de lecture de l’ensemble : les passions humaines, les vices et les habitudes aberrantes, rendent l’homme semblable aux animaux et aux monstres et l’éloigne du salut que toutefois l’on peut reconquĂ©rir par un comportement vertueux.

Une partie de la frise

La succession des reliefs est la suivante :

  • 1 Un chien,
  • 2 et 3 Un homme en buste,
  • 4 Un âne,
  • 5 Une tĂŞte masculine coiffĂ©e d’une tĂŞte de lion ; peut-ĂŞtre Hercule,
  • 6 et 7 Une rosace,
  • 8 Un dragon ailĂ© avec une tĂŞte humaine casquĂ©e,
  • 9 Un singe dressĂ© sur ses pattes antĂ©rieures,
  • 10 Un griffon,
  • 11 Une tĂŞte d’homme casquĂ©e,
  • 12 Un dragon ailĂ© avec une tĂŞte masculine,
  • 13 Un dragon ailĂ© avec une tĂŞte fĂ©minine ; peut-ĂŞtre une harpie,
  • 14 Un centaure tirant Ă  l’arc,
  • 15 Un cerf dressĂ© sur ses pattes antĂ©rieures,
  • 16 Un âne,
  • 17 et 18 Un dromadaire qui fait face Ă  l’autre,
  • 19 Un Ă©lĂ©phant portant une nacelle sur le dos avec deux hommes dedans,
  • 20 et 21 Un bĹ“uf accroupi,
  • 22 Un foulque ou un cygne,
  • 23 Un griffon,
  • 24 Un satyre tirant Ă  l’arc,
  • 25 Un lion blessĂ©, peut-ĂŞtre par la flèche du satyre no 24,
  • 26 et 27 Un basilic qui fait face Ă  l’autre,
  • 28 Un coq,
  • 29 Une oie,
  • 30 Un bouc,
  • 31 Un bĂ©lier,
  • 32 Un chien casquĂ©,
  • 33 Un taureau ou un bĹ“uf, ou un veau…
  • 34 Une licorne tournĂ©e vers no 35,
  • 35 Un personnage fĂ©minin une fleur Ă  la main, peut-ĂŞtre une vierge,
  • 36 Une licorne tournĂ©e vers no 35,
  • 37 Un lièvre,
  • 38 Un chien,
  • 39 Une panthère ou un lĂ©opard casquĂ©,
  • 40 Une sirène,
  • 41 Une lionne blessĂ©e, peut-ĂŞtre par la flèche  du satyre no 42,
  • 42 Un satyre tirant Ă  l’arc,
  • 43 Une hydre Ă  sept tĂŞtes,
  • 44 Une paonne,
  • 45 Un paon,
  • 46 et 47 Un quadrupède ailĂ©, peut-ĂŞtre un chien,
  • 48 Un quadrupède ailĂ©, peut-ĂŞtre un chat,
  • 49 Un chien,
  • 50 Un centaure fĂ©minin tirant Ă  l’arc, qui fait face Ă  no 51,
  • 51 Un centaure masculin tirant Ă  l’arc, qui fait face Ă  no 50,
  • 52 Un aigle,
  • 53 et 54 Un cheval qui fait face Ă  l’autre,
  • 55 et 56 Un quadrupède qui fait face Ă  l’autre, peut-ĂŞtre un loup et une hyène,
  • 57 et 58 Un chien marin (tĂŞte de chien, queue de poisson) opposĂ© Ă  l’autre,
  • 59 Un chat marin (tĂŞte de chat, queue de poisson),
  • 60 Un homme debout avec un casque et les mains liĂ©es derrière le dos, peut-ĂŞtre Ulysse,
  • 61 Un chat marin,
  • 62 Un hippocampe,
  • 63 Un Ă©pervier ou un faucon,
  • 64 Un hippocampe,
  • 65 Un bouc chassĂ© par le satyre no 66,
  • 66 Un satyre tirant Ă  l’arc,
  • 67 Un centaure tirant Ă  l’arc,
  • 68 et 69 Un bouc avec une queue de serpent,
  • 70 Une harpie,
  • 71 Une tĂŞte de lion avec un anneau dans la gueule,
  • 72 Le capricorne,
  • 73 Un sanglier,
  • 74 Une tĂŞte de lion avec un anneau dans la gueule,
  • 75 Un aigle ou peut-ĂŞtre un hibou.

Les portails

Les trois portails du baptistère sont généralement désignés par le sujet représenté sur leur tympan, ils sont disposés ainsi :

  • Au nord, se trouve le portail de la Vierge, il donne sur la place commune avec la cathĂ©drale. C’est sur son architrave que se trouve gravĂ© le texte d’Antelami.
  • Ă€ l’ouest, le portail du Jugement dernier. MĂŞme s’il donne sur une rue assez Ă©troite, il est le plus important des trois sur le plan liturgique : en face de lui en entrant se trouve l’autel.
  • Au sud, le portail de la vie.
Le portail de la Vierge
  • pied-droit avec l'arbre de Jacob
    pied-droit avec l'arbre de Jacob
  • tympan extĂ©rieur de la Vierge
    tympan extérieur de la Vierge
  • pied-droit avec l'arbre de JessĂ©
    pied-droit avec l'arbre de Jessé

De part et d’autre, au-dessus du portail, se trouvent deux niches avec les statues des archanges Gabriel et Michel que nous avons déjà évoquées. Les prophètes David et Nathan sont placés dans une niche commune, sur le côté adjacent à gauche du portail ; le couple formé par Salomon et la reine de Saba partage une niche placée sur le côté adjacent à droite du portail. Toutes ces statues sont attribuées à Antelami[15].

Le portail lui-même est très chargé de reliefs :

  • La face extĂ©rieure du pied-droit de gauche reprĂ©sente l’arbre de Jacob avec ses douze fils Ă  la tĂŞte des douze tribus d’IsraĂ«l ; au sommet se trouve MoĂŻse.
  • La face extĂ©rieure du pied-droit de droite reprĂ©sente l’arbre de JessĂ© avec douze rois de la lignĂ©e de David choisis dans la liste Ă©tablie par Matthieu [16]; au sommet se trouve insĂ©rĂ©e une statuette de Marie en marbre blanc.
  • Sur les faces internes des piedroits de mĂŞme que sur l’intrados de l’architrave (sur laquelle est gravĂ© le texte d’Antelami citĂ© plus haut) est reprĂ©sentĂ© l’arbre Peridexion[17].
  • Sur le linteau au-dessus de l’architrave sont placĂ©s des Ă©pisodes de la vie de Jean le Baptiste : le baptĂŞme du Christ dans le Jourdain, le banquet d’HĂ©rode, la dĂ©collation du Baptiste.
  • Au milieu du tympan se trouve sur un trĂ´ne une Vierge Ă  l’enfant. Ă€ sa droite est sculptĂ©e une adoration des mages ; Ă  sa gauche, le songe de Joseph.
  • Au-dessus sur l’archivolte, sont placĂ©s au nombre de douze, les principales institutions du peuple d’IsraĂ«l ayant participĂ© Ă  la prĂ©figuration messianique : prophète, roi, juge, lĂ©gislateur, sages[18].
Le portail du Jugement dernier
  • les Ĺ“uvres de misĂ©ricorde
    les œuvres de miséricorde
  • le tympan extĂ©rieur du Jugement dernier
    le tympan extérieur du Jugement dernier
  • la parabole des ouvriers dans la vigne
    la parabole des ouvriers dans la vigne
  • La face extĂ©rieure du pied-droit de gauche reprĂ©sente les Ĺ“uvres de misĂ©ricorde[19], critères du Jugement dernier, plus particulièrement dans son interprĂ©tation augustinienne[20], comme une imitation du Christ dans ses Ĺ“uvres de misĂ©ricorde afin de retrouver par le baptĂŞme l’image et la ressemblance de Dieu, reçues en Éden et dĂ©figurĂ©es par le pĂ©chĂ©. De bas en haut sont placĂ©s :  
    • Un personnage richement vĂŞtu accueille un pèlerin caractĂ©risĂ© par sa courte tunique et son bourdon,
    • Le lavage de pieds,
    • Un personnage offre de la nourriture Ă  deux pauvres,
    • La mĂŞme action mais cette fois afin de dĂ©saltĂ©rer les pauvres,
    • Un personnage apporte de la nourriture Ă  un prisonnier les chaĂ®nes aux pieds,
    • Un personnage donne un vĂŞtement Ă  un pauvre.
  • La face extĂ©rieure du pied-droit de droite reprĂ©sente la parabole des ouvriers dans la vigne[21], dans son interprĂ©tation allĂ©gorique augustinienne des six Ă©tats du monde et de la vie et en rapport direct avec la misĂ©ricorde divine.
  • Sur le linteau est reprĂ©sentĂ© la rĂ©surrection des morts au son de la trompette de deux anges, pour se soumettre au jugement du Christ. Une gravure invite Ă  se rĂ©veiller du sommeil de la mort et Ă  « regarder celui qui dirige le monde » (surgite defuncti rectorem cernite mundi ; vos qui dormitis iam surgite nuncius inquiet).
  • Le tympan montre le Christ en tant que RĂ©dempteur misĂ©ricordieux et non comme un juge implacable. La reprĂ©sentation est celle de la Parousie du Seigneur, ce moment initial des temps messianiques : le Jugement dernier. Christ nous fait face, prĂ©sentant les blessures par lesquelles il nous a sauvĂ©s. La Croix, par l’entrecroisement de ses branches verdoyantes s’apparente Ă  l’arbre de vie. Le baptĂŞme semble avoir estompĂ© ici l’allusion Ă  la terrible peine infernale que laisse gĂ©nĂ©ralement planer ce genre de scène ; il nous reste Ă  contempler le RĂ©dempteur qui rachète et qui sauve. Ă€ l’extrĂŞme gauche du tympan apparaĂ®t l’apĂ´tre Paul, thĂ©ologien de la sotĂ©riologie[22].
  • Au centre de l’archivolte se trouvent deux anges sonnant de la trompette devant l’arbre de vie. Ă€ l’image de cet arbre du Paradis qui produit douze fruits chaque annĂ©e[23], de part et d’autre les douze apĂ´tres entourent le Christ du Jugement[18].
Le portail de la vie
  • Sur l’architrave se trouvent trois mĂ©daillons reprĂ©sentants l’Agnus Dei ; le Christ Pantocrator ; Jean-Baptiste.
  • Au centre du tympan est reprĂ©sentĂ© un Ă©pisode de la lĂ©gende de la vie de Barlaam et Josaphat. Aussi loin que l’on puisse remonter, il semble que ce soit une lĂ©gende d’origine bouddhique largement diffusĂ©e : il en existe une version musulmane et une adaptation chrĂ©tienne très populaire au Moyen Ă‚ge, dans laquelle les deux personnages sont considĂ©rĂ©s comme des saints. La lĂ©gende veut qu'Avennir, un roi de l’Inde, persĂ©cutait les chrĂ©tiens de son royaume. Ă€ la faveur de la naissance de Josaphat, son fils, les astrologues lui annoncèrent que celui-ci un jour, embrasserait la religion chrĂ©tienne. Le roi dĂ©cide alors d’isoler Josaphat de toute relation susceptible de le mettre en contact avec cette religion. MalgrĂ© ces prĂ©cautions Josaphat rencontre Barlaam, un ermite qui le convertit et le baptise. Le roi tente en vain de convaincre son fils d’abandonner cette doctrine, mais Ă  la fin le roi lui-mĂŞme se convertit. Sur le tympan on peut voir un arbre avec un personnage sur ses hautes branches, une ruche est placĂ©e un peu au-dessus dans la ramure. Deux rats sont affairĂ©s au pied de l’arbre, un dragon gueule ouverte est tournĂ© vers l’homme. Cette reprĂ©sentation se rĂ©fère Ă  un Ă©pisode de la lĂ©gende oĂą Barlaam instruit Josaphat des prĂ©ceptes de la religion en usant de mĂ©taphores ; voici ce passage de la lĂ©gende, que nous empruntons Ă  la traduction mise en ligne par l’abbaye Saint BenoĂ®t de Port-Valais[24].
le portail de la vie

« Ceux, disait-il, qui convoitent les délectations corporelles et qui laissent mourir leur âme de faim, ressemblent à un homme qui s'enfuirait au plus vite devant une licorne qui va le dévorer, et qui tombe dans un abîme profond. Or, en tombant, il a saisi avec les mains un arbrisseau et il a posé les pieds sur un endroit glissant et friable; il voit deux rats, l’un blanc et l’autre noir, occupés à ronger sans cesse la racine de l’arbuste qu'il a saisi, et bientôt ils l’auront coupée. Au fond du gouffre, il aperçoit un dragon terrible vomissant des flammes et ouvrant la gueule pour le dévorer ; sur la place où il a mis les pieds, il distingue quatre aspics qui montrent la tête. Mais, en levant les yeux, il voit un peu de miel qui coule des branches de cet arbuste ; alors il oublie le danger auquel il se trouve exposé, et se livre tout entier au plaisir de goûter ce peu de miel. La licorne est la figure de la mort, qui poursuit l’homme sans cesse et qui aspire à le prendre ; l’abîme, c'est le monde avec tous ses maux dont il est plein. L'arbuste, c'est la vie de chacun qui est rongée sans cesse par toutes les heures du jour et de la nuit, comme par un rat blanc et, un noir, et qui va être coupée. La place où sont les quatre aspics, c'est le corps composé de quatre éléments, dont les désordres amènent la dissolution de ce corps. Le dragon terrible est la gueule de l’enfer qui convoite de dévorer tous les hommes. Le miel du rameau, c'est le plaisir trompeur du monde, par lequel l’homme se laisse séduire, et qui lui cache absolument le péril qui l’environne. »

Toujours sur le tympan, de part et d’autre de cette représentation centrale, le temps qui passe et limite la vie est matérialisé, à gauche par le jour et le soleil, à droite par la nuit et la lune.

  • Sur l’archivolte est sculptĂ©e une frise florale.

Les niveaux supérieurs

Au-dessus de ce premier niveau, succèdent quatre registres de loggias ouvertes allégeant l’aspect de la tour qui pleine eut été sévère. Un ultime niveau d’arcades aveugles d’arcs brisés sur demi-colonnettes est ensuite coiffé d’un couronnement composé d’une double bande sous l’avant-toit, l’une en dents d’engrenage, l’autre torsadée.

Description interne

Le seul fait de pénétrer dans le baptistère rapproche du ciel : de l’octogone à huit côtés à l’extérieur, nous entrons dans un monde hexadécagonal à seize côtés, qui se confond avec le cercle.

Du sol au zénith, colonnes puis saillants de la coupole rayonnent dans l’espace intérieur qu’ils morcellent en seize secteurs. La puissance qui se dégage du bâtiment vu de l’extérieur, se métamorphose ici en une légèreté de cage à oiseaux.


Entrant par la porte occidentale, le regard ricoche d’abord, au centre, sur la cuve baptismale octogonale en marbre de Vérone, qui se trouve surélevée sur deux niveaux également octogonaux. À l’intérieur de la vasque, une seconde, quadrilobée, où se tenait au sec l’officiant, alors que les catéchumènes évoluaient dans la première remplie d’eau. Ici point de sculpture accrocheuse, un simple encadrement de chacun des côtés laisse place à la pureté lustrale. Ricoche pour atteindre en face contre le mur opposé, l’autel, lui aussi en marbre de Vérone. Sur sa face avant un bas-relief représente Jean-Baptiste dans sa tunique de peau, entouré d’un prêtre et d’un lévite.

Toujours au sol, sur la droite, au sud-ouest, se tiennent les fonts baptismaux destinés aux baptêmes par aspersion. Le bassin en marbre de Vérone est daté de 1239, sa périphérie externe est décorée d’une large frise végétale dans laquelle se trouvent des oiseaux. Il est supporté par un lion stylophore exécuté dans un marbre de Vérone différent, d’un rouge plus soutenu, ce qui laisse penser qu’il puisse s’agir d’un remploi[25].

RĂ©partition des sculptures et des fresques

Dispositions des fresques et statues sur le mur interne du baptistère

À l’exception du sol et des deux niveaux de galerie, la totalité des parois internes du baptistère est recouverte de fresques.

Les schémas ci-après permettent de localiser chacune des fresques et des sculptures que l’on y trouve. Le premier schéma représente les murs périphériques du baptistère y compris les fresques de la base de la coupole. Le second schéma représente la totalité des fresques de la coupole.

Nous avons numéroté les 16 secteurs de l’hexadécagone dans le sens horaire, en partant de la niche où se trouve l’autel.

Vue panoramique, mur interne du baptistère.

En partant du bas et en s’élevant on rencontre successivement :

  • 16 niches qui font le tour du bâtiment ; on parle de niche car les parois sont bombĂ©es. Trois d’entre-elles sont occupĂ©es par les portes, les autres sont dĂ©corĂ©es de fresques exĂ©cutĂ©es au XIVe et XVe siècle par des peintres rĂ©gionaux. Ces fresques sont pour la plupart votives et leur qualitĂ© très variable. On portera particulièrement son attention sur :
    • Niche no 1. La fresque derrière l’autel reprĂ©sentant le baptĂŞme du Christ, elle est la seule rĂ©alisĂ©e par les peintres de la coupole.
    • Niche no 3. Un peintre anonyme que l’on appelle le MaĂ®tre de Bianchi, exĂ©cuta en 1302 cette Vierge Ă  l’enfant sur son trĂ´ne, entourĂ©e d’un Ă©vĂŞque et d’un pape.
    • Niche no 11. Cette sainte Catherine est attribuĂ©e Ă  Buffalmacco, elle est datĂ©e de 1330-1336 environ.
    • Niche no 12. Cette reprĂ©sentation de saint Georges terrassant le dragon est Ă©galement attribuĂ©e Ă  Buffalmacco et serait de la mĂŞme Ă©poque.
    • Niche no 16. Le MaĂ®tre de Bianchi rĂ©alisa la fresque votive de l’évĂŞque Gerardo Bianchi, qui reprĂ©sente la Vierge Ă  l’enfant entourĂ©e de saint Jean-Baptiste, d’un ange et de Mgr Bianchi lui-mĂŞme.
    • Les autres fresques votives sont attribuĂ©es Ă  Niccolò da Reggio ; Bertolino da Piacenza[25].
  • niche no 1, derrière l'autel : le baptĂŞme du Christ
    niche no 1, derrière l'autel : le baptême du Christ
  • niche no 3, Vierge Ă  l'enfant sur son trĂ´ne
    niche no 3, Vierge Ă  l'enfant sur son trĂ´ne
  • niche no 11, sainte Catherine
    niche no 11, sainte Catherine
  • niche no 12, saint George
    niche no 12, saint George
  • niche no 16 de l'Ă©vĂŞque Bianchi
    niche no 16 de l'Ă©vĂŞque Bianchi
  • ImmĂ©diatement au-dessus des niches se trouvent des culs-de-four que l’on nomme ici tympan. Les fresques qui les dĂ©corent sont parmi les plus belles du baptistère, surtout celles au-dessus des portes rĂ©alisĂ©es par Antelami. Comme on l’a dĂ©jĂ  signalĂ©, les statues reprĂ©sentant des anges ne sont probablement pas Ă  leur place d’origine. Description :
    • Tympan A. Le Christ en gloire sur son trĂ´ne, bĂ©nissant de la main, est placĂ© dans une mandorle. Il est entourĂ© des symboles des Ă©vangĂ©listes, de chaque cĂ´tĂ© un ange foule du pied un dragon.
    • Tympan B. La statue d’un ange est tournĂ©e vers le tympan prĂ©cĂ©dent, il lève la main droite dans un geste d’acclamation. Derrière, sur la fresque, figure deux docteurs de l’Église.
    • Tympan C. Au centre, la statue d’un ange dominant un dragon. La fresque derrière, montre le Christ bĂ©nissant quatre vieillards de l’apocalypse et deux Ă©vangĂ©listes : saint Marc et saint Matthieu.
    • Tympan D. Au centre la statue d’un ange portant une palme en main droite, est tournĂ©e vers le tympan suivant. Autour de lui la fresque reprĂ©sente quatre vieillards de l’apocalypse et deux docteurs de l’Église : saint Ambroise et saint GĂ©rĂ´me.
    • Tympan E. Le tympan au-dessus de la porte sud reprĂ©sente la PrĂ©sentation au temple. Elle est composĂ©e de neuf personnages dont la taille des statues suit la courbure du tympan. Le centre est occupĂ© par l’autel au-dessus duquel un ange agite un encensoir, Ă  droite le prĂŞtre se prĂ©pare Ă  accueillir JĂ©sus que lui tend Marie, celle-ci a le front ceint d’une couronne. Tous les personnages, Ă  l’exception de JĂ©sus, ont une aurĂ©ole formĂ©e en relief sur le mur du fond.
    • Tympan F. Au centre, la statue d’un ange tient un cartouche, au-dessus de lui la fresque qui est derrière montre les tours de la JĂ©rusalem cĂ©leste. Toujours sur la fresque se rencontre de gauche Ă  droite : saint François, un sĂ©raphin et le tĂ©tramorphe.
    • Tympan G. Au centre, la statue d’un ange est tournĂ©e vers la gauche. De part et d’autre de lui, la fresque reprĂ©sente des saints.
    • Tympan H. Le mĂŞme que le prĂ©cĂ©dent, mais l'ange est tournĂ© vers la droite.
    • Tympan I. Au-dessus de la porte ouest, se trouve le tympan de David jouant de la musique. Des musiciens et des danseurs entourent le roi qui est assis sur son trĂ´ne. Tous les personnages possèdent des aurĂ©oles.
    • Tympan J. Ce tympan et le suivant reprĂ©sentent l’Annonciation. Sur ce premier tympan, la statue de l’archange Gabriel, la main droite dressĂ©e, est tournĂ©e vers le tympan suivant, il s’approche de Marie. Derrière, la fresque montre des saints.
    • Tympan K. Au centre, la statue de Marie, tournĂ©e vers Gabriel, se lève de son siège, sa main droite est ouverte en signe d’acceptation. La fresque reprĂ©sente des saints.
    • Tympan L. Au centre, la statue d’un ange Ă©crase du pied un dragon et le transperce d’une croix processionnelle. Sur le fond la fresque reprĂ©sente des saints.
    • Tympan M. Au-dessus de la porte nord, le tympan reprĂ©sente la fuite en Égypte. Les personnages sont Ă  une Ă©chelle choisie de manière Ă  laisser beaucoup d’espace au ciel Ă©toilĂ© qui constitue le fond de la scène. Sur la droite, en tĂŞte du groupe, se trouve Joseph, enveloppĂ© dans son manteau, le bourdon et une gourde Ă  l’épaule, un ange lui indique la route Ă  suivre. Viennent ensuite Marie et l’enfant montĂ©s sur un âne, ils sont suivis de deux servantes Ă  pieds qui portent les vivres du voyage.
    • Tympan N. Au centre, la statue d’un ange, de part et d’autre de lui, sur la fresque derrière, est peint un arbuste.
    • Tympan O. Au centre la statue d’un ange, autour de lui la fresque du fond reprĂ©sente le Christ enfant, quatre vieillards et deux archanges.
    • Tympan P. Au centre, la statue d’un ange est tournĂ©e vers le tympan suivant, sa main droite levĂ©e acclame le Christ en gloire[14].
  • tympan E, au-dessus de la porte sud, la prĂ©sentation au temple
    tympan E, au-dessus de la porte sud, la présentation au temple
  • tympan I, au-dessus de la porte ouest, David jouant de la musique
    tympan I, au-dessus de la porte ouest, David jouant de la musique
  • tympan M, au-dessus de la porte nord, la fuite en Égypte
    tympan M, au-dessus de la porte nord, la fuite en Égypte
  • Au-dessus des tympans, des bas-reliefs reprĂ©sentant des signes du zodiaque sont sculptĂ©s sur les parois du baptistère, il s’agit :
    • En 1-1. La Vierge.
    • En 2-3. Le Capricorne.
    • En 3-1. Le Verseau.
    • En 15-1. Le BĂ©lier.
    • En 15-2. Le Taureau.
    • En 15-3. Le GĂ©meaux.
    • En 16-3. Le Lion.
  • Au-dessus de ces bas-reliefs, posĂ©es sur le sol du premier niveau de galerie intĂ©rieure, entre les colonnettes, sont placĂ©es les statues amovibles des mois de l’annĂ©e et des saisons, elles sont actuellement disposĂ©es afin de correspondre aux signes zodiacaux des bas-reliefs que l’on vient de rencontrer, Ă  savoir :
  • A-1, aoĂ»t et son zodiaque (qui a Ă©tĂ© enlevĂ©)
    A-1, août et son zodiaque (qui a été enlevé)
  • A-2, l'automne
    A-2, l'automne
  • A-3, septembre
    A-3, septembre
  • B-1, octobre
    B-1, octobre
  • B-2, novembre
    B-2, novembre
  • B-3, dĂ©cembre et son zodiaque (qui a Ă©tĂ© enlevĂ©)
    B-3, décembre et son zodiaque (qui a été enlevé)
  • C-1, janvier et son zodiaque (qui a Ă©tĂ© enlevĂ©)
    C-1, janvier et son zodiaque (qui a été enlevé)
    • En A-1. AoĂ»t.
    • En A-2. L’automne.
    • En A-3. Septembre.
    • En B-1. Octobre.
    • En B-2. Novembre.
    • En B-3. DĂ©cembre.
    • En C-1. Janvier.
    • En C-2. FĂ©vrier.
    • En O-1. Mars.
    • En O-2. Avril.
    • En O-3. Mai.
    • En P-1. Le printemps.
    • En P-2. Juin.
    • En P-3. Juillet[26].
  • C-2, fĂ©vrier
    C-2, février
  • O-1, mars et son zodiaque (qui a Ă©tĂ© enlevĂ©)
    O-1, mars et son zodiaque (qui a été enlevé)
  • O-2, avril et son zodiaque (qui a Ă©tĂ© enlevĂ©)
    O-2, avril et son zodiaque (qui a été enlevé)
  • O-3, mai et son zodiaque (qui a Ă©tĂ© enlevĂ©)
    O-3, mai et son zodiaque (qui a été enlevé)
  • P-1, le printemps
    P-1, le printemps
  • P-2, juin et son zodiaque (qui a Ă©tĂ© enlevĂ©)
    P-2, juin et son zodiaque (qui a été enlevé)
  • P-3, juillet et son zodiaque (qui a Ă©tĂ© enlevĂ©)
    P-3, juillet et son zodiaque (qui a été enlevé)

Au-dessus du second niveau de galerie intérieure, commencent les fresques de la coupole qui datent du XIIIe siècle. Celles-ci se répartissent par sujet autour du centre en cinq bandes concentriques qui, du sommet à la périphérie sont dans l’ordre suivant :

Au centre, l’Empyrée, rouge, et les étoiles fixes.

  • La JĂ©rusalem cĂ©leste reprĂ©sentĂ©e pas ses murs.
  • Les apĂ´tres.
  • Le Christ entourĂ© de la Vierge et du Baptiste,  et des prophètes.
  • La vie de saint Jean-Baptiste.
  • Le cycle d’Abraham.

Afin de pouvoir aisément établir la liaison entre ces fresques et les précédentes, on a positionné sur le premier schéma des fresques sur les parois, celles du cycle d’Abraham, c’est-à-dire la bande de la coupole qui en est frontalière.

Le second schéma fournit l’emplacement de l’ensemble des fresques de la coupole.

dispisition des fresques sur la coupole

Les fresques de la coupole se répartissent de la façon suivante (là aussi la numérotation commence au secteur où se trouve l’autel) :

  • Les fresques du cycle d’Abraham, sont disposĂ©es un emplacement sur deux, l’autre Ă©tant rĂ©servĂ© Ă  une fenĂŞtre :
    • Secteur A-2. La fuite de Lot de Sodome.
    • Secteur A-4. Un groupe de cavaliers poursuivant un autre groupe.
    • Secteur A-6. Un groupe de guerriers capturants deux personnages.
    • Secteur A-8. La rencontre d’Abraham et de Melki-Tsedeq.
    • Secteur A-10. Le sacrifice d’Isaac.
    • Secteur A-12. L’apparition des trois anges Ă  Abraham.
    • Secteur A-14. Le banquet des trois anges offert par Abraham.
    • Secteur A-16. La destruction de Sodome[26].
  • Description des fresques de la vie de saint Jean-Baptiste qui se trouvent au-dessus :
    • Secteur B-1. Saint Martin et saint Sylvestre.
    • Secteur B-2. Le Baptiste devant HĂ©rode.
    • Secteur B-3. Le Baptiste apprĂ©hendĂ©, ses disciples s’éloignent.
    • Secteur B-4. Miracle de JĂ©sus devant les disciples du Baptiste.
    • Secteur B-5. Les disciples du Baptiste.
    • Secteur B-6. Le martyr du Baptiste.
    • Secteur B-7. Le banquet d’HĂ©rode.
    • Secteur B-8. L’annonce Ă  Zacharie et Elisabeth.
    • Secteur B-9. Saint Ambroise et saint Augustin.
    • Secteur B-10. La nativitĂ© du Baptiste.
    • Secteur B-11. L’ange conduit au dĂ©sert le Baptiste enfant.
    • Secteur B-12. Le Baptiste prĂŞche dans le dĂ©sert.
    • Secteur B-13. Saint GrĂ©goire et saint GĂ©rĂ´me.
    • Secteur B-14. Le Baptiste baptise dans l’eau du Jourdain.
    • Secteur B-15. Le Baptiste dĂ©signe JĂ©sus au peuple.
    • Secteur B-16. Le baptĂŞme du Christ[26].
  • Au-dessus, les fresques reprĂ©sentant le Christ, la Vierge et les prophètes :
    • Secteur C-1. Le RĂ©dempteur.
    • Secteur C-2. Le Baptiste.
    • Secteur C-3. IsaĂŻe.
    • Secteur C-4. JĂ©rĂ©mie.
    • Secteur C-5. David.
    • Secteur C-6. Salomon.
    • Secteur C-7. ÉzĂ©chiel.
    • Secteur C-8. OsĂ©e.
    • Secteur C-9. Daniel.
    • Secteur C-10. Amos.
    • Secteur C-11. Abdias
    • Secteur C-12. MoĂŻse.
    • Secteur C-13. Balaam.
    • Secteur C-14. Abacuc.
    • Secteur C-15. Saint Jean l’évangĂ©liste.
    • Secteur C-16. La Vierge[26].
La coupole.
  • Viennent ensuite, toujours en remontant vers le sommet de la coupole, les fresques des apĂ´tres :
    • Secteur D-1. L’ange, symbole tĂ©tramorphique de Matthieu.
    • Secteur D-2. Un autre symbole tĂ©tramorphique.
    • Secteur D-3. Paul.
    • Secteur D-4. ThaddĂ©e.
    • Secteur D-5. Thomas.
    • Secteur D-6. Simon le ZĂ©lote.
    • Secteur D-7. BarnabĂ©.
    • Secteur D-8. BarthĂ©lĂ©my.
    • Secteur D-9. Un autre symbole tĂ©tramorphique.
    • Secteur D-10. Un autre symbole tĂ©tramorphique.
    • Secteur D-11. Philippe.
    • Secteur D-12. Jacques de ZĂ©bĂ©dĂ©e.
    • Secteur D-13. Matthieu.
    • Secteur D-14. Jacques d’AlphĂ©e.
    • Secteur D-15. AndrĂ©.
    • Secteur D-16. Pierre[14].

Notes et références

  1. Robert-Henri Bautier, « Un essai d’identification et de datation d’œuvres de Benedetto Antelami à Parme et à Fidenza, d’après l’étude paléographique de leurs inscriptions », Bulletin de la Société des Antiquaires de France,‎ 1968, 1970, p. 96 - 115 (lire en ligne)
  2. (la) Giuliano Bonazzi, Chronicon Parmense ab anno 1038 usque ad annum 1338 in Rerum Italicarum scriptores, CittĂ  di Castello :, S. Lapi editore, 1902 - 1904
  3. Salimbene de Adam de Parme (trad. du latin par Gisèle Besson et Michèle Brossard-Dandré, 2 volumes), Chronique, Paris, Honoré Champion,
  4. (it) A. C. Quintavalle, Antelami, Benedetto in Enciclopedia dell'Arte Medievale, Treccani,
  5. Il s’agit en particulier, de l’analyse dimensionnelle et qualitative des briques et des mortiers utilisés et qui présentent des différences d’une époque à l’autre, d'un four à l'autre.
  6. (it) Michela Rossi, Stade d’acqua in Richerche di Rappresentazione e Rilievo dell’archtettura, della città e del territorio, Parme, Università degli Studi di Parma (lire en ligne)
  7. (it) A. C. Quintavalle, Battistero di Parma. Il cielo e la terra, Milan, Istituto Di Storia Dell'Arte, UniversitĂ  Di Parma,
  8. Cet ensemble a été réalisé par un auteur anonyme que faute de mieux, Quintavalle appelle : le maître du sépulcre d’Abdon et Sennen (il s’agit du maître-autel de la cathédrale de Parme).
  9. Ces Ă©lĂ©ments qui Ă©taient placĂ©s sous les mois de l’annĂ©e ont Ă©tĂ© enlevĂ©s depuis quelques annĂ©es,  peut-ĂŞtre seront-ils remis en place ailleurs un jour (ils sont visibles sur les photos ci-après dans l’article).
  10. (it) A. C. Quintavalle, Antico : I tempi di una « politica » dall’età della Riforma gregoriana a quella del primo gotico in Tradizione dell’antico nell’Emilia letterature e nelle arti d’Occidente. Studi in memoria di Maria Bellincioni Scarpat, Parme,
  11. Plan en coupe du baptistère, voir le site (consulté le 2/04/2019) : http://web-b.ltt.it/portali/duomoparma/duomo/page.asp?IDCategoria=501&IDSezione=2449
  12. Il s’agit plus précisément de marbre Breccia Pernice.
  13. Genèse 2, 2.
  14. (it) « Battistero di Parma » (consulté le )
  15. Aujourd’hui toutes ces statues sont des copies. Les pièces originales se trouvent à l’abri des injures du temps, au musée diocésain de Parme.
  16. Mat. 1
  17. Peridexion est une altération de Paradision. Il s’agit d’un symbole médiéval représenté par un arbre, des oiseaux volent autour ou sont posés dessus, à son pied se trouve un dragon. Pour plus de précision sur le symbolisme de cet arbre du Paradis voir : René Guénon, Le symbolisme de La Croix, chap. L’arbre du milieu. Éditions VÊGA, Paris, 1979.
  18. (it) Giorgio Schianchi, Il battistero di Parma, Milan, Vita e Pensiero editore,
  19. Mat. 25, 34-46.
  20. Saint Augustin, De Civitate Dei, livre XXII, 11-21.
  21. Mat. 20, 1-16.
  22. Voir l’épître aux Hébreux.
  23. Ap. 22, 2.
  24. « Barlaam et Josaphat » (consulté le )
  25. (it) « Battistero di San Giovanni » (consulté le )
  26. (it) « Battistero di Parma » (consulté le )


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